EXTERIEUR - VUES PANORAMIQUES - LAS VEGAS - DE NUIT.
INTERIEUR – DANS UNE VOITURE - SUR UNE ROUTE VERS LAS VEGAS – DE NUIT
(Il pleut à torrent sur Las Vegas, un automobiliste aperçoit un auto-stoppeur qui veut aller à Vegas. Il arrête gentiment le véhicule pour l’emmener. L’auto-stoppeur est étrangement très calme et est inquiètant de par son comportement.)
PETE WALKER : Eh, montez, je vous emmène. (L’homme s’installe coté passager et ne regarde même pas l’automobiliste.) Où est-ce que vous allez ?
PAUL MILLANDER : Peu importe où je vais…
DANS UN HANGAR – GOOD SPRINGS – DE NUIT
(Beaucoup de voitures de police stationnent, le tahoe des CSI se gare.)
UN AGENT (dans la CB) : … Central à toutes les patrouilles, rendez-vous sur le... je répète rendez-vous sur le site et rappelez le 7 2 15, je répète le 7 2 15, à vous…
UN INSPECTEUR : Bienvenue à Good Springs.
CATHERINE WILLOWS : Ce n’est pas tout près…
UN INSPECTEUR : Oui je sais, ce n’est pas dans votre juridiction mais votre nom est sur la bande.
GIL GRISSOM : Où est-il ?
UN INSPECTEUR : À l’intérieur, on a laissé le magnéto où on l’a trouvé.
CATHERINE WILLOWS : Autre chose ?
UN INSPECTEUR : Le portefeuille de la victime.
GIL GRISSOM : (récupérant le portefeuille.)… Merci.
UN INSPECTEUR : De rien.
CATHERINE WILLOWS : … Pete Walker, originaire de Californie, né le 17 août 1957. Eh bien, ça ressemble à l’œuvre de Paul Millander. Qu’est ce qui l’a fait ressortir de sa tanière ? (Prenant le magnétophone.) Envie d’écouter ça ?
GIL GRISSOM : Oh je sais déjà ce que ça va raconter…
(Catherine appuie sur lecture)
VOIX SUR LA BANDE : Je m’appelle Pete Walker… j’habite au 715 de l’avenue Lady del sol et j’ai 44 ans… je vais mettre fin à mes jours… j’aimerais dire à ma mère que je l’aime, je suis vraiment désolé, j’ai jamais voulu te faire subir ça… je n’en peux plus, c’est trop dur. (Coup de feu.)
PAUL MILLANDER SUR LA BANDE : … Joyeux anniversaire monsieur Grissom.
CATHERINE WILLOWS : C’est en août votre anniversaire ?
GIL GRISSOM : Le 17 août 1956.
GENERIQUE
INTERIEUR – DANS UN HANGAR – GOOD SPRINGS – DE NUIT
(Arrivée de l’équipe de nuit au grand complet.)
NICK STOKES : Bonsoir…
WARRICK BROWN : C’est vrai ? C’est Millander ?
SARA SIDLE : C’est sa signature, victime tué à bout portant, suicide mis en scène, il laisse le corps dans une baignoire… Grissom, Catherine nous a dit pour votre anniversaire…
WARRICK BROWN : Qu’est-ce qu’on doit en conclure ?
GIL GRISSOM : Oh rien, c’est une coïncidence, il ne faut rien en conclure ni donner à Millander plus de pouvoir qu’il n’en a réellement…
NICK STOKES : De toute façon il ne peut pas être plus malin que nous cinq réunis.
GIL GRISSOM : Si, je le crains.
CATHERINE WILLOWS : … Plan d’attaque, le mieux c’est de nous séparer. Nick, tu emmènes la bande au labo et tu l’as fait analyser. Warrick, Sara, passez le périmètre au peigne fin, il faut qu’on sache comment il est entré et sorti. Nous on continue ici…
GIL GRISSOM : … Merci.
CATHERINE WILLOWS : De rien.
EXTERIEUR - AUTOUR DU HANGAR – GOOD SPRINGS – DE NUIT
SARA SIDLE : La pluie a tout lessivé, ce que j’ai trouvé ne tiendra jamais au tribunal.
WARRICK BROWN : Moi j’ai des empreintes, regarde ça…
SARA SIDLE : Les traces commencent là et s’arrêtent au seuil de la porte.
WARRICK BROWN : Il a dû enlever ses bottes avant d’entrer.
SARA SIDLE : Il était seul apparemment…
WARRICK BROWN : …Regarde la profondeur de l’empreinte comparée à la mienne.
SARA SIDLE : Il a porté le corps ! La surcharge expliquerait la profondeur.
WARRICK BROWN : … Prends des Photos.
INTERIEUR – DANS LE HANGAR – GOOD SPRINGS – DE NUIT
GIL GRISSOM : Catherine ? Venez jeter un œil.
(Gros plan sur un cheveu laissé dans la baignoire.)
CATHERINE WILLOWS : Attendez, regardez-moi ça, j’ai trouvé quelque chose… (Elle ramasse délicatement le cheveu.) Salut toi, cheveu brun, trente centimètre, une femme ?
GIL GRISSOM : Une autre victime… ou une complice.
INTERIEUR – BUREAU DE LA CRIMINALISTIQUE – LABORATOIRE AUDIO VISUEL – DE NUIT
VOIX DE LA BANDE AUDIO : Je m’appelle Pete Walker… j’habite au 715 de l’avenue Lady del sol…
ARCHIE JOHNSON : Pour commencer, cette bande n’a pas été enregistrée dans le hangar, il n’y a aucun écho.
NICK STOKES : Un espace confiné ?
