EXTERIEUR - VUES PANORAMIQUES - LAS VEGAS - DE NUIT.
(Un homme est en train de charger un revolver. Puis il se dirige vers la salle de bain. On entend alors ce qui suit.)
VOIX OFF : mon nom est Royce Harmon. J’habite au 7642 Carpenter Street à Las Vegas dans l’Etat du Nevada. J’ai 41 ans… et je vais me tuer. Je voudrais dire à ma mère et à ma sœur combien je les aime. Je vous demande pardon, je ne voulais pas vous infliger une telle épreuve ; mais je suis au bout du rouleau, j’ai perdu espoir. Je t’aime maman.
(Coup de feu.)
EXTERIEUR - CARPENTER STREET - DE NUIT.
(Beaucoup de véhicules de police sont garés devant chez Royce Harmon, quelques jours après.)
UN POLICIER : Reculez, reculez, dégagez la chaussée. Laissez la police faire son travail. Reculez.
(La voiture de Jim Brass et de Gil Grissom arrive sur les lieux. La police scientifique doit enquêter pour savoir s’il s’agit d’un suicide ou d’un meurtre… tout porte à croire pour le moment que c’est un suicide.)
SERGENT O'RILEY (à son sous-officier) : Tiens, les agités du bocal.
JIM BRASS (un peu énervé) : J’ai horreur d’aller sur le terrain. Il serait temps qu’ils me refilent ce poste de chef de district. J’en ai marre d’avoir à faire le mariole en public.
GIL GRISSOM : Gentlemen.
JIM BRASS: Eh les gars, allez prendre l’air.
INTERIEUR - MAISON DE HARMON – SALLE DE BAIN – DE NUIT.
(Jim s’arrête dans l’entrée de la salle de bain pendant que Grissom se dirige vers le corps de la victime pour l’examiner.)
JIM BRASS: Suicide.
GIL GRISSOM : Vous croyez ?
JIM BRASS: Le sac de couchage pour pas faire de saleté, la baignoire pour arrêter la balle et la fenêtre ouverte pour que l’odeur alerte les voisins. C’était un type bien. (Il tousse.) Oh, ça dégage les bronches.
GIL GRISSOM : Pupe au stade trois.
JIM BRASS : Traduction, je ne suis pas entomologiste moi.
GIL GRISSOM : C’est le troisième stade de la métamorphose d’une larve. Il est mort il y a au moins sept jours.
JIM BRASS : Donc il est bouffé par les asticots. Et il chlingue en plus. Bon il va bientôt être onze heures, je pourrais peut être finir mon service à temps pour chopper la première fournée de croissant.
GIL GRISSOM : On dirait qu’il nous a laissé un petit message d’adieu.
INTERIEUR - MAISON DE PAIGE HARMON – 4 HEURES.
(Grissom s’est rendu chez la mère de la victime pour lui faire écouter le message d’adieu de son fils.)
VOIX OFF (du départ enregistrée sur une cassette) : … Je ne voulais pas vous infliger une telle épreuve ; mais je suis au bout du rouleau, j’ai perdu espoir. Je t’aime maman. (Coup de feu.)
GINA HARMON (la sœur) : Oh mon dieu !
PAIGE HARMON (la mère) : Monte Gina… Ce n’est pas possible.
GIL GRISSOM : Nous sommes navrés madame Harmon. Nous imaginons à quel point ça doit être pénible pour vous.
PAIGE HARMON : Vous ne comprenez pas. C’est bien sa photo… mais ce n’est pas la voix de mon fils.
GENERIQUE
EXTERIEUR – LVPD – PARKING - DE NUIT
(Une voiture se gare sur le parking. Holly Gribbs en sort et entre dans le bâtiment.)
INTERIEUR – BUREAU DE GRISSOM – DE NUIT
(Holly Gribbs commence sa première journée dans la police scientifique. Elle cherche le responsable de l’équipe de nuit.)
HOLLY GRIBBS : Il y a quelqu’un ? Oh, charmant...
(Elle découvre la décoration très particulière du bureau de Grissom. Des bocaux remplis de formol et de cadavres d’animaux gisent sur les étagères. Grissom arrive derrière elle et la surprend.)
GIL GRISSOM : Bonjour.
HOLLY GRIBBS (Effrayée) : OH !
GIL GRISSOM : Désolé. Bienvenue au labo Médico-légal. Gil Grissom, je suis le chef de l’équipe de nuit.
HOLLY GRIBBS (Ironique) : Holly Gribbs. C’est sympa ici.
GIL GRISSOM : Merci. Je vous demanderais de quitter votre veste et de retrousser vos manches.
HOLLY GRIBBS : Pourquoi ?
