PREGENERIQUE :
EXTERIEUR.- PLUSIEURS VUE DE LAS VEGAS - DE NUIT
(Fond sonore : Musique country, "Lucky Too" deBob Neuwirth, extrait de l’album "Look Up")
INTERIEUR –VOITURE DE NICK (EN MOUVEMENT) – DE NUIT
(Nick est en train de conduire, il chante en duo avec le chanteur, il semble serein.)
NICK (en chantant) : It was Christmas in Las Vegas / when the locals take the town / Theresa hit a streak / and laid her waitress apron down
EXTERIEUR - RUES DE LAS VEGAS - DE NUIT
(Vue de dessus sur la rue où Nick est en train de rouler, il continue de chanter.)
NICK (en chantant) : she was playing penny poker
INTERIEUR –VOITURE DE NICK (EN MOUVEMENT) – DE NUIT
(Nick continue de chanter.)
NICK (en chantant) : over at the old Gold Spike / she's tired of Texas hold 'em / so she switched to let it ride
(Vue au trois quart de la voiture de Nick en train de rouler.)
NICK (en chantant) : then over on Fremont Street / six pits won her a car / she rode it up the strip to where the flashy hotels are
(Nick est très clame, il apprécie pleinement la musique et fait du tam-tam sur son Volant. Il accélère, la voiture sort du champs.)
EXTERIEUR - TROPICANA HOTEL/CASINO – DE NUIT
(La musique continue : at first, she hit a royal / not a dirty one this time / and then she drew four deuces ...)
EXTERIEUR – PARKING NON LOIN DU TROPICANA – FLAMINGO ET KOVAL - DE NUIT
(Nick gare tranquillement sa voiture sur le parking vide, Il éteint la musique et le contact, puis sort du véhicule. Il emmène sa mallette de travail avec lui et son appareil photo.. Tout est calme. Nick crache et poursuit sa route vers la scène de crime. Il rencontre un collègue déjà présent sur les lieux.)
OFFICIER : Nick.
(Nick va à sa rencontre, ils se dirigent ensembles vers la scène de crime.)
NICK STOKES : Salut. Alors, c’est quoi l’histoire ?
OFFICIER : Ben, un appel anonyme a appelé police secours pour signaler des bouts de corps humain dans le secteur. J’ai fait le tour et voilà ce que j’ai trouvé.
(A l’aide de sa torche, l’officier montre à Nick se qu’il a trouvé. Vue en plongé sur des viscères.
NICK STOKES : Mm… appétissant.
(Plan d’ensemble des deux hommes se tenant derrière les viscères. Nick pose sa mallette, il prend plusieurs photos de leur trouvaille. Gros plan sur les viscères puis sur Nick qui s’agenouille pour ouvrir sa mallette et en sortir des plots qu’il disposera dès qu’il prélèvera des indices. Champs-contrechamps lors du dialogue.)
OFFICIER : A votre avis, il faut compter environ combien de temps pour que vous viriez ce truc-là d’ici ?
NICK STOKES : En fait, je ne peux pas faire enlever les morceaux humains avant d’avoir reçu le feu vert du légiste et il est déjà débordé, donc il va falloir être patient.
(Nick continue de prendre des photos.)
OFFICIER (ironique) : Eh ben génial. Dîtes, c’est bon si je vous abandonne deux minutes ?… Je crois que j’ai besoin de changer d’air.
NICk STOKES : Euh, oui oui oui oui, allez-y, prenez votre temps.
(Vue d’ensemble, Nick continue son travail pendant que l’officier s’éloigne pour retourner à sa voiture.)
(Plan d’ensemble vu d’un autre angle, quelqu’un est en train d’observer la scène caché derrière son véhicule.)
(Plan rapproché, Nick prend ses photos. Il regarde son collègue en train de vomir.)
NICK STOKES : Ça va aller ? Un petit chewing-gum ?
OFFICIER (en vomissant) : Non, ça ira.
(Nick sourit car l’officier a visiblement du mal à supporter la vue des viscères. Nick met un chewing-gum dans sa bouche et s’en va - avec ses plots et sa torche – à la recherche d’autre indices sur le parking. Plan général du parking, puis gros plan sur un mégot de cigarette, Nick y dépose un plot et prend des photos.)
(Plan d’ensemble vu d’un autre angle, quelqu’un est toujours en train d’observer la scène caché derrière son véhicule.)
(Nick continue d’avancer et remarque des traces de pneu. Il y dépose un plot et prend des photos. Un objet attire son attention, plan rapproché sur l’objet en question : un gobelet déjà emballer comme pièce à conviction. Avant de s’approcher, il met ses gant en latex. Il jette un œil vers son collègue qui n’a toujours pas repris le dessus. Nick sourit de plus bel. Il s’approche du gobelet et regarde son collègue : pourquoi est-il déjà emballé, l’officier aurait touché aux preuves ? Il se décide à le ramasser et inspecte le sac qui le conttient.)
NICK STOKES (à lui-même) : Ça ce n’est pas normal.
(Plan rapproché montrant Nick accroupi. Un homme habillé en noir apparaît soudain derrière lui.)
EXTERIEUR – PARKING NON LOIN DU TROPICANA - FLAMINGO ET KOVAL – DE NUIT
(Une voiture de police arrive sur les lieux maintenant grouillant de patrouille. Grissom et Catherine. Sortent du véhicule. Gros plan sur Jim Brass interrogeant l’officier.)
JIM BRASS : Essayez de réfléchir. Vous êtes sûr qu’il n’y avait personne d’autre dans le coin ? Hein ?
OFFICIER : En tout cas moi je n’ai rien vu. Il est peut être sorti de mon champs visuel dix secondes à tout casser.
JIM BRASS (s’énervant) : Vous n’étiez pas sensé le lâcher des yeux ne serait-ce qu’un dixième de seconde !
(Changement de plan, vue d’ensemble sur Catherine et Grissom.)
JIM BRASS (s’adressant à Grissom et Catherine) : Ça fait environ vingt cinq minutes qu’il a disparu.
(Jim s’éloigne énrevé alors que Grissom et Catherine se rapprochent du lieu où Nick a été apperçu pour la dernière fois. Grissom encourage moralement sa collègue. Les deux experts observent le travail de leur jeune collègue, les plots au niveau des viscères, des traces de pneu… suivant le jeu de piste, il retrouve la veste de Nick. Gros plan sur ‘STOKES’ écrit sur la poche. Catherine met des gants.et cherche des indices sur sa veste. Grissom poursuit son chemin.)
CATHERINE WILLOWS : J’ai trouvé une fibre blanche sur le gilet de Nick…Une fibre qui sentirait l’alcool..
(Elle emballe sa preuve. Grissom s’approche du gobelet laissé comme à son origine près de la bouche d’incendie. Plan rapproché sur l’objet Grissom met des gants pour prendre le sac. Plan sur Catherine puis plan d’ensemble, elle s’approche de son partenaire.)
CATHERINE WILLOWS : C’est vous qui l’avez emballé ?
GIL GRISSOM : Non, je l’ai trouvé là… tel quel.
(Gros plan sur le sac qui contient le gobelet.)
CATHERINE WILLOWS : Même adhésif que celui de la police. Pas d’initiales sur la bande… ce n’est pas le travail de Nick.
(Gros plans sur les visages de Catherine puis de Grissom, visiblement inquiets et cherchant à comprendre ce qui s’est passé.)
GIL GRISSOM : C’est peut-être un message.
GENERIQUE
EXTERIEUR - PLUSIEURS VUE DE LAS VEGAS - DE NUIT
(Gros plan sur une balle posée sur une table. Une main gantée la saisit.)
EXTERIEUR - PLUSIEURS VUE DE LAS VEGAS - DE NUIT
INTERIEUR – DANS UN LOCAL INCONNU – LAS VEGAS –BIEN AVANT LE KIDNAPPING DE NICK - DE NUIT
(Gros plan sur un étau. La main gantée pose la balle dans les mâchoires de l’outil et serre.)
(Gros plan sur la main gantée qui tient un dispositif avec une lame. La main visse la lame.)
(Gros plan sur le visage d’une jeune fille, elle a un sparadrap sur la bouche et est terrorisée. Elle regarde ce qu’est en train de faire son kidnappeur.)
(Gros plan sur la lame, la main continue de visser.)
(Gros plan sur le visage de la jeune fille de plus en plus apeurée.)
(Gros plan sur la balle. Tout doucement la main se sert de la lame pour dessiner une croix sur la balle. Puis la main desserre les mâchoires de l’étau et récupère la balle.)
(Gros plan sur le chargeur d’un revolver, la main gantée y dépose la balle.)
(Plan rapproché sur les filles, en fait elles sont deux. Elles se ressemblent beaucoup, elles sont dos à dos, attachées chacune à leur chaise, toutes les deux avec un sparadrap sur la bouche. Elle sont terrorisée et redoutent ce qui va se passer.)
(Gros plan sur le revolver, la main charge le revolver.)
(Plans alternés entre l’arme et les visages des filles de plus en plus agitées.)