ARCHIE JOHNSON : Oui, une voiture ou une camionnette. Le magnéto était tout près de sa bouche, c’est ce que montre la pointe des aigus. En plus le tueur a utilisé des minicassettes stéréo qui choppent toutes les ambiances. Voyons ça de plus près…
NICK STOKES : Qu’est-ce que c’est cette sorte de ronronnement ?
ARCHIE JOHNSON : J’en sais encore rien mais… tu reconnais ça ?
NICK STOKES : Ah ouais, Willy Hank Don’t pay the ransom. Je vais appeler les radios country du coin pour qu’elles me filent la liste de leur programmation, on sera à quelle heure s’est passé. Quoi d’autre ?
ARCHIE JOHNSON : ça… Là il y a un truc bizarre. C’est l’analyseur de niveau… est-ce que tu vois comme le signal est beaucoup plus fort à droite ? Il y a un déséquilibre sonore.
NICK STOKES : Un haut-parleur défectueux à gauche ?
ARCHIE JOHNSON : Non pas défectueux à gauche… mais le son est plus fort à droite donc...
NICK STOKES : Le magnéto était près du haut parleur droit quand il a enregistré le message… Pete Walker était assis côté passager.
ARCHIE JOHNSON : Tu en conclus quoi ?
NICK STOKES : … Millander conduisait.
EXTERIEUR –SUR LA ROUTE VERS LAS VEGAS – DE NUIT
SARA SIDLE : Vous n’avez pas honte de faire du stop ? C’est interdit dans le comté.
JIM BRASS : Ah, c’est toute ma jeunesse. C’était dans la voiture, j’ai vérifié l’immatriculation, c’est celle de la victime, Pete Walker.
WARRICK BROWN : Qui l’a retrouvé ?
JIM BRASS : Des flics en patrouille.
SARA SIDLE : Si c’est la voiture de Walker Millander faisait du stop. Wlaker s’arrête pour rendre service et ça lui coûte la vie.
WARRICK BROWN : Et comment Millander pouvait savoir que le gars qui allait le prendre en stop était né le 17 août 1957.
INTERIEUR – SALLE D’AUTOPSIE – DE NUIT
AL ROBBINS : Il est mort d’une seule balle tirée au milieu de la poitrine, comme les deux autres.
GIL GRISSOM : Les autres n’avaient pas de trace de poudre sur un côté du visage. La poudre ne se répand pas aussi loin du point d’impact. (Vision de la victime se faisant tirer dessus en pleine tête.) On ne rate pas sa cible à cette distance.
AL ROBBINS : Très juste…
EXTERIEUR –SUR LA ROUTE VERS LAS VEGAS – DE NUIT
(L’équipe CSI inspecte la voiture de la victime.)
WARRICK BROWN : … Là, il y a des trace de poudre…
SARA SIDLE : … Bien vu…
WARRICK BROWN : … Voilà pourquoi Grissom n’a pas trouvé la balle.
SARA SIDLE : Elle est passée par la vitre.
WARRICK BROWN : Elle est passée par la vitre. (Vision de Paul Millander en train de tirer sur Pete Walker.) C’est bon, tu peux appeler Nick et tu peux lui dire qu’on a découvert l’origine de son fameux ronronnement, la vitre qui descend.
INTERIEUR – BUREAU DE LA CRIMINALISTIQUE – LABORATOIRE DE GREG – DE NUIT
GREG SANDERS : Le cheveu que vous avez retrouvé est une mine d’information. Il y a toute la racine, une vrai plaque d’identité folliculaire.
CATHERINE WILLOWS : La victime avait les cheveux châtain clair, ce n’est donc pas le sien.
GIL GRISSOM : Peut être celui de Millander.
GREG SANDERS : Non, c’est impossible… l’analyse génétique a révélée deux chromosomes X, une femme.
CATHERINE WILLOWS : Nous revoilà au point de départ, une autre victime ou une complice ?
GIL GRISSOM : Oui, mais de quelle année ?
CATHERINE WILLOWS : C'est-à-dire ?
GIL GRISSOM : Regardez dans votre microscope, ce sont de vieille cellule.
CATHERINE WILLOWS : Bon, Millander a déposé un vieux cheveu, mais une fois à l’air libre la racine aurait dû se dessécher et tomber surtout pendant le transport ?
GIL GRISSOM : Pas s’il l’a nourri et gardé au congélateur.
GREG SANDERS : ça pourrait marcher…
CATHERINE WILLOWS : Admettons, et après, qu’est-ce qu’il essaie de nous dire ? Qu’il a aussi tué des femmes ?
GIL GRISSOM : Peut être une seule.
CATHERINE WILLOWS : Pour quelle raison ?
GIL GRISSOM : Trop tôt pour le dire.
INTERIEUR – GARAGE DU CSI – DE NUIT
(Nick inspecte la voiture de Pete Walker. Greg arrive et le surprend.)
GREG SANDERS : C’est dans cette voiture qu’il a été tué ?
NICK STOKES : Il a été tué dans le hangar, ça ne se fait pas de surprendre les gens comme ça.
GREG SANDERS : Eh ben maintenant tu sais ce que c’est, moi on me fait ça à longueur de journée… Bon c’est quoi l’histoire de ce Millander ?
NICK STOKES : Il a vu son père se faire assassiner quand il était gosse, une sombre histoire de fric, il est devenu lui-même assassin. (Nick inspecte un plastique, gros plan sur des chiffres imprimés dessus.)… regarde ça, c’est incrusté dans le plastique, des chiffres.
GREG SANDERS : Un reçu du pressing ? Un ticket de caisse ?
NICK STOKES : Quoi que ce soit, ça a été mis là en plein été. Pour que le papier se fonde comme ça dans le plastique il faut qui fasse très chaud.
GREG SANDERS : Pourquoi on laisserait traîner un ticket dans l’accoudoir central en plein été ?
NICK STOKES : Pour s’en débarrasser… ou alors pour le conserver. (Le biper de Nick se met à sonner.) Ah, conseil de guerre, à plus.
INTERIEUR – SALLE DE BRIEFING – DE NUIT
(La voix de Catherine n’est pas très audible, ceci afin qu l’on ressente ce que ressent Grissom : il a encore des problèmes d’audition.)
CATHERINE WILLOWS : La patrouille a retrouvé le véhicule de la victime ici et on a retrouvé le corps à Good Springs là.
SARA SIDLE : Avec Warrick on a retrouvé des traces de poudre coté passager.
WARRICK BROWN : On pense que Millander a fait du stop, il a maîtrisé Walker et il a simuler un coup de feu dans la voiture.
(L’audition de Grissom revient.)
NICK STOKES : J’ai appelé les radios locales qui passent de la country, ils m’ont envoyé leurs programmations musicales. La nuit où la victime a enregistré la cassette, KW a diffusé la chanson de Willy Hank Don’t pay the ransom entre 1h47 du matin et 1h51, voilà…
CATHERINE WILLOWS : Le soleil se levait à quelle heure ce matin là ?
NICK STOKES : 5h13, il opère la nuit, ça lui a donc laissé trois heures.
CATHERINE WILLOWS : Trois heures pour faire l’enregistrement et se débarrasser du corps.
NICK STOKES : C’est dans la voiture qu’il l’a enregistré et dans le hangar qu’il l’a tué.
WARRICK BROWN : Non, il l’a porté jusque dans le hangar.
NICK STOKES : Ah bon ?
SARA SIDLE : Les traces de pas, une seule personne n’est entrée, une seule est sortie. On est sûr qu’il ne l’a pas tué dans la voiture ?
CATHERINE WILLOWS : Il l’a tué dans le hangar… mais il a dû l’immobiliser avant…
SARA SIDLE : D’accord. Comment ?
CATHERINE WILLOWS : Grissom ? Vous n’avez rien à ajouter ?
GIL GRISSOM : … Si, ce n’est pas tout ça qui compte. Dans ce cas précis, les preuves matérielles ne sont pas d’un grand secours. Replacez-les dans le contexte, la date de naissance de la victime correspond toujours a la date du meutre de son père, à chaque fois il reproduit la scène du meurtre… un cheveu laissé exprès, l’empreinte digitale, ce sont des éléments autobiographiques… il se sert des preuves pour nous raconter une histoire.
(Arrivée de Jim Brass.)
JIM BRASS : Salut. Pete Walker notre victime travaillait pour un transporteur de films à Valence en Californie. Il faisait la liaison avec Las Vegas pour apporter les bobines. Il déposait les nouvelles bobines tous les mardis pour la sortie du vendredi et rapportait celles des anciens films.
WARRICK BROWN : Il faisait toujours le même parcours ?
JIM BRASS : Ouais, si je m’en réfère à son carnet de route.
SARA SIDLE : Est-ce que Walker avait un casier judiciaire ?
JIM BRASS : Un vrai boy-scout à part une contravention pour excès de vitesse.
NICK STOKES : Un excès de vitesse ? Il y a longtemps ?
JIM BRASS : Le 2 juillet, l’an dernier.
NICK STOKES : En plein été.
INTERIEUR – BUREAU DE JIM BRASS – DE NUIT
(Nick est en train de dicter à Brass ce qu’il doit chercher sur son terminal d’ordinateur, en l’occurrence les chiffres qu’il a retrouvé imprimés sur le plastique dans la voiture de Pete Walker.)
NICK STOKES : 9 0 9 9 8 7 – 2 3.
JIM BRASS (lisant le résultat) : Pete Walker, excès de vitesse, 2 juillet 2001, voilà.
NICK STOKES : Sur la contravention, il y a sa date de naissance, 17 juillet 1957.
GIL GRISSOM : Voyons pour les deux autres victimes, Royce Harmon.
(Jim Brass tape le nom de Royce Harmon dans l’ordinateur et valide.)
CATHERINE WILLOWS : Emploi, livreur chez un traiteur, il faut une voiture pour ça.
NICK STOKES : Regardez s’il a eu des contraventions…
(Jim Brass lance une recherche plus détaillée.)
JIM BRASS : Apparemment il a eu une suspension de permis.
CATHERINE WILLOWS : Maintenant essayez Stuart Rampler.
(Brass s’exécute.)
NICK STOKES : Ah, il y a plusieurs choses…
JIM BRASS : La dernière infraction : excès de vitesse, ça remonte au mois de juin 2000.
GIL GRISSOM : Quel est le point commun ?
CATHERINE WILLOWS : A part la date de naissance.
JIM BRASS : A part la date de naissance… toutes les contraventions ont été dressées par le même flic.
EXTERIEUR – DANS LA RUE – DE JOUR
GIL GRISSOM : Excusez-moi, agent Yarnell ?
AGENT YARNELL : Oui.
GIL GRISSOM : Je m’appelle Gil Grissom de la police scientifique de Las Vegas. Puis-je savoir combien de contraventions pour excès de vitesse vous dressez par jour ?
AGENT YARNELL : Je ne vois pas en quoi cela vous regarde.
GIL GRISSOM : Trois hommes que vous avez verbalisé ont été tués.
AGENT YARNELL : En quoi ça me concerne ? ... Ecoutez, je suis un bon flic, je protège les gens et je vais même au tribuanl quand j’ai le temps.
CATHERINE WILLOWS : Vous parlez des jugements pour excès de vitesse ?
AGENT YARNELL : Oui. Croyez-le ou non, ça arrive souvent que les gens les contestent et j’y vais pour témoigner.