(Plan rapproché au trois quart sur le visage d’une fille, la main armée se rapproche d’elle et pose le canon sur le front de la fille, les cibles sont alignées.)
(Gros plan sur la gâchette du revolver, un doigt appuie sur la détente.)
INTERIEUR - CSI - LAB - PLUS TÔT DANS LA NUIT DU KIDNAPPING
(Grissom appuie sur la détente. Reconstitution de la scène :deux mannequins dos à dos, attachés à une chaise. Un drap blanc simule le mur derrière. Les peintures rouge et bleue provenant des têtes des mannequins giclent sur le drap.)
(Plan rapproché sur Grissom, il examine la tâche qu’il a reproduit. Il tient dans sa main une photo de la scène de crime : la vraie tâche de sang sur le mur.)
(Plan d’ensemble, Grissom s’approche du drap et met la photo à côté de la tâche pour faire une comparaison.)
(Gros plan sur la tâche qu’il a recréé puis plan rapproché sur Grissom tenant sa photo. Il regarde ses mannequin.)
(Plan rapproché des mannequin, il observe les deux gros impact dans les têtes. Plan rapproché sur Grissom.)
GIL GRISSOM (content d’avoir trouvé) : C’est vrai que deux têtes valent mieux qu’une.
INTERIEUR – COULOIR DU CSI – PLUS TÔT DANS LA NUIT DU KIDNAPPING
(Grissom marche en direction de son bureau accompagné de Sara qui tient son rapport dans les mains. La caméra suit leur progression.)
GIL GRISSOM : Exactement le même genre d’éclaboussure, une seule balle, deux victimes.
INTERIEUR – BUREAU DE GRISSOM – PLUS TÔT DANS LA NUIT DU KIDNAPPING
SARA SIDLE : Non non non non, excusez-moi, ce n’est pas possible. J’ai prélevé et analysé tout ce qu’il y avait comme matière organique et je n’obtient qu’un seul ADN.
(Vue d’ensemble, Grissom s’assoit à son bureau, Sara se tient debout devant lui.)
GIL GRISSOM : Vous savez pour quoi ? Parce que nos deux disparues sont des jumelles monozygotes.
(Champs-contrechamps entre Grissom et Sara.)
SARA SIDLE : Des jumelles ?
GIL GRISSOM (acquiesçant) : Mm mm....
SARA SIDLE: ... Oui, Là ça change tout.
GIL GRISSOM (souriant) : Au contraire, c’est pareil.
(Plan sur Sara, elle prend un cadre posé sur le bureau de son superviseur.)
SARA SIDLE (souriante) : … C’est quoi ce truc-là ?
(Gros plan sur le cadre : c’est certificat avec un cheval.)
GIL GRISSOM (très content): Je viens de le recevoir, c’est le certificat de propriété du cheval mythique Trigger… l’animal le plus célèbre de la télévision… décerné par Roy Rogers lui-même.à tous les enfants d’Amérique. Roy estimait que Trigger appartenait aux enfants, il suffisait de lui écrire pour recevoir un certificat.
SARA SIDLE (étonnée) ::Et comment vous l’avez eu ?
GIL GRISSOM : En allant à la boutique de son musée qui était installé à Victorville en Californie avant d’être déplacé dans le Missouri.
SARA SIDLE (de plus en plus surprise) : Vous parlez de Roy Rogers le cow-boy ?
GIL GRISSOM : Le ROI des cow-boy, oui. Je lui ai écrit quand j’avais quatre ans, il m’en a envoyé un, je l’ai perdu, j’ai décidé de me le racheter.
SARA SIDLE (souriante) : Et donc vous l’avez fait encadrer ?
GIL GRISSOM (comme si ça allait de soi) : Bah oui.
(Grissom tent la main vers Sara, il veut récupérer son précieux certificat. Sara lui redonne, il admire alors son cadre.)
INTERIEUR – SALLE DE REPOS DU CSI – PLUS TÔT DANS LA NUIT DU KIDNAPPING
(Greg et Hodges sont assis devant un jeu de société. Hodges explique les règles. Gros plan sur le plateau de jeu. Puis champs-contrechamps entre Hodges et Greg.)
DAVID HODGES : Le but du jeu c’est d’arriver le plus vite possible à la ferme de l’oncle Jessy sans tomber sur Hoscoe. Alors pour ça tu as le choix : soit tu passes par le chemin de terre, soit tu prends l’autoroute. Le chemin de terre c’est plus long parce que tu ne joues qu’avec un seul dé,.mais c’est plus sûr parce que tu n’auras jamais à tirer une carte « avanie » qui se trouve uniquement sur l’autoroute… d’accord ?… compensé par le fait que sur l’autoroute tu joues avec deux dés donc tu vas plus vite. Là c’est pour te montrer, je vais prendre l’autoroute donc j’avance Général Lee de huit cases. Quatre, cinq, six, sept, huit, je prends une carte « avanie », ça c’est vraiment la galère.
(Hodges a avancé son pion sur le plateau, a pris une carte et la lit à voix-haute)
DAVID HODGES : Cooter asperge ton pare-brise de boue, un tour de perdu. Et voilà… T’as pigé ?
GREG SANDERS : Je crois,… faut essayer.
DAVID HODGES : A toi l’honneur.
GREG SANDERS : Bon ben comme je ne suis pas du genre à foncer comme un crevard et à faire du saut d’obstacle, je vais prendre le chemin de terre. Un seul dé…
DAVID HODGES : Tu sais moi le plan nostalgie du bon vieux temps c’est pas trop mon truc, mais l’ancien Greg me manque un peu, le look T-shirt pourri, cheveux en pétard, les bouquins de cul planqués dans le casiers.
GREG SANDERS : Moi au moins j’avais un vrai style à changer…
(Il souffle sur le dé et joue.)
GREG SANDERS : Quatre. Un, deux, trois, quatre, prends un carte « duke », c’est quoi ça ?
DAVID HODGES : Les cartes « duke » c’est cool ça. C’est le truc qu’on recherche parce que ça donne un coup de pouce pour aller plus vite.
GREG SANDERS : D’accord alors « duke » c’est cool, « avanie » ça craint.
DAVID HODGES (acquiesçant) : T’as pigé.
GREG SANDERS : Vous sautez par dessus un tas de pierre et vous avancez de cinq cases d’un coup.
DAVID HODGES : Bien joué.
GREG SANDERS : Ouais.
DAVID HODGES : Ah tu sais Greg, là je suis comme ça parce que c’est le boulot. Tu serais étonné si je te dévoilais ma vraie personnalité.
GREG SANDERS (assez ironique, parlant très certainement du jeu) : Je viens d’en avoir une petite idée.
INTERIEUR – COULOIR DU CSI – PLUS TÔT DANS LA NUIT DU KIDNAPPING
(Conrad Ecklie marche tranquillement vers son bureau, il est suivi par Archie.)
ARCHIE JOHNSON : Attendez, vous plaisantez ? Vous n’allez pas me couper les crédits maintenant ? Je dois présenter mes résultats à la convention de la Police Scientifique.
CONRAD ECKLIE (continuant de marcher) : Si ça vous tient tellement à cœur, payez-vous votre matériel. Fiancez vos recherches à la hauteur de votre dévouement…
(Il prend ses messages à la réception et continue son chemin.)
ARCHIE JOHNSON : Ouais, je le ferais si je pouvais mais mon compte en banque est plutôt dans le rouge ces temps-ci et…
CONRAD ECKLIE : Demandez à votre banque de vous accorder un prêt.
ARCHIE JOHNSON (essayant de l’amadouer) : Soyez sympa, faîtes-moi un prêt en dessous de table, non remboursé.
(Champs-contrechamps entre Arrchie et Ecklie.)
CONRAD ECKLIE (s’arrêtant de marcher) : Non remboursé, vous voulez rire ? Grissom ne vous a pas expliqué ? Vous croyez que c’est la ville qui lui a offert les bouquins d’entomologie dans sa bibliothèque ? Ses insectes épinglés sur les murs ? Sa collection de t^tes réduites ? Non. Alors soyez autonome, ça c’est payant.
(Ecklie s’éloigne, laissant Archie.)
ARCHIE JOHNSON (énervé): Tss…
INTERIEUR – VESTIAIRE DU CSI – PLUS TÔT DANS LA NUIT DU KIDNAPPING
(Vue d’ensemble, Nick et Warrick sont en train de se changer.)
WARRICK BROWN : Donc je sors avec ma gonzesse et je l’emmène à un championnat d’Ultimate Fighting samedi soir.
NICK STOKES : Ah oui, le truc super violent genre combat de rue…
WARRICK BROWN : Ouais et j’ai bien failli y passer moi-même dans un combat de rue.
NICK STOKES : Tu plaisantes ? Toi dans une baston ?
WARRICK BROWN : Tu sais Tina n’aime pas trop que je me balade avec une arme et d’ailleurs je ne la ramène pas trop sur mon boulot quand je suis avec elle.