GIL GRISSOM : A l’audience ?
AGENT YARNELL : Oui. Et d’ailleurs je viens juste d’en remettre un à sa place ce matin.
CATHERINE WILLOWS : C’est toujours le même juge ?
AGENT YARNELL : Non, ils sont trois à s’occuper des infractions au code de la route, allez leur poser des questions, il y a une séance qui commence.
INTERIEUR – TRIBUNAL D’INSTANCE – VILLE DE MAL BERRY – DE JOUR
UN OFFICIER : Levez-vous. C’est monsieur le juge Douglas Mason qui préside, Tribunal d’instance, ville de Mal Berry.
(Grissom relève la tête et fixe le juge, il n’en croit pas ses yeux : c’est Paul Millander ! Il a des visions de Paul Millander, il se souvient parfaitement de son visage. Grissom est choqué, en léthargie totale.)
LE JUGE MASON : Vous pouvez vous asseoir.
(Tout le monde s’assoit sauf Grissom toujours paralysé. Catherine le regarde, elle ne comprend pas la réaction soudaine de son collègue. Elle l’interpelle espérant obtenir une réaction.)
CATHERINE WILLOWS : Gil !
GIL GRISSOM (s’adressant à un des officiers sensé assurer la sécurité dans le tribunal) : Excusez-moi, je suis de la police scientifique de Las Vegas, vous devez arrêter une personne suspectée de meurtre.
L’OFFICIER : Et où est ce suspect ?
GIL GRISSOM : C’est le juge Mason, son vrai nom est Paul Millander.
L’OFFICIER : Non mais vous plaisantez !?
LE JUGE MASON : Monsieur, prenez place je vous prie.
GIL GRISSOM (à l’officier) : Ecoutez cet homme n’est pas celui qu’il prétend être !
LE JUGE MASON : Asseyez-vous immédiatement ou je devrais vous faire expulser et vous inculper pour outrage à magistrat !
GIL GRISSOM (toujours à l’officier) : Il est recherché pour meurtre.
LE JUGE MASON : Vous êtes inculpé pour outrage à magistrat. Sergent…
L’OFFICIER (emmenant Grissom) : Suivez-moi.
LE JUGE MASON : Désolé de cette interruption, nous pouvons commencer. (Catherine s’est levée pour sortir de la salle d’audience et vérifier ce qu’affirme Grissom.) Vous devriez vous asseoir madame, vous pourrez quitter cette cour une fois la séance levée… (Catherine le regarde, elle essaie de comprendre ce qui s’est passé et ce qui risque de se passer à nouveau si elle n’obéit pas.) … sauf si vous voulez être inculpée avec votre ami.
INTERIEUR – CELLULE PROVISOIRE DU TRIBUNAL – VILLE DE MAL BERRY – DE JOUR
(Gil Grissom est derrière les barreaux, il attend patiemment qu’on vienne le libérer. Le juge Mason vient lui rendre visite.)
LE JUGE MASON : Vous venez d’où ?
GIL GRISSOM : Vous le savez très bien… et je sais qui vous êtes.
LE JUGE MASON : Je ne suis pas celui que vous croyez. La police locale est venue me voir deux fois cette année à propos de cet homme… Paul Millander c’est ça ? A chaque fois, les journaux en ont parlé, il paraît que je lui ressemble.
GIL GRISSOM : Trait pour trait.
LE JUGE MASON : Vous avez entendu parler du syndrome des sosies ?
GIL GRISSOM : Chaque personne est supposée avoir son double exact quelque part dans le monde.
LE JUGE MASON : Vous y croyez ?
GIL GRISSOM : ça n’a jamais été prouvé.
LE JUGE MASON : Un neurobiologiste suisse a récemment publié des articles qui allaient dans le sens de cette hypothèse… Brogger je crois que c’était son nom. Selon toute vraisemblance, Paul Millander est mon sosie. Ce qui vous complique la tâche c’est que nous soyons tous les deux dans le Nevada.
GIL GRISSOM : Vous savez, on peut toujours faire un test ADN.
LE JUGE MASON (Le juge Mason agrippe l’un des barreaux de la cellule, ce que Grissom ne manque pas de relever) : Si vous continuez à vous obstiner, on va finir par vous prendre pour un fou… Garde… (Le gardien ouvre la porte de la cellule. Le juge s’adresse de nouveau à Grissom.) Je suis sûr que vous ne reviendrez pas dans mon tribunal (Il lui rend ses affaires : son manteau et son badge.)… avant de retourner à Las Vegas, pourquoi ne pas venir dîner ? Je raconte toujours à ma femme ma journée et cette fois j’aurai besoin de quelqu’un pour qu’elle me croit… 18 heures, tenez c’est mon adresse. Nous habitons tout près, à Mal Berry.
(Grissom récupère la carte de visite du juge et fixe le barreau sur laquelle le magistrat a laissé ses empreintes. Catherine vient chercher son collègue.)
CATHERINE WILLOWS : Aucune chance qu’il ait un jumeau ?
GIL GRISSOM : Un sosie de toute évidence… Vous avez votre baume au menthol ?
CATHERINE WILLOWS : Vous avez attrapé froid ?
GIL GRISSOM : Non, le juge a laissé ses empreintes. (Il récupère le baume en question.) Merci.
CATHERINE WILLOWS (regardant Grissom se servie du baume sur les empreintes.) : Ah, vapeur de menthe. (Gros plan sur les empreintes qui apparaissent sous l’effet de la vapeur.) Je le récupère et je le fais analyser.
GIL GRISSOM : Prenez le 4x4, on s’appelle plus tard… je suis invité à dîner.