NICK STOKES (souriant et taquinant Warrick) : Ouais ouais, tu jouss la carte scientifique, t’as ton diplôme en flicologie…
(Warrick ent en train de vérifier son arme pendant que Nick est assis sur le banc, il écoute attentivement son histoire.)
WARRICK BROWN (rigolant ave Nick) : Et donc à la fin de la soirée on est devant la porte de l’hôtel et il y a un gars qui sort à ce moment là. Il se plante devant moi et il me demande si elle est bonne au lit.
NICK STOKES (sceptique) : Non, je te crois pas… et alors ?
(Champs-contrechamps entre Nick et Warrick. Warrick explique son histoire en répétant quelques gestes qu’il a fait le samedi soir.)
WARRICK BROWN : Je lui dis d’aller se faire foutre et il me dit « bah viens me virer ! », alors je fais un pas vers lui et d’un coup il y a une espèce de montagne de trois mètres de haut dans le genre stéréotype de la brute de base qui sort de je sais pas où… et qui se dirige tout droit vers nous. Donc le gros balèze a une attitude qui laisse clairement penser qu’il a un flingue sur lui… et moi je suis là aussi nu qu’un acteur porno avec ma gonzesse.
NICK STOKES : Tu lui as dit que tu étais flic ?
WARRICK BROWN : Ça ne l’aurait pas impressionné, le premier gars avait un accent russe et devant moi il se la jouait un peu mafia. Et le gros balèze ça devait être son garde du corps…
Alors …dans le fond je n’avais pas spécialement peur de me battre… mais il y avait un truc bizarre, un truc que tu sens qui n’est pas normal, il m’avait clairement provoqué, pourtant aucun des deux ne bougeaient comme s’ils attendaient que moi je passe à l’action. Je savais que si je choppais le russecof, l’autre balèze en aurait profité pour venir me planter. D’ailleurs même lui il m’envoyait comme un message de ne pas mordre à l’hameçon.
NICK STOKES : Et alors qu’est ce que tu as fait ?
WARRICK BROWN : Bah le voiturier est enfin revenu avec la caisse de Tina, donc je suis passé devant eux sans les regarder et je l’ai mise dans la voiture et je suis resté bien appuyé à lui parler avec les autres dans mon dos. Je lui ai dit de ne pas s’inquiéter, qu’elle pouvait rentrer tranquille. Donc elle démarre et s’en va. Moi je me casse, je l’ai appelé un peu plus tard et je lui ai dit « Ecoute Tina, je sais que ça te pose un problème que je sois flic mais va falloir que tu t’y habitues parce que je sors plus sans mon arme.
NICK STOKES (Nick sourit, il comprend parfaitement son coéquipier) ::Ouais. Ouais… Et dimanche, qu’est-ce que tu as fait ?
WARRICK BROWN : Je suis retourné à l’hôtel pour leur faire la peau.
(Warrick est très sérieux . Nick rit parce qu’il savait que Warrick ne laisserait pas tomber.)
INTERIEUR – COULOIR DU CSI – PLUS TÔT DANS LA NUIT DU KIDNAPPING
(Nick et Warrick marche côte à côte, ils font face à Catherine qui vient à leur rencontre. Plan moyen.)
CATHERINE WILLOWS : Ah, mes deux agents préférés. Alors au menu de ce soir on a attaque à main armée à la gare et des morceaux de corps humain à l’angle de Flamingo et Koval. Comme je n’ai pas le temps de choisir vos affectation, battez-vous.
(Catherine fait demi-tour, sans doute en direction de son bureau.)
NICK STOKES : Qu’on se batte ?
(Nick se met alors face à Warrick, les mains levées comme s’il voulait se battre, il sourit. Il change de position pour prendre une pièce dans sa poche, ils vont tirer ça à pile ou face.)
NICK STOKES : Bon, pile ou face, c’est moins dangereux.
WARRICK BROWN (souriant aussi) : Ouais. J’pense que ça vaut mieux.
NICK STOKES : Qu’est-ce que tu choisis ?
(Nick lance la pièce en l’air, la fait retomber sur sa main et attend le choix de Warrick.)
WARRICK BROWN : Face.
(LA pièce tombe sur face, c’est Warrick qui choisit son affaire.)
WARRICK BROWN (rigolant) : Ah, amuse-toi bien avec tes morceaux de corps.
NICK STOKES (s’éloignant, faisant mine d’être mauvais joueur) : Tu m’aurais proposé la revanche si tu étais un peu fair-play. (Warrick rigole.) Tu sais quoi? Garde la pièce,… ça porte malheur.
(Nick lance la pièce à son collègue.)
INTERIEUR –VOITURE DU KIDNAPPEUR (EN MOUVEMENT) – DE NUIT
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(Nick est allongé sur le sol du véhicule, il est transporté dans un van. Gros plan sur le visage de Nick : il est encore inconscient mais les lumières de la ville l’éblouit. Il reprend doucement ses esprits. Gros plan sur ses mains, elles sont liées. Nick tente silencieusement de se détacher. A présent bien réveillé,, il se retourne et regarde tout autour de lui, il pose ses jambes sur la porte arrière du véhicule et s’apprête à les défoncer lorsque une main surgit de nouveau derrière lui et lui pose un chiffon sur la bouche. De nouveau, il perd connaissance.)
EXTERIEUR – PARKING NON LOIN DU TROPICANA - FLAMINGO ET KOVAL – DE NUIT
(Plan américain sur un benne à ordure, travelling vers la droite, Catherine est en train d’inspecter la poubelle.)
CATHERINE WILLOWS (s’adressant à Grissom) : Rien dans la benne. Aucune trace de sang ou de corps humain.
(Elle s’approche de Gil qui est accroupi et qui inspecte les morceaux de corps humain. Il a trouvé quelque chose, à l’aide de sa torche il éclaire sa découverte pour la montrer à Catherine.)
GIL GRISSOM : Jetez un œil là-dessus. Ça à mon avis c’est de la mise en scène.
(Gros plan sur les morceaux de corps.)
GIL GRISSOM : Les contours sont trop parfait, il n’y a pas d’éclaboussure. On a délicatement posé les boyaux sur le sol.
(Flash-back, une personne installe les boyaux sur le sol, elle tend un piège.)
CATHERINE WILLOWS : Un leurre… Qui a servi à piéger Nick.
(Catherine est face à Grissom, elle se retourne et appelle David, l’assistant du médecin-légiste.)
CATHERINE WILLOWS : David ? Embarquez ça pour le labo.
(Plan moyen sur David, il a l’air vraiment mal à l’aise, il s’en veut.)
DAVID PHILLIPS : Je suis vraiment désolé de ne pas être arrivé plus tôt. Si j’avais su, j’aurais peut-être pu…
(Plan général sur Gil et Catherine, ils se relèvent, Catherine coupe la parole à David.)
CATHERINE WILLOWS : Ne vous en faîtes pas, il reviendra.
(D’un pas pressé, Ecklie arrive derrière les CSI.)
CONRAD ECKLIE : Gil, Catherine. Je tenais à vous assurer de mon soutien. Pour moi, on n’a qu’une priorité ce soir et c’est pareil pour tous les hommes de la brigade.
GIL GRISSOM : Merci Conrad.
(On entend des sirène en fond sonore. Changement de plan, la caméra se fixe sur une nouvelle voiture qui vient d’arriver. Il s’agit de la Tahoe de Warrick.)
WARRICK BROWN : Je suis là.
(Il s’approche de ses collègues, bien décidé à les aider.)
WARRICK BROWN : Qu’est ce que vous voulez que je fasse ?
(Changement de plan, gros plan sur le gilet de Nick. On entend des aboiements de chiens et les maîtres qui encouragent leurs chiens à chercher. Plan général, les chiens courent suivis de leurs maîtres, ils sont sur une piste. Warrick suit l’équipe canine. Soudain les chiens s’arrêtent à côté d’une poubelle, à la sortie du parking.
UN MAITRE CHIEN (parlant de Nick) : Ils ont perdu sa trace. Son odeur doit s’arrêter là.
(Il y a une grande marque sèche sur le sol, en forme de rectangle : le véhicule du suspect attendait là.)
WARRICK BROWN : Il y avait un fourgon ou un break garé là.
(Flash-back, on voit un véhicule. La pluie tombe dessus mais en dessous du véhicule, pas d’eau car il protège le sol.)
(Retour sur la marque rectangulaire. Vue de dessus, Warrick est en train de mesurer la longueur et la largeur du véhicule. Plan en contre plongé sur Warrick, il prend des notes de ses recherches. Il paraît très contrarié. En cherchant son stylo, il trouve la pièce que son ami lui avait lancé un peu plus tôt en lui disant que s’il la gardait, ça lui porterait malheur.)
(Flash-back, on voit le kidnappeur mettre Nick dans le coffre de son véhicule, Nick est inconscient. Gros plan sur Warrick, il se dit que ça aurait pu être lui et que son ami aurait dû garder la pièce.)
INTERIEUR – CSI – SALLE D’AUTOPSIE – PLUS TARD DANS LA NUIT
(Al Robbins examine les morceaux de corps qu’on lui a apporté.)
DOC. ROBBINS : Ouais, principalement des intestins. Mais je n’ai pas trouvé d’appendice. Ce qui n’est pas très étonnant quand je vois… ce ceccum.
(Derrière lui, on peut voir un écran qui montre une vue de dessus de l’autopsie en cours de rélisation. Plan américain du docteur et de Catherine, debout derrière la table d’autopsie.)
CATHERINE WILLOWS : Des entrailles de chien ?
DOC. ROBBINS : Ouais…
CATHERINE WILLOWS : Ouais donc là aussi c’est une impasse.
(Catherine sort de la salle d’autopsie, perdante.)
DOC. ROBBINS : Je suis désolé.
(Avant qu’elle ne sorte, Robbins l’appelle. Catherine tient la porte. Champ-contrechamp.)
DOC. ROBBINS : Catherine… Est-ce que la famille de Nick a été prévenue ?
CATHERINE WILLOWS : Non, pas encore et c’est à moi de les appeler.
INTERIEUR – CSI –LABORATOIRE – DE NUIT
(Gros plan sur le sachet qui contient le gobelet, Sara travaille dessus. Changement de plan, plan américain de Grissom et Sara. Il se tiennent debout derrière une table. Lentement, la caméra fait le tour de cette table.)
SARA SIDLE : Pas la moindre cellule épithélial sur la bande, j’ai examiné toute la surface et il n’y a aucune empreinte.
GIL GRISSOM : Et l’appareil photo de Nick ?
SARA SIDLE : Ça ne donne rien non plus, il n’y avait que quelques photos, la plupart centrées sur les boyaux et la benne à ordure, mais aucune hombre suspecte ni personne dans le champ.
GIL GRISSOM (en sortant précipitamment.) : Ce type-là ne commettrait pas ce genre d’erreur, il a trop le sens du détail.
INTERIEUR – CSI –COULOIR – DE NUIT
(La caméra recule rapidement, elle suit le déplacement rapide de Grissom. Greg arrive derrière lui, tout aussi pressé. Ils n’ont pas de temps à perdre. Plan moyen des personnages, maintenant l’un à côté de l’autre.)
GREG SANDERS : Grissom ! J’ai ressorti tous les dossiers sur lesquels il a travaillé.
GIL GRISSOM : Je veux le nom de toute personne qui peut avoir une raison de lui en vouloir, plaintes déposés contre lui, menace de mort.
GREG SANDERS (lui coupant la parole) : Compris.
(Au bout du couloir, les CSI tournent à droite, la caméra s’arrêtent et les laissent passer devant.)
GIL GRISSOM : Je me souviens d’un type qui le harcelait il y a deux ans, il est peut-être revenu.
GREG SANDERS : Son dossier est en haut de la pile.
(Greg et Grissom se séparent. La caméra arrête de les suivre et filme Hodges et Warrick qui se trouvent dans un laboratoire, derrière la vitre qui fait office de mur.)
INTERIEUR – CSI –LABORATOIRE – DE NUIT
(Ils se tiennent devant un ordinateur. La caméra filme l’écran, un tas de véhicules s’affiche.
DAVID HODGES : Je rentre les mesures que tu m’as donné du châssis et des pneus, avec une marge d’erreur de cinq pour cent...
(La caméra filme maintenant Warrick et Hodges, plan moyen, il sont l’un à côté de l’autre.)
DAVID HODGES : parce qu’il a plu et que selon la direction du vent, ça peut faire une différence.
(Warrick acquiesce, la caméra se fixe de nouveau sur l’écran. Il y a sept résultats : Ford Explorer, Ford Expedition, Ford F150, Chevy Avalance, Chevy Tahoe, GMC Denali XL, chacune avec un numéro de référence. La caméra filme les deux hommes.)
WARRICK BROWN (ayant l’air abattu) : Tu m’imprimes tout ça.
INTERIEUR – LVPD – BUREAU DE RECHERCHE – DE NUIT
(La caméra est fixée sur un écran d’ordinateur représentant une carte des rues de la ville. Des points rouge apparaissent, ce sont certainement les endroits où se trouvent les caméras de surveillance.)
WARRICK BROWN (s’adressant à l’officier) : Il me faut les vidéos des caméras de surveillance sur un rayon de trois kilomètres autour du croisement Flamingo et Coval et si possible depuis ce matin.
OFFICIER : Non impossible, on ne garde pas tous les enregistrements. Là je peux remonter jusqu’à 22h37 mais pas avant.
(La caméra est fixée sur le visage de la jeune femme officier. Warrick s’assoit à côté d’elle et ainsi entre dans le champ.)
WARRICK BROWN : Bon, ça devrait aller… il a été enlevé un peu avant 23h.
(La caméra est fixée sur l’écran d’ordinateur représentant cette fois les vidéos des caméras de surveillance.)
WARRICK BROWN : Cherchez uniquement les Pick-up et les utilitaires.
(La jeune tape les informations que Warrick lui a demandé et fait agrandir la vidéo de surveillance du croisement Flamingo-Coval. A un feu, plusieurs véhicules sont arrêtés, dont un qui correspond à la description de Warrick.)
OFFICIER : Ça pourrait être celui-là. On dirait un Suburban.
(Warrick regarde la liste que Hodges lui a imprimé. Avec la marge d’erreur, la liste est plus grande que tout à l’heure.)
WARRICK BROWN : Il est sur la liste.
(La jeune officier acquiesce et continue ses recherches. Elle change l’angle de vue de la rue et suit le véhicule qui a tourné à gauche.)
WARRICK BROWN : Eh mais il est pressé ! Et la blanche ? Remontez un peu pour voir.
(Gros plan sur son visage, il a l’air sur les nerfs. L’officier fait ce qu’il lui demande. Warrick est persuadé qu’il s’agit bien du véhicule qu’il recherche.)
WARRICK BROWN : Suivez-là.
EXTERIEUR – DANS LES ENVIRONS DE LAS VEGAS – DE NUIT
(L’écran est noir, puis une source de lumière éclaire le visage de Nick, gros plus sur le visage. Celui-ci est drogué, il est toujours inconscient.)
(Changement de plan, la caméra filme mainteant le corps entier de Nick. Il est allongé, dans une caisse. La lumière parcourt son corps de haut en bas.)
(Gros plan sur une pince coupante que le kidnappeur tient dans sa main.)
(Gros plan sur les mains de Nick, la pince sert à défaire ses liens.)
(Le kidnappeur récupère les fils servant à l’attacher et met Nick dans la position qu’il souhaite, sur le dos.)
(Gros plan ensuite sur un bâton de lumière que le kidnappeur craque pour que Nick est de la lumière en se réveillant. Il le jette sur le corps de Nick qui a une petite réaction. Il va bientôt se réveiller.)
(Gros plan sur un revolver que le kidnappeur place du côté gauche de Nick, près de sa main.)
(Gros plan sur un magnétophone que le kidnappeur place du côté droit de Nick, toujours à portée de main.)
(Gros plan sur des bâtons de lumière non craqués, qui serviront plus tard à Nick quand il sera enfermé dans sa caisse.)
(Vue de dessus de la caisse de Nick, cette fois le kidnappeur referma la caisse qui est en plexiglas.)
(Plan sur le visage de Nick qui apparaît à travers la vitre. Celle-ci est bientôt recouvert de terre. Le kidnappeur est en train de l’enterrer vivant. La musique est stressante.)
INTERIEUR – CSI –SALLE DE REPOS – DE NUIT
(Sara est en train de boire un café, les CSI se sont réunis pour faire le point. La caméra fait le tour de la table : Sara, Grissom, Warrick, Catherine et Greg. La caméra s’arrête sur chaque personnage dès qu’il prenne la parole.)
WARRICK BROWN : La voiture a quitté le parking aux alentours de 23h15… et à fond la caisse, il a repris Coval, le temps de revenir sur Tropicana, puis il a traversé le Strip pour rejoindre la 215 Est et il est sorti du périmètre .
GIL GRISSOM : Au moins ça nous donne une direction…
SARA SIDLE (énervée) : Super, donc maintenant on sait qu’il peut être n’importe où entre Green Valley et Seven Hills Arizona !
GREG SANDERS : En admettant que ce soit la bonne voiture…
CATHERINE WILLOWS : D’après le rapport de Hodges, la fibre prélevée sur son gilet est en coton et il y a de l’éther dessus.
(Flash-back de l’agression de Nick au moment où son agresseur lui met un coton imbibé d’éther sur la bouche pour lui faire perdre connaissance. Nick tente de se débattre mais cède très vite sous l’effet du produit.)
SARA SIDLE : De l’éther ?
CATHERINE WILLOWS : Oui.
SARA SIDLE: Ce n’est pas vieillot ça comme méthode ?
WARRICK BROWN : Si, ce truc-là est volatile, inflammable… à part pour allumer un barbecue, je ne vois pas quoi en faire…
GIL GRISSOM : On manipule ce que l’on connaît.