INTERIEUR – BUREAU DE CRIMINOLOGIE – LABORATOIRE DE GREG – DE JOUR
SARA SIDLE : Greg, est-ce que tu as analysé le cheveu de la baignoire ?
GREG SANDERS : Quand tu dis prêt, parté, je suis souvent déjà arrivé… J’ai trouvé de la testostérone dans le cheveu de cette femme, u, cheveu de femme adulte d’ailleurs…
SARA SIDLE : De nombreuses femmes ont de la testostérone dans leur organisme, pas de quoi en faire un plat.
GREG SANDERS : Eh ben là si. Cette testostérone est hexogène.
SARA SIDLE : Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire, elle n’est pas produite par le corps ?
GREG SANDERS : Injection, complément…
SARA SIDLE : Notre mystérieuse femme essaie d’accroître sa masse musculaire.
GREG SANDERS : Ou d’augmenter ses pulsions sexuelles. (Sur un ton aguicheur.) Tu sais que certaines font ça ? Je l’ai lu, j’en ai jamais rencontré…
SARA SIDLE : ça pourrait t’arriver… Bon, je ne sais pas encore ce que ça veut dire mais merci.
INTERIEUR – MAISON DU JUGE MASON - VILLE DE MAL BERRY - DE NUIT
(Grissom va sonner à la porte, en attendant que quelqu’un vienne lui ouvrir, son regarde se pose sur une paire de bottes. Il prend une chaussure dans ses mains et l’examine, à ce moment-là, une femme ouvre la porte.)
MADAME MASON (souriante) : Monsieur Grissom ?
GIL GRISSOM (visiblement gêné) : J’étais en train… d’admirer cette paire de bottes.
MADAME MASON : Je vous en prie, entrez.
GIL GRISSOM (Il entre, il a l’air mal à l’aise.) : C’est très joli chez vous.
MADAME MASON : Je m’y plait.
GIL GRISSOM : Puis-je savoir depuis quand vous habitez ici ?
MADAME MASON : On a acheté l’année où on a adopté Craig, ça devait être en 92… Craig, qu’est-ce que je t’ai dit qu’on devait faire quand un invité arrivait ?
CRAIG MASON : Je m’appelle Craig Mason, enchanté de vous rencontrer.
GIL GRISSOM : Enchanté également Craig.
CRAIG MASON : Vous voulez que je vous fasse un badge à votre nom ?
MADAME MASON : L’école de Craig a mis en place un programme d’initiation à la sécurité, les parents sont mis à contribution.
DOUGLAS MASON : On ne prend pas assez de précaution, n’est-ce pas monsieur Grissom ?
GIL GRISSOM (ne l’ayant pas entendu arrivé, légèrement surpris) : Non, en effet.
DOUGLAS MASON : Une petite faim ?
MADAME MASON : Au fait Doug, pense à dire à monsieur Grissom où tu as acheté tes bottes, il les admirait tout à l’heure.
DOUGLAS MASON : Vraiment ?
MADAME MASON (à Grissom) : Le passe-temps favori de mon mari c’est de parcourir tout l’Etat à la recherche de bonnes affaires, qu’il pleuve ou qu’il vente. Je lui dis pourtant « tu es juge maintenant, plus besoin d’économiser ».
DOUGLAS MASON : Ce à quoi je réponds « les mauvaises habitudes ont la vie dure. »
MADAME MASON : Je crois que ce qu’il aime surtout c’est ses moments de solitude.
DOUGLAS MASON (Il change de tête) : … Chérie… En tant que juge, je ne veux pas que tout le monde soit au courant de ma vie privée, on pourrait s’en servir contre moi.
CRAIG MASON (Il prend soudainement Grissom en photo qui est trop occupé à écouter le juge Mason. Celui-ci est très surpris, Craig lui dit) : C’est pour votre sécurité.
INTERIEUR – BUREAU DE CRIMINOLOGIE – LABORATOIRE D’ANALYSE DES EMPREINTES – DE NUIT
(Catherine est en train de rechercher un lien de comparaison avec les empreintes du juge Mason dans l’AFIS. Elle trouve une empreinte qui correspond) : Identiques.
INTERIEUR – MAISON DU JUGE MASON - VILLE DE MAL BERRY - DE NUIT
GIL GRISSOM (recevant un coup de fil) : Veuillez m’excuser… (Il décroche) Grissom.
CATHERINE WILLOWS (à l’autre bout du fil) : Vous n’allez jamais me croire quand je vais vous dire à qui correspondent les empreintes du juge Mason… à celles du juge Mason… Elles ont été prises quand il est devenu juge au tribunal d’instance du Nevada.
GIL GRISSOM : D’accord… merci.
LE JUGE MASON : Alors ? Mes empreintes correspondent ?
MADAME MASON : Douglas ?
LE JUGE MASON : Je n’ai pas eu le temps de t’en parler tout à l’heure mais monsieur Grissom m’a confondu avec un homme très dangereux. Je lui ai laissé mes empreintes pour qu’il vérifie que j’étais bien celui que je prétends être.
GIL GRISSOM (ne comprenant pas comment c’est possible et n’acceptant pas de passer pour un imbécile.) : Euh… je dois retourner à mon laboratoire, je suis désolé. Merci pour ce délicieux repas madame Mason. Bonsoir Craig. A un de ces jours.
INTERIEUR – BUREAU DE CRIMINOLOGIE – DANS LES COULOIRS – DE NUIT
GIL GRISSOM : Je me fiche de ce que dit l’ordinateur, ce gars est Paul Millander !
CATHERINE WIILLOWS : ça on le sait, mais comment le prouver ?
GIL GRISSOM : En prouvant que le juge Mason n’existe pas. Avec un extrait de naissance, il est né à Mal Berry ?