CATHERINE WILLOWS : Et sinon, du côté des suspects, où est-ce qu’on en est ?
GREG SANDERS : Rien à signaler du côté des mecs qu’il a arrêté ou des dossiers sur lesquels il travaillait… et le gars qui le harcelait est en cabane.
SARA SIDLE : Mais peut-être… qu’on l’a enlevé par hasard ?
CATHERINE WILLOWS : C’est ce que je pense aussi parce que celui qui a fait cette mise en scène ne pouvait pas savoir celui qui se présenterait.
WARRICK BROWN (pensant à leur tirage au sort) : Oui, en fait il n’a pas eu de chance…
(La caméra filme ce qui tient Grissom dans la main, il s’agit d’une photo du gobelet trouvé sur les lieux de l’enlèvement.)
GIL GRISSOM : Sara, le gobelet, vous l’avez examiné ?
SARA SIDLE : J’ai vérifié le sac et le gobelet, ni ADN, ni empreintes.
(Soudain un bruit de gens qui se bagarrent émane du couloir, tous les CSI tourne la tête en direction du phénomène perturbateur. Quelqu’un hurle « Sécurité ! Sécurité ! ». Grissom se lève pour aller voir ce qui se passe.)
INTERIEUR - CSI – COULOIR – DE NUIT
(Hodges tente d’empêcher un jeune homme de passer, il est venu livrer un paquet. Un homme de la sécurité maintient celui-ci pour ne pas qu’il bouge. Champ-contrechamp entre Hodges et le jeune homme.)
LE LIVREUR (très agité) : Je ne fais que passer alors foutez-moi la paix !!!
(Il est maintenu par deux hommes, il tente de se débattre de touts ses forces.
DAVID HODGES (lui aussi sur les nerfs et hurlant) : Maintenez-le, ne le lâchez pas !!!
(Hodges récupère ce que le livreur a apporté, une enveloppe et la pose sur le bureau à sa droite.)
LE LIVREUR : Je vous explique que vous deviez signer !!!
(Grissom intervient alors et demande des explications.)
GIL GRISSOM : Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que c’est que ces cris ?
L’AGENT DE SECURITE : Reste-là toi !
DAVID HODGES (répondant à Grissom) : Ce gars débarque ici avec une enveloppe sans adresse d’expéditeur !
LE LIVREUR : C’est une violation de mes droits !!! Je veux un avocat !
(Toute l’équipa a rejoint Grissom pour savoir ce qui se passe, Catherine s’adresse au livreur.)
CATHERINE WILLOWS : Vous, la ferme !
(Le livreur se tait alors et laisse à Hodges le soin de tout expliquer à Grissom. Champ-contrechamp entre Hodges et Grissom.)
DAVID HODGES (à Grissom) : Vu comment il tripotait l’enveloppe, je me suis dit qu’il valait mieux que je la prenne avant qu’il efface toutes les traces !
GIL GRISSOM (essayant de suivre) : Mais quelles traces ?
DAVID HODGES (tentant de se calmer) : Ah… ça concerne Nick.
(Changement de plan, la caméra passe alors de l’autre côté du bureau où Hodges a déposé l’enveloppe. Elle filme maintenant Hodges face à Grissom.)
(Grissom s’approche alors de l’enveloppe et l’examine de plus près.)
(Gros plan sur l’enveloppe, il y est écrit :
CRIMELAB
3057 WESTFALL AVE.
LAS VEGAS,, NV 89109
RE : STOKES)
(Plan moyen de Greg, Catherine et Sara, on observe leur réaction : ils sont inquiets car ils savent que ça vient du kidnappeur.)
(Plan général, on voit toute l’équipe réunie. Grissom a enfilé ses gants pour pouvoir ouvrir l’enveloppe. Il la prend dans ses mains, la montre à l’équipe et l’emmène avec lui vers un laboratoire.)
GIL GRISSOM : Je m’en occupe.
(La caméra suit Grissom, il marche rapidement et se dirige vers le premier laboratoire qu’il rencontre à sa gauche.)
INTERIEUR - CSI – LABORATOIRE – DE NUIT
(En arrière plan, l’équipe regarde à travers la vitre ce qui se passe.)
(Grissom ouvre délicatement l’enveloppe à l’aide d’un scalpel.)
(Gros plan sur ce qu’il fait.)
(Ensuite, il utilise sa torche de la main droite et éclaire l’intérieur de l’enveloppe qu’il tient dans la main gauche.)
(Gros plan sur l’intérieur de l’enveloppe : elle contient une cassette audio et une clé informatique.)
(Il fait glisser le tout sur le bureau, met ses lunettes rouge et éclaire avec la lumière à ultra violet les surfaces de la clé et de la cassette.)
(Plan général de l’équipe, chacun s’impatiente.)
(Grissom est le seul à garder son calme, il travaille minutieusement sur les objets mais ses efforts sont vains,, ils ne trouvent rien.)
(Il rallume alors la lumière, prend la clé informatique dans les mains et l’examine.)
(Gros plan sur la clé, la caméra entre à l’intérieur et en filme les composants.)
EXTERIEUR – DANS LES ENVIRONS DE LAS VEGAS – DE NUIT
(On passe directement de l’intérieur de la clé informatique au cercueil en plexiglas de Nick. Il commence à reprendre conscience. La lumière émanant du bâton craqué est verte. Nick tente de se lever et se cogne violemment la tête contre la paroi du cercueil. Il pose machinalement sa main sur son front. Il a un spasme, cette fois il est bien réveillé. Il entend le bruit d’un ventilateur et regarde autour de lui pour tenter de comprendre pourquoi il n’arrive pas à bouger. Il voit alors le bâton lumineux et s’en empare pour regarder dans quelle situation il est. Il comprend très vite qu’il est enterré vivant ! Il fait tout de suite une crise de panique et cherche avec sa main ce qu’il a avec lui. Il tâte et sent un objet sous ses doigts, il s’agit d’un revolver. Il le prend,, vérifie le nombre de balles il y a dans le chargeur et charge l’arme. Il recommence à examiner son cercueil de verre avec un bâton de lumière, tape sur le carreau pour vérifier si c’est solide et tourne la tête. Il aperçoit alors sur sa gauche de la terre à travers la paroi. Il regarde alors si c’est pareil tout autour et constate qu’il est enterré. Sa respiration s’accélère, il a du mal à garder son calme. Il bouge la main droite et sent un nouvel objet sous ses doigts : le magnétophone. Il l’axamine à son tour et vérifie si le kidnappeur ne lui aurait pas laissé de message. Au bout de quelque secondes, il entend.)
VOIX DU KIDNAPPEUR (sur un ton neutre) : Bonjour monsieur le flic scientifique. Vous vous demandez pourquoi vous êtes là ? Parce que vous avez remonté la piste. Parce que c’est comme ça qu’on fait dans la police scientifique. Alors respirez vite, respirez lentement, prenez le canon du flingue dans la bouche et appuyez sur la détente, comme ça vous chante. Quoiqu’il arrive, vous allez mourir ici… voilà.
(La bande coupe ainsi, Nick réalise ce qui lui arrive,, il sait maintenant n’avoir aucune chance. Il tremble et fait soudain une crise de nerf. La musique est stressante ! Il tente de pousser la paroi qui lui fait face mais elle est trop lourde, à cause du poids de la terre. Il se met alors à hurler et à pleurer, comprenant son sort…)
INTERIEUR - CSI – SALLE DE REPOS – DE NUIT
(Gros plan sur un magnétophone, Grissom insère la cassette qu’ils ont reçu. Ils s’apprêtent à écouter le message du kidnappeur.)
(Ils sont tous là, plan moyen sur Grissom qui soupire fortement, essayant d’évacuer le stress.)
(Gros plan à nouveau sur la cassette, ils entendent une musique : "Outside Chance" de The Turtles. Pendant qu’ils écoutent, la caméra fait le tour de la table, ils sont consternés car le kidnappeur les nargue ouvertement.)
(Parole de la chanson :)
You can try to please me (Tu peux essayer de m’aider)
but it won't be easy (mais ça ne va pas être aisé)
stone walls surround me (Je suis entre quatre murs)
I'm surprised that you even found me (Et pour me trouver, ça va être dur)
and you don't stand an outside chance (T’as pas la moindre chance)
don't stand (Pas la moindre)
an outside chance (Aucune chance)
you don't stand an outside chance (T’as pas la moindre chance)
but you can try ... (Mais tu peux essayer…)
CATHERINE WILLOWS: Ce salaud doit jubiler. Il essaie de jouer avec nos nerfs !
(La chanson continue de tourner. Plan général : Grissom se déplace en direction de l’ordinateur et invite son équipe à le rejoindre.)
(Gros plan sur la clé qu’il insert dans le port du modem.)
(Gros plan sur l’écran, il ouvre une adresse e-mail : http ://183.172.201.254.5/vid/index.asp. Sur l’écran s’affiche un message « un million de dollars dans douze heures… ou l’expert meurt… les instructions suivront… »)
(Plan rapide sur le visage de Catherine, elle n’arrive pas à y croire.)
(Plan rapide sur le visage de Grissom, il tente de trouver une solution.)
(Gros plan sur l’écran, le message continue : « Et maintenant pour votre plus grand plaisir… vous ne pouvez que regarder. » Un bouton permet de cliquer sur regarder.
(Plan rapide sur le visage de Grissom, il suit les instruction.)
(Gros plan sur la souris, Grissom clique.)
(Gros plan sur « REGARDER ». )
EXTERIEUR – DANS LES ENVIRONS DE LAS VEGAS – DE NUIT
(Brusque retour dans le cercueil de Nick. Filmé de la tête au pied, la lumière installée dans le fond de la caisse s’allume alors et surprend Nick. Les projecteurs sont puissants et l’éblouissent.)
INTERIEUR - CSI – SALLE DE REPOS – DE NUIT
(Gros plan sur l’écran de l’ordinateur, les experts voient en direct la scène qui est en train de se passer à quelques kilomètres de là, sous terre ! Nick est en train de lutter contre la lumière aveuglante. Un compte à rebours se met alors en route, il décompte à partir de « 11:59:59 ».)
(Plan sur le visage de Grissom, il est horrifié.)
(Gros plan sur l’écran de l’ordinateur, toujours Nick en train de lutter contre la lumière aveuglante.)
(Plan sur le visage de Warrick, de Catherine puis de Grissom, ils n’en reviennent pas et savent qu’ils n’ont pas de temps à perdre. Ils sont horrifiés par la cruauté du kidnappeur.)
(Plan général des experts, de dos, regardant l’écran sans pouvoir réagir.)
(Gros plan sur le visage de Warrick qui ressent de la colère en pensant à ce qu’est en train de subire son ami et en pensant que ça pourrait être lui.)
(Gros plan sur le visage de Sara qui tente de lutter contre les larmes, la colère lui monte à la gorge aussi !)
(Gros plan sur l’écran de l’ordinateur, toujours Nick en train de faire une autre crise de nerf.)
EXTERIEUR – DANS LES ENVIRONS DE LAS VEGAS – DE NUIT
(Nick filmé des pieds à la tête est en train de pousser sur les parois pour essayer de se libérer de ce cauchemar. Il s’empêche de hurler et se cogne la tête et les bras contre la paroi.)
(Plans vus de l’extérieur du cercueil, il est réellement sous terre !)
INTERIEUR - CSI – SALLE DE REPOS – DE NUIT
(Retour sur l’écran d’ordinateur où son équipe le voit littéralement devenir fou.)
(Gros plan sur le visage de Catherine, elle s’empêche elle aussi de pleurer.)
(Gros plan sur le visage de Grissom, il est calme et fixe l’écran comme s’il cherchait à transmettre son calme à Nick et communiquer avec lui.)
EXTERIEUR – DANS LES ENVIRONS DE LAS VEGAS – DE NUIT
(La musique s’interrompt brusquement, Nick est calme de nouveau. Ça fait déjà un petit moment qu’il est là, le projecteur s’est éteint et s’éteindra, puis se rallumera chaque fois que ses collègues appuieront sur le bouton « REGARDER ». Nick écoute autour de lui, il entend un ventilateur.)
INTERIEUR - CSI – SALLE DE REPOS – DE NUIT
(Retour sur l’écran d’ordinateur où son équipe le voit calme à nouveau. Ils sont tous alignés devant l’écran sauf Grissom qui est assis derrière, il fait des calculs. Le décompte affiche « 11:30:28 ».)
CATHERINE WILLOWS : Je ne crois pas qu’il est réalisé qu’il y avait une caméra.
SARA SIDLE : Comment peut-on être sûr que c’est en temps réel ?
WARRICK BROWN : J’en sais rien mais faut faire avec.
(Changement de plan, Grissom tenant une calculatrice dans la main.)
GIL GRISSOM : Si les dimensions de cette boîte sont deux fois 60 x 180, son volume est de 7 mètres cube environ.
(Gros plan sur la calculatrice. Puis retour sur Grissom.)
GIL GRISSOM : C’est à dire un volume approximatif de 600 litres d’air. Par respiration en moyenne on avale un demi litre d’air.
(Gros plan sur la montre de Grissom. Puis gros plan sur son visage.)
GIL GRISSOM : En contrôlant sa respiration…, on peut peut-être n’en prendre que douze par minute. En pleine panique je suppose qu’il faut compter au moins le double.
(Gros plan sur l’écran, Nick est toujours aveuglé par la lumière. Puis retour sur Grissom.)
GIL GRISSOM : Alors si mes calculs sont exacts…, il doit à peine lui rester assez d’air pour tenir 75 minutes.
(Changement de plan, Catherine et les membres de l’équipe en premier plan et Grissom dans le fond.)
CATHERINE WILLOWS : Le caisson est peut être équipé d’un système de ventilation puisqu’il parlait de le garder douze heures dans le message.
EXTERIEUR – DANS LES ENVIRONS DE LAS VEGAS – DE NUIT
(Nick réfléchit, il voudrait profiter des capacités du ventilateur. Il tente de retirer la grille.) (Gros plan sur son visage. Il sue à grosse gouttes à cause du projecteur. Celui-ci s’éteint.)
INTERIEUR - CSI – SALLE DE REPOS – DE NUIT
(Gros plan sur l’écran d’ordinateur qui indique : « Pour pouvoir REGARDER ». Il semblerait que le projecteur ne s’éteigne que lorsqu’ils sont déconnectés.)
ARCHIE JOHNSON : On a perdu la connexion.
(Grissom s’approche pour voir ce qu’il se passe. Warrick clique à nouveau sur « REGARDER », le système se remet alors en route.)
EXTERIEUR – DANS LES ENVIRONS DE LAS VEGAS – DE NUIT
(Le projecteur fait de nouveau sursauter Nick et l’éblouit.)
INTERIEUR - CSI – SALLE DE REPOS – DE NUIT
(Gros plan sur l’écran puis sur Warrick très attristé.)
WARRICK BROWN : On est bien en temps réel à mon avis. Ne le laissons pas s’éteindre.
INTERIEUR - LVPD – SALLE D’INTERROGATOIRE – DE NUIT
(La caméra filme des jambes, deux personnes sont assises et attendent à table. L’un porte des santiags, l’autre des baskets. Un homme fait irruption dans la pièce, il avance rapidement.)
(Plan sur Jim Brass, faisant face à deux hommes. Il fixe le jeune homme.)
JIM BRASS : Je vais aller droit au but parce que la clé de l’opération c’est le temps. Qui vous a remis cette enveloppe.
(Champ contrechamp, on peut voir le livreur de tout à l’heure en présence de son avocat.)
L’AVOCAT : Mais j’aimerais d’abord m’entretenir avec mon client. Fais gaffe à ce que tu vas répondre fiston. Cet homme-là il est encore plus vicelard qu’un crotale planqué dans les buissons.
JIM BRASS : Il a raison, alors… faîtes bien attention.
LE LIVREUR : J’ai reçu un coup de fil pour un paquet vers Viking, je m’attendais au truc normal mais quand je suis arrivé, il n’y avait personne. J’ai trouvé que l’enveloppe par terre dans la rue avec l’argent collé dessus.
JIM BRASS : Combien d’argent ?
L’AVOCAT : Oh la la la la. Ça c’est du domaine privée, ça ne regarde personne d’autre que moi et ce cow-boy.
JIM BRASS (s’adressant à l’avocat) : Du calme, tout doux. J’aurais besoin d’examiner les billets.
LE LIVREUR : Bah y’avait cent dollars. Je veux bien vous les filer mais il faudra me les rendre.
JIM BRASS : Et l’adresse sur Viking ?
INTERIEUR – VIKING – ADRESSE INDIQUEE - DE JOUR
(Des officiers enfoncent la porte avec un bélier de l’adresse qu’a donné le livreur. Deux officiers avec des gilets par balle et très armée entrent dans la maison, suivis de Jim Brass. Plan général de la pièce, le propriétaire est sagement en train de dormir. Les trois policiers présents le tiennent en joug. Un quatrième officier entre pour les couvrir. Devant le spectacle de l’homme qui dort, Brass baisse son arme,, persuadé que c’est une adresse bidon. Gros plan sur Jim.)
JIM BRASS : On laisse tomber. On lève le camp.
(Il sort bientôt suivi de son équipe, le propriétaire ronfle brillament.)
EXTERIEUR – VIKING – ADRESSE INDIQUEE - DE JOUR
(Brass est au téléphone avec Grissom.)
JIM BRASS : Oui c’est Brass, c’était une perte de temps, il n’y avait qu’un type ivre mort dans une baraque qui pue le moisi
INTERIEUR – CSI – COULOIR - DE JOUR
(Grissom est en train de marcher activement.)
GIL GRISSOM (au téléphone) : Il nous a balancé exprès sur une fausse piste, il savait qu’on vérifierait.