CATHERINE WIILLOWS : C’est la première chose que Brass est allé vérifier. L’immeuble où étaient les actes de naissances a brûlé en 82.
GIL GRISSOM : Il a brûlé ?
CATHERINE WIILLOWS : Incendie criminel, on n’a jamais retrouvé le coupable.
GIL GRISSOM : Le juge Mason n’a donc pas d’acte de naissance, quelle coïncidence ! Ce n’est pas vrai ! Ce type est vraiment très fort.
CATHERINE WIILLOWS : Mais il y a une bonne nouvelle, Brass est allé dans le nouvel immeuble chercher des documents sur Millander. Il a retrouvé des avis d’impôt foncier.
GIL GRISSOM (lisant les papiers que Catherine vient de lui tendre) : Au nom de Paul et Isabelle Millander.
INTERIEUR – MAISON DE PAUL ET ISABELLE MILLANDER – DE NUIT
(Grissom et Catherine se rendent chez Paul et Isabelle Millander, Grissom frappe à la porte, une vieille dame vient leur ouvrir)
CATHERINE WIILLOWS : Isabelle Millander ? (La vieille femme acquiesse.)
GIL GRISSOM : Nous sommes de la police scientifique de Las Vegas.
ISABELLE MILLANDER : Vous êtes venu pour mon mari ? ça s’est passé il y a plus de trente ans vous savez…
CATHERINE WIILLOWS : D’après ce que nous savons, votre enfant a été témoin du meurtre de votre mari. (La vieille dame s’écarte pour les laisser entrer.) Merci.
ISABELLE MILLANDER : Notre enfant n’avait que dix ans à l’époque… il fallait du courage pour témoigner contre ces hommes. Mais ça n’a plus d’importance, le juge a conclu au suicide et les meurtriers ont été libérés.
CATHERINE WIILLOWS (ayant remarqué deux couverts au lieu d’un à table) : J’espère qu’on ne vous dérange pas, vous attendiez quelqu’un à dîner.
ISABELLE MILLANDER : Je mets toujours un couvert pour Paul.
GIL GRISSOM : Votre fils ?
ISABELLE MILLANDER : Mon mari. C’est ma façon d’être encore avec lui… (Grissom est en train d’admirer quelques photos, madame Millander commente.) ça, ce sont vraiment nos meilleures années. Vous savez, il a créé sa société à Hollywood dans les années trente.
GIL GRISSOM : Halloweird. (Grissom repense au jour où le Paul Millander qu’il recherche lui a montré son usine de fabrication de farces et attrapes pour Halloween.)
ISABELLE MILLANDER : Il faisait des m asques pour le cinéma, il servait lui-même de modèle… Il fabriquait des mains, des masques, un peu de tout. Il faisait tout lui-même.
CATHERINE WIILLOWS : Puis-je utiliser votre salle de bain ?
ISABELLE MILLANDER : Tout droit au fond du couloir.
CATHERINE WIILLOWS : Merci. (Catherine laisse Grissom avec madame Millander. Pendant ce temps, elle compte bien inspecter la maison.)
GIL GRISSOM : Est-ce que par hasard vous auriez conservé des traces de travail ?
ISABELLE MILLANDER : Oh je n’ai gardé que ce qui avait de une valeur sentimentale…
GIL GRISSOM : M’autorisez-vous à y jeter un œil ?
INTERIEUR – MAISON DE PAUL ET ISABELLE MILLANDER – CHAMBRE DE PAULINE MILLANDER - DE NUIT
(Catherine inspecte toutes les pièces de la maison, en particulier la chambre de Pauline Millander. La chambre est très féminine, toute rose… Catherine regarde les photos de la petite fille.)
INTERIEUR – MAISON DE PAUL ET ISABELLE MILLANDER – SALLE DE SEJOUR - DE NUIT
GIL GRISSOM (Il observe des moules qu’Isabelle Millander a conservé du travail de son mari. En particulier le moule d’une main…) : C’est rudimentaire. On dirait l’œuvre d’un enfant.
ISABELLE MILLANDER : C’est notre enfant qui l’a fait.
GIL GRISSOM : C’est un cendrier ?
ISABELLE MILLANDER : Oui. Mon mari a aussi mis sa main pour agrandir l’empreinte.
GIL GRISSOM : Je peux voir ? (Il observe plus en détail encore et aperçoit des traces vertes laissées dans le moule.) Je me demande ce que c’est que cette coloration verte…
ISABELLE MILLANDER : Je me suis souvent posée la question.
GIL GRISSOM : Je pourrais l’emporter dans mon laboratoire pour l’analyser ? Je vous promets de vous le rapporter.
ISABELLE MILLANDER (La femme est triste, cet objet a beaucoup de valeur à ses yeux. Elle répond doucement à Grissom.) : Oui.
INTERIEUR – MAISON DE PAUL ET ISABELLE MILLANDER – CHAMBRE DE PAULINE MILLANDER - DE NUIT
(Catherine continue de fouiller dans les affaires de la petite fille, elle retrouve un paquet de cartes à l’effigie de joueurs de baseball, pas très féminin comme objets ! Elle fouille alors dans la penderie de Pauline et retrouve un cheveu sur une veste, juste avant d’être surprise par Isabelle Millander )
ISABELLE MILLANDER : Qu’est ce que vous faîtes dans la chambre de ma fille ?
CATHERINE WIILLOWS : Oh… euh… j’ai moi-même une fille, je n’ai pas pu m’empêcher d’admirer ces vieux vêtements. Elle est magnifique.
ISABELLE MILLANDER : … Elle est morte.
CATHERINE WIILLOWS : … Je suis désolée. (Grissom observe la scène.)