EXTERIEUR – VIKING – ADRESSE INDIQUEE - DE JOUR
JIM BRASS (au téléphone) : Et on a du nouveau en ce qui concerne la web cam ?
INTERIEUR – CSI – COULOIR - DE JOUR
(Grissom toujours en train de marcher activement.)
GIL GRISSOM (au téléphone) : Archie essaie de la localiser. On perd la connexion toutes les deux minutes alors ils se relaient pour appuyer sur le bouton. Je vous laisse, j’ai un rendez-vous avec les parents de Nick.
JIM BRASS (à l’autre bout du fil) : D’accord.
(Arrivé à une intersection, Grissom sort du champ et laisse place en arrière plan à un groupe de personnes travaillant au labo. On reconnaît Hodges. Ils font face à Ecklie.
CONRAD ECKLIE : J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. Là il y a quelques secondes, j’ai eu monsieur le maire au téléphone et… il a été très clair là dessus, la ville ne financera pas la rançon.
(A ces mots, tout le monde baisse la tête désespéré, il n’en revienne pas et expriment clairement leur opinion)
CONRAD ECKLIE : Ça va à l’encontre de notre politique, on ne doit pas négocier pas avec les terroristes, aucune exception ne sera faite.
INTERIEUR – CSI – BUREAU – DE JOUR
(Grissom entre dans le bureau, Catherine est déjà présente, accompagnée des parents de Nick. Elle s’éclaircit la voix avant de faire les présentations.)
CATHERINE WILLOWS : Monsieur le juge Stokes, madame Stokes, Gil Grissom.
GIL GRISSOM : Monsieur le juge, madame Stokes, j’aurais préféré… faire votre connaissance dans d’autres circonstances.
JUGE BILL STOKES (allant droit au but) : Avez-vous pu établir le contact avec les ordures qui ont enlevé mon garçon ?
(Grissom s’assoit à côté de Catherine, en face des parents de Nick. Champ contrechamp.)
CATHERINE WILLOWS : Non, pas encore malheureusement mais... ils ne vont sans doute pas tarder à se manifester pour nous donner les instructions.
JUGE BILL STOKES : Pour le moment, nous ne disposons que de 20000 dollars cash. Mais j’ai prévenu ma banque qui va en débloquer encore 100000. Et on peut vendre les voitures, hypothéquer le ranch. Je sais qu’on peut réunir un million, mais il nous faudrait 24 heures de délai.
GIL GRISSOM : Monsieur le juge, je sais…
JILLIAN STOKES (coupant la parole à Grissom) : Si on leur donnait déjà ce que nous avons pour essayer d’obtenir un jour de plus.
GIL GRISSOM (essayant de les raisonner) : … Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
JUGE BILL STOKES : Alors dîtes-nous comment on peut se rendre utile.
CATHERINE WILLOWS : Tout simplement en aidant ici, en nous montrant votre soutien moral.
JILLIAN STOKES : On n’est pas là pour vous soutenir, nous ce qu’on veut c’est retrouver notre petit.
(Catherine acquiesce et n’ajoute rien.)
GIL GRISSOM : … On ne sait pas encore… qui a enlevé votre fils… Ni pourquoi.
JUGE BILL STOKES : … Dans ce cas… Qu’est ce que vous savez au juste ?
GIL GRISSOM : … Presque rien.
JUGE BILL STOKES : Allons tout de suite à l’essentiel… Est-ce qu’au moins vous avez une preuve que mon fils est toujours en vie ?
(Grissom regarde alors sa collègue l’air de lui dire « on leur montre ? »)
INTERIEUR - CSI – SALLE DE REPOS – DE JOUR
(Gros plan sur l’écran d’ordinateur. Le compteur indique maintenant « 04:02:19 ». Nick a l’air d’attendre.)
(Plan moyen sur les parents de Nick qui regardent la scène qui se passe en direct, impuissants. Ils sont terrorisés par rapport à ce que subit Nick en ce moment.)
(La caméra pivote sur Grissom et Catherine qui observent aussi la scène.)
(Gros plan sur le visage de la mère de Nick, elle pleure et n’arrive pas à supporter ce qu’elle voit. Elle sort brusquement de la pièce. Elle s’arrête dans le couloir.)
(Son mari continue de regarder, il a les larmes aux yeux lui aussi.)
JUGE BILL STOKES : Poncho… dans quel guêpier es tu encore allé te fourrer ?
(Il sort à son tour et rejoint sa femme pour la soutenir. Grissom et Catherine se regardent, ils aimeraient pouvoir faire quelque chose.)
(Gros plan sur l’écran puis sur le visage de Catherine. Elle fixe le compteur qui ne cesse de réduire. Gros plan sur le compteur : « 04:01:28 ». Elle regarde l’écran et soudain fait volte-face. Elle sort brusquement de la pièce, elle veut agir.)
INTERIEUR - CSI – COULOIR – DE JOUR
(Elle marche très déterminée en direction de son bureau.)
EXTERIEUR – VUE DE LA VILLE – DE JOUR
INTERIEUR – CASINO DE SAM BRAUN – DE JOUR
(Sam Braun est en train de rire avec de amis, au fond de la salle. A table, il est assis avec une jolie blonde à son bras, Tony Curtis et Frank Gorshin.)
TONY CURTIS : Tu aurais dû voir cette ville au début des années 70, les gros joueurs c’était les rois.
FRANK GORSHIN : Eh oui, rien à voir avec maintenant.
TONY CURTIS : Et les danseuses, c’était la fête jour et nuit, tout le monde se connaissait, on pouvait tous savoir ton nom.
FRANK GORSHIN (à Tony Curtis) : Il y a des fois tu t’habillais en femme.
TONY CURTIS : Moi je m’habillais en femme ? Non mais didon, pour qui tu me prends ? Pour Jack Lemmon ?
FRANK GORSHIN (à Tony Curtis) : Non mais attends, tu ne te souviens pas ? Ah ! ah ! ah ! ça c’est drôle.
TONY CURTIS : Enfin bref, il y avait une ambiance de folie dans cette ville. A l’époque, on pouvait se balader dans les rues il y a de ça 15 ou 20 ans encore avec une énorme liasse de billets fichée dans le ruban de son chapeau et en petites coupures et personne t’embêtait… sauf cet espèce d’escroc…
(Tony Curtis désigne du doigt Sam Braun.)
SAM BRAUN (en rigolant) : Tu parles…
TONY CURTIS : … S’il te mettait le grappin dessus.
SAM BRAUN : Si tu as de l’argent dans la poche, c’est qu’il n’est plus dans la tienne.
TONY CURTIS : Hein ? Quoi ?
FRANK GORSHIN (faisant rire tout le monde) : Quoi quoi quoi ? Doucement là, elle est de moi cette phrase. Déjà que pour l’affiche de ton casino on te voit en train de dire « Je vous en prie mes amis, entrez chez moi. » Ah non, pardon, ça c’est l’autre gars, celui qui est riche.
TONY CURTIS : Doucement, tu te fais du mal, pense à ton Coeur. Je voudrais pas que tu te retrouves dehors pour que…
FRANK GORSHIN (faisant rire tout le monde) : Attends c’est moi que tu traite de vieux débris ? Tu veux m’envoyer à l’hôpital ? Eh, s’il y avait des infirmières si belles, jamais je ne serais sorti après ma naissance.
TONY CURTIS : Comment tu veux que je…
FRANK GORSHIN : Il faut que tu viennes voir mon show Tony…
TONY CURTIS : Comment tu veux que je…
FRANK GORSHIN (imitant Jack Nicholson) : J’ai invité Jack Nicholson mais il a dit « Je préfère encore m’enfoncer des épines dans les yeux ! AH ! » Je crois que ça voulait dire non.
(Tout le monde rit à table, à l’entrée de la salle, Catherine fait son apparition.)
TONY CURTIS : Dis-moi, on avait bien tourné ensemble dans les vikings avec Kurk Douglas ?
FRANK GORSHIN (imitant Burt Lancaster) : Oh ! Une équipe formidable ! J’ai adoré.
TONY CURTIS : Ça c’est ta meilleur imitation de Burt Lancaster !
(Tout le monde rit de bon cœur, Catherine s’approche timidement de la table.)
CATHERINE WILLOWS : Sam ?
FRANK GORSHIN (à Catherine) : Ah, jeune fille, je voudrais un bon café avec de la crème et du sucre. Et je voudrais que vous donniez la merveilleuse addition au merveilleux Sam qui est là.
(Ayant aperçu Catherine, Sam Braun cesse de rire. Champ contrechamp entre Catherine et le groupe d’amis.)
CATHERINE WILLOWS : Sam, il faudrait que je te parle.
JOLIE FILLE AU BRAS DE SAM : Pas la peine, il a déjà quelqu’un à qui parler ma petite dame.
CATHERINE WILLOWS : Ce n’est pas à vous que je m’adresse. Sam…
SAM BRAUN : Chers amis, j’ai le plaisir de vous présenter ma fille Catherine.
FRANK GORSHIN (rigolant) : Dans ce cas, vous pouvez annuler le café.
TONY CURTIS : Enchanté.