GIL GRISSOM : Quand est-ce arrivé ?
ISABELLE MILLANDER : Il y a très longtemps… il y a une éternité.
GIL GRISSOM : Et votre fils Paul ?
ISABELLE MILLANDER : Je crois qu’il est temps pour vous de partir !
CATHERINE WIILLOWS : Madame Millander, nous essayaons juste de…
ISABELLE MILLANDER : Je vous en prie !
(Les deux enquêteurs n’insistent pas et s’en vont.)
EXTERIEUR – MAISON DE PAUL ET ISABELLE MILLANDER – DE NUIT
CATHERINE WILLOWS : D’après vous, Paul Millander a tué sa sœur ?
GIL GRISSOM : Possible… mais difficile à prouver… pour l’instant.
INTERIEUR – BUREAU DE LA CRIMINALISTIQUE – LABORATOIRE DE GREG – DE NUIT
(Greg a versé du silicone dans le moule de la main pour récupérer les empreintes.)
GREG SANDERS : Vous aviez raison, cette substance se rapproche du micro sil, mais elle date de Mathusalem. De l’alginate. D’après le bouquin, les maquilleurs utilisaient ça dans les années soixante-dix, pour faire des moules et des impressions. C’est vert parce que l’algine est tirée des algues.
(Vision de Paul Millander expliquant à Grissom ce qu’il fait : « On en a vendu dix mille exemplaires pour halloween. J’ai utilisé mes mains pour le moule. » Voir épisode un de la saison un.)
GIL GRISSOM : Ce sont les empreintes de son père. Il les dépose comme s’il s’agissait des siennes.
GREG SANDERS : À chaque fois, les pistes conduisent à un mort.
GIL GRISSOM : Greg, que Millander soit habile c’est un fait, mais ce que je dois savoir c’est s’il agit seul.
GREG SANDERS : D’accord.
GIL GRISSOM : Que donne l’analyse du cheveu retrouvé par Catherine ?
GREG SANDERS : J’allais m’y mettre euh… monsieur.
GIL GRISSOM (Grissom quitte la pièce.) : Appelez-moi.
INTERIEUR – BUREAU DE LA CRIMINALISTIQUE – LABORATOIRE D’A COTE – DE NUIT
GIL GRISSOM : J’ai manqué quelque chose ?
CATHERINE WILLOWS : Voici l’empreinte retrouvée sur la carte de baseball.
GIL GRISSOM : Net, lisible… mais à qui ?
CATHERINE WILLOWS : Brass n’a pas retrouvé d’empreinte de la petite Pauline. Pas d’acte de naissance, pas de certificat de décès. Il ne me reste plus qu’à voir si l’empreinte trouvée chez les Millander donne quelque chose.
GIL GRISSOM (pensant retrouver les empreintes du juge Mason sur la carte de baseball) : Coucou monsieur le juge.
CATHERINE WILLOWS (Catherine compare les deux empreintes, celle retrouvée sur la carte de baseball et celle du juge.) : Voilà l’analyse des crêtes prouve que le juge Mason est…
GIL GRISSOM : Paul Millander. (Le biper de Grissom se met à sonner.) Mais… c’est Greg. (À Catherine.) Venez.
INTERIEUR – BUREAU DE LA CRIMINALISTIQUE – LABORATOIRE DE GREG – DE NUIT
GREG SANDERS (Greg est en compagnie de Sara.) : Bon le cheveu que vous avez trouvé dans la chambre de Pauline Millander, deux chromosome X, une femme.
GIL GRISSOM : Et vous nou avez fait déranger pour ça ?
GREG SANDERS : Eh ben, Sara ma l’a fait comparer avec le cheveu retrouvé dans la baignoire… il correspondent parfaitement. ADN identique.
CATHERINE WILLOWS : Donc le frère a mis le cheveu de sa sœur…
GREG SANDERS : Eh ben… pas exactement.
SARA SIDLE : Il en a bien déposé un, mais c’était le sien.
CATHERINE WILLOWS (convaincu que Millander est un homme) : Millander… c’est un cheveu de femme.
SARA SIDLE : Avec de la testostérone. Pauline s’injectait des hormones mâles.
GIL GRISSOM (commençant à comprendre) : Pourquoi ?
SARA SIDLE : D’après moi, changement de sexe.
CATHERINE WILLOWS : …Ah, c’est vrai que quand j’étais dans la maison, j’ai vu plusieurs photos de Pauline mais aucune de Paul. En fait, la seule preuve de l’existence de Paul, c’est une carte de baseball, non ?
SARA SIDLE : Il n’existe aucun acte de naissance ou de décès pour Pauline.
GIL GRISSOM : Paul a tué Pauline… mais il ne l’a pas assassiné.
INTERIEUR – MAISON DE PAUL ET ISABELLE MILLANDER – DE NUIT
GIL GRISSOM (à Isabelle Millander) : C’était donc ça que vous cachiez, que votre fille est devenue votre fils.
ISABELLE MILLANDER : Pauline est partie et un homme bizarre est revenu à sa place. (Vision de la transformation de Pauline en Paul.) Je ne pouvais pas le garde ici, pas comme ça.
GIL GRISSOM : Madame, nous avons la certitude que votre fils a assassiné trois personnes et qu’il vit maintenant sous le nom de Douglas Mason… et il me faut votre autorisation pour recueillir ses cheveux et les utiliser comme pièce à conviction.
INTERIEUR – BUREAU DE CRIMINOLOGIE – SALLE D’INTERROGATOIRE – DE NUIT
GIL GRISSOM (devant le juge Mason-Paul Millander) : Nous avons récupéré ces cheveux dans votre chambre d’enfant, quand vous étiez encore Pauline.
PAUL MILLANDER : On avait dit à mes parents que j’étais atteint d’ambiguïté endocrine. Mes chromosomes disaient que j’étais une fille, mais mon corps n’en était pas aussi sûr… Le docteur leur a dit de m’élever comme bon leur semblait… mais pour eux je ne pouvais pas être un garçon.
GIL GRISSOM : … Donc euh… vous étiez une fille quand vous étiez à la maison et un garçon quand vous étiez à l’extérieur ?
PAUL MILLANDER : Je m’arrangeais… jusqu’à… cette nuit. (Vision du meurtre de son père où il-elle a été témoin de la scène.) Un garçon… un garçon aurait sauvé son père.
GIL GRISSOM : Vous avez fait ce que vous avez pu. Vous avez témoigné contre eux.
PAUL MILLANDER : Ils sont ressortis libres.
GIL GRISSOM : Et vous avez commencé à vous identifier aux agresseurs… Pourquoi souriez-vous ?
PAUL MILLANDER : Je suis là, je suis assis là à partager tout ça avec vous… ma mère elle refusait de m’écouter. Contre sa volonté, j’ai coupé mes cheveux et je me suis mis à mettre des chemises, des bottes. Si je devenais assez viril, plus personne ne me ferait du mal. Je suis rentré à la clinique… pour être opéré.
GIL GRISSOM : Réorientation sexuelle. Vous n’êtes pas seulement devenu un homme, mais un juge et il n’y a pas plus puissant qu’un juge. Mais rien de tout cela n’a résolu vos problèmes, n’est-ce pas ? Sinon vous n’auriez pas tué trois innocents. (Grissom se lève et s’approche de Paul, il lui tend une commission rogatoire.) On m’autorise à prélever votre ADN.
PAUL MILLANDER : L’identité est une chose si versatile vous savez… Puis-je ? (Grissom lui tend avec méfiance le coton permettant de récolter la salive. Paul Millander frotte l’intérieur de sa bouche avec et le redonne à Grissom.)
GIL GRISSOM : On se voit à l’audience.
PAUL MILLANDER : Vous ne me demandez rien à propos de votre anniversaire ? Le 17 août 1956.
GIL GRISSOM : Non.
PAUL MILLANDER : Pourquoi je ne vous ai pas tué alors que vous étiez le suivant ?
GIL GRISSOM : Non.
PAUL MILLANDER : J’ai déjà choisi ma prochaine victime si ça vous intéresse.
GIL GRISSOM : C’est sans importance Paul, vous serez en prison.
EXTERIEUR - VUES PANORAMIQUES - LAS VEGAS – DE NUIT.
INTERIEUR – SALLA D’AUDIENCE – HUIT HEURE
LE JUGE : Affaire suivante, accusé Landry. Toutes les parties sont présentes ?
UN OFFICIER : Oui monsieur le président.
GIL GRISSOM (parlant à voix basse à Catherine.) : Affaire Landry, qu’est-ce que ça veut dire ? Millander devait comparaître à huit heures ?
CATHERINE WILLOWS : Oh, c’est n’importe quoi, comme Millander a décidé de se représenter lui-même, ils l’ont mis en dernier sur la liste des comparutions. Il a quand même trois meurtres sur le dos !
(Grissom se méfie – non sans raison – et décide d’aller voir où est Millander.)
INTERIEUR – SALLE OU MILLANDER ATTEND D’ETRE JUGE - HUIT HEURES
Un officier (à Grissom.) : Votre passe ? Merci monsieur.
(Grissom entre dans la pièce, Millander s’est échappé.)
INTERIEUR – BUREAU DE GIL GRISSOM – DE NUIT
(Grissom est en train de visionner les caméras de surveillance du tribunal sur son ordinateur.)
JIM BRASS : Propre sur lui, costard, personne qui regarde de trop près… il devait avoir une fausse identité.
GIL GRISSOM : Il avait ma carte. (Vision de photocopie de la carte de Grissom avant de lui rendre ses affaires quand le juge Mason a fait arrêter Grissom.)
INTERIEUR – COULOIR A LA SORTIE DU BUREAU DE GIL GRISSOM – DE NUIT
CATHERINE WILLOWS (à Grissom) : Vous rentrez ?
GIL GRISSOM : Oh oui, ils seront où me trouver.
CATHERINE WILLOWS : J’ai à nouveau consulté le dossier des victimes de Millander. Je crois qu’il a fait une erreur. Sur la cassette toutes les victimes disent cette phrase : « J’aimerai dire à ma mère que je l’aime. » Pitt Walker n’avait plus de mère, elle est morte à sa naissance.
GIL GRISSOM : Il ne fait jamais d’erreur. (Grissom comprend tout d’un coup et se précipite dans les couloirs.)
INTERIEUR – MAISON DU JUGE MASON - VILLE DE MAL BERRY - DE NUIT
(Grissom se dirige dans la salle de bain de la maison, il ne s’était pas trompé : il retrouve le corps de Paul Millander, celui-ci s’est suicidé et a mis en scène son propre meurtre. Grissom appuie sur le bouton play du magnétophone laissé près du corps.)
VOIX DE PAUL MILLANDER : Je m’appelle Paul Millander, j’ai 46 ans et je vais mettre fin à mes jours. J’aimerais dire à ma mère Isabelle que je l’aime, je suis vraiment désolé. Je n’ai jamais voulu te faire subir ça, je n’en peux plus, c’est trop dur. Je n’ai plus aucun espoir. (Coup de feu.)
(Grissom regarde autour de la baignoire, il retrouve l’acte de naissance de Pauline Millander. Il s’en veut sûrement maintenant de ne pas avoir écouté Paul quand il voulait lui dire le nom de sa prochaine victime…)
Fait par milhoute