SAM BRAUN : Si vous voulez bien m’excuser.
(Sam se lève et va rejoindre Catherine.)
TONY CURTIS : Bien sûr.
INTERIEUR - CASINO - BAR – DE JOUR
(Sam et Catherine ont chacun un verre, ils parlent de l’enlèvement de Nick. Champ contrechamps.)
CATHERINE WILLOWS : L’un de mes équipiers a des problème, il a été kidnappé et j’ai besoin d’un million de dollars en liquide, des grosses coupures, tout ça dans la demi-heure.
SAM BRAUN : Je sais pourquoi tu viens me voir, parce que le ministère refuse de payer la rançon.
CATHERINE WILLOWS (très émue) : Exact.
SAM BRAUN (un peu amer) : Pourquoi je donnerais l’argent ?
CATHERINE WILLOWS : Etant donné tous les démêlés que tu as eu récemment avec la justice… je suis sûre qu’un peu de pub te ferait du bien.
SAM BRAUN (un peu plus amer encore) : Est-ce que j’ai l’air d’un homme qui attend après ça pour vivre ?… Si tu viens me voir en tant que flic, une timbale à la main, en réclamant la charité, la réponse est non.
CATHERINE WILLOWS (les larmes aux yeux) : C’est pas le flic qui te le demande.
SAM BRAUN : Bon… alors demande-le comme si tu étais ma fille.
INTERIEUR – CSI – BUREAU DE GIL GRISSOM – DE JOUR
(Catherine arrive expressément avec un sac remplis de billets à la main. Elle a réussi à convaincre son père. Grissom relit les rapports et regarde les pièces à conviction. Catherine pose le sac sur le bureau. Champ contrechamp.)
CATHERINE WILLOWS : Voilà le million.
GIL GRISSOM (étonné) : … D’où ça vient ?
CATHERINE WILLOWS (haussant les épaules) : A votre avis ?
(Grissom regarde alors le sac, l’ouvre et regarde les billets.)
GIL GRISSOM (sachant que ça vient de Sam Braun) : Catherine, si tout ça vient aux oreilles de la presse, on dira partout que le labo marche main dans la main avec la pègre…
CATHERINE WILLOWS : Sam ne fait rien d’illégale ! C’est un chef d’entreprise qui n’a trempé dans aucune affaire criminelle. Et pour tout vous dire l’image du labo je m’en fiche ! Moi ce qui m’intéresse c’est de sauver Nick !
GIL GRISSOM : Moi aussi évidemment, seulement il n’empêche que c’est…
CATHERINE WILLOWS (agitée) : Alors au lieu de rester là à gamberger en tripotant votre tasse de café, proposez-moi quelque chose de mieux !
GIL GRISSOM (réfléchissant et soupirant) : … Très bien… mais c’est moi le seul responsable et c’est moi qui donne l’argent.
CATHERINE WILLOWS : C’est à moi de l’apporter…
GIL GRISSOM (coupant la parole) : Non, je ne veux pas qu’on fasse le lien entre vous et l’argent. C’est un don anonyme qu’on a reçu ce matin. Compris ?
CATHERINE WILLOWS (acquiesçant) : Compris.
INTERIEUR – CSI – SALLE DE REPOS – DE JOUR
(La caméra est fixée sur l’écran d’ordinateur, Nick est toujours calme. Le compteur indique « 00:00:00 ». A ce moment-là, l’écran change et un message s’affiche : « 4672 Carney Lane – Boulder hwy… soyez-y dans vingt minutes… ou ne venez pas du tout. »)
EXTERIEUR – 4672 CARNEY LANE – BOULDER HWY - DE JOUR
(Grissom se retrouve devant un vieil entrepôt. Il est apparemment seul. Il a l’argent avec lui. Vision panoramique du site, puis gros plan sur le sac, enfin plan moyen sur Grissom. Il regarde autour de lui s’il n’y a rien de suspect. Vision panoramique, il avance vers le hangar, méfiant. Gros plan sur le sac puis vue en contre plongé lorsqu’il s’apprête à entrer dans le bâtiment.)
(Changement de vue, le hangar est sombre, on aperçoit le van qui a servi à transporter Nick. Grissom entre et retire ses lunettes de soleil. Il regarde partout autour de lui et voit le véhicule. Il pose l’argent sur le sol et sort sa lampe-torche. Il éclaire le hangar.)
GIL GRISSOM (criant) : Police scientifique, Gil Grissom !
LE KIDNAPPEUR : C’est au fond !
(Grissom reprend alors son sac et se dirige nerveusement vers le fond du hangar, dans le noir. La musique est stressante. Sur son chemin, il aperçoit le corps d’un chien mort, des mouches ont commencé à l’attaquer : il s’agit du chien dont le kidnappeur s’est servi pour appâter Nick. Grissom est de plus en plus inquiet. Il continue d’avancer prudemment. Il voit grâce à sa lampe-torche la nourriture du chien, son panier, un carton… une porte.
(Il passe la porte. Au fond de cette pièce, un homme regarde l’écran de son ordinateur, il y voit Nick. Grissom s’approche doucement. Il est à environ vingt mètres du kidnappeur. Champ contrechamp.)
LE KIDNAPPEUR : C’est étrangement calme dehors… on croirait presque que vous êtes venu seul.
GIL GRISSOM : Je vous ai apporté l’argent.
(Le kidnappeur se lève alors.)
LE KIDNAPPEUR : Posez le sac par terre.
(Grissom obéit. L’homme s’approche doucement.)
LE KIDNAPPEUR : Faîtes-le glisser vers moi.
(A l’aide du pied, Grissom pousse le sac. Le kidnappeur s’en approche alors. Il allume à son tour une lampe-torche et la dirige vers le sac.)
LE KIDNAPPEUR : Et vous voulez me faire croire qu’il y a un million là-dedans.
GIL GRISSOM : C’est exact.
LE KIDNAPPEUR : Avec un joli petit dispositif pour me suivre à la trace. Qu’est ce que c’est ? Un émetteur ? De la teinture invisible à l’œil nu ?
GIL GRISSOM : En temps normal c’est exactement ce qu’on aurait fait mais là il n’y a pas le moindre mouchard… On veut récupérer Nick, il n’y a pas de piège.
(Le kidnappeur se penche alors et inspecte le sac. Il sort une liasse de billets, tous de 100 dollars.)
LE KIDNAPPEUR (rigolant) : Ils ont l’air vrai.
GIL GRISSOM : Ils sont vrai. Dîtes-moi où est Nick.
(Le kidnappeur se relève alors et lâche l’argent.)
LE KIDNAPPEUR : Ça va peut-être vous sembler idiot mais moi j’étais resté sur l’idée que même si l’un des vôtres est en danger de mort, on ne transige pas avec les terroristes.
GIL GRISSOM : Et vous êtes un terroriste ?
LE KIDNAPPEUR : Ça dépend…
(Il éclaire alors le visage de Grissom pour voir son expression.)
LE KIDNAPPEUR : Etes-vous terrorisé ?
GIL GRISSOM : … Ecoutez je ne vois pas l’intérêt de cette discussion, où est mon collègue ?
LE KIDNAPPEUR : Ah parce que… c’est votre collègue, hein ?
GIL GRISSOM : Oui en effet, alors dîtes-moi où il est.
LE KIDNAPPEUR : Vous êtes proche l’un de l’autre… ?
GIL GRISSOM : Qu’est-ce que ça peut bien vous faire ?
LE KIDNAPPEUR : Qu’est-ce que ce jeune homme représente pour vous ? Qu’est-ce que ça vous fait de le voir enfermé, dans ce cercueil de verre ? Est-ce que votre cœur éclate à chaque fois que vous appuyez sur le bouton ? Qu’est-ce que ça vous fait… de le voir confronté au pire des cauchemars… sans rien pouvoir faire pour l’aider ? On se sent perdu… inutile… impuissant… n’est-ce pas ?
(Grissom ne répond pas mais visiblement il souffre.)
LE KIDNAPPEUR : Tant mieux… bienvenue chez moi, dans mon triste monde.
(Il ouvre alors sa veste et montre à Grissom ce qu’il porte sur lui… il a une ceinture d’explosif. Grissom éclaire la ceinture, il ne comprend pas la tournure que prenne les choses.)
LE KIDNAPPEUR : Ah… si j’étais vous je reculerais de quelques pas.
(Grissom paraît maintenant choqué, instinctivement il recule.)
(L’homme se suicide alors en pressant l’interrupteur relié à la bombe.)
(Celle-ci explose et fait exploser tout ce qui entoure le corps du kidnappeur, les billets, les vitres… Il ne reste plus rien du corps du kidnappeur.)
(Il y a du sang partout, sur l’ordinateur où il surveillait Nick, sur les murs.)
(Sur le sol, Grissom est allongé, il rouvre les yeux et reprend sa respiration. Il se redresse et regarde ce qui s’est passé : les billets volent. Il reprend son souffle, il constate qu’il est encore en vie.)
A SUIVRE...
Fait par Miloute