GIL GRISSOM : Pour prélever un demi litre de votre sang… c’est la coutume pour les nouvelles recrues.
HOLLY GRIBBS : Pourquoi ?
GIL GRISSOM : Pour des tas de raisons.
HOLLY GRIBBS : Je n’ai pas encore pris mon service.
INTERIEUR – BUREAU DE LA CRIMINALISTIQUE – COULOIR – DE NUIT
(Nick Stokes, expert de niveau deux, admire le tableau ou est inscrit le nombre d’enquêtes qu’il a résolues. Encore une et, tout comme son collègue Warrick Brown, il passe au niveau trois.)
NICK STOKES : Plus qu’une mon pote, plus qu’une !
WARRICK BROWN : Salut !
NICK STOKES : Salut ! ça baigne ?
WARRICK BROWN : 99 affaires élucidées, nous voilà à égalité. Hein, toi et moi ! Génial, Hein ? Encore une petite et on sera promu niveau 3.
NICK STOKES : Eh oui ! équipe de jour, 8000 $ d’augmentation, une semaine en plus de vacances. Oh la vie de château, ça me branche bien.
WARRICK BROWN : 20 $ que je te coiffe au poteau, avant demain matin.
NICK STOKES : T’arrête jamais de parier ?
WARRICK BROWN : Non. La saison de football vient de commencer. Ce week-end, j’ai gagné huit paris sur dix. J’ai raté les Huskers et les Punk ass Irish, à part ça j’ai palpé 4000 $.
NICK STOKES : Et… tu dis que ce soir lequel de nous deux gagne ?
WARRICK BROWN : Ce soir ? Je suis comme les Tigers, c’est moi le grand favori de la rencontre !
NICK STOKES : Donne-moi un tuyau pour le match de demain.
WARRICK BROWN : Oh… Green Bay. Ils ont 7 points de retard sur les Niners. Toujours miser sur le meilleur quarter back.
NICK STOKES : Bien reçu… Warrick, bonne chance pour ce soir.
WARRICK BROWN : Merci, toi aussi. J’espère que tu pinceras la demoiselle qui a plumé son client, mais j’parie que tu n’y arriveras pas en une nuit mec.
NICK STOKES : Ah ! Ah ! On verra. Et moi je parie que les Pakers auront 7 points d’avance.
INTERIEUR – BUREAU DE GRISSOM - SUITE – DE NUIT
(Grissom vient de faire une prise de sang à Holly Gribbs, il lui explique en quoi consiste leur travail.)
GIL GRISSOM : On passe les lieux du crime au peigne fin, on recueille les preuves et on reconstitue les faits comme si nous en avions été témoin. C’est plutôt tranquille.
HOLLY GRIBBS : Je sors de l’école de police, je sais tout ça.
GIL GRISSOM : Sans aucun doute. Quand vous aurez signé cette décharge en cas de blessure ou de décès dans l’exercice de vos fonctions, vous pourrez prendre votre service… ça ne va pas ?
HOLLY GRIBBS : Oh, j’ai la tête qui tourne.
(Holly fait apparemment un malaise suite à la prise de sang, Grissom va donc lui donner de quoi se requinquer.)
GIL GRISSOM : Asseyez-vous, asseyez-vous. Hypoglycémie… Tenez, prenez ça.
HOLLY GRIBBS : Sans vouloir vous vexer, je préfèrerais ne pas manger ce qui traîne dans ce bureau… Rassurez-moi, ce n’est pas une sauterelle ?
(Grissom la regarde et, comme pour la défier, prend une sauterelle dans son bocal et la mange devant elle. Holly paraît dégoûtée !)
INTERIEUR – SALLE DE BRIEFING – DE NUIT
(Toute l’équipe est réunie autour de la table de briefing. Il manque seulement Catherine Willows. Jim Brass, responsable de l’équipe de nuit, fait la distribution des enquêtes en cours.)
JIM BRASS : Quand vous aurez 2 minutes, mettez vos rapports à jour. Je me fais remonter les bretelles par les sbires du shérif. Ben voilà, je l’ai dit. L’administration c’est pas mon truc. Bon, au menu de ce soir, Nick Stokes passe et vole à l’entôlage, la victime de la prostitué a été retrouvée droguée sur les lieux. Warrick Brown, violation de domicile, entrée par effraction, la personne qui l’a signalée a tiré plusieurs fois sur un suspect dont l’état de santé n’est pas connu. Est-ce que quelqu’un a vu Catherine Willows ?
EXTERIEUR – PARKING – DE NUIT
(Catherine se dépêche, elle est déjà en retard. Elle a dû confier sa fille à sa sœur pour pouvoir se libérer.)
CATHERINE WILLOWS : Bisous, maman va attraper des méchants (bisou). Je la reprends demain matin.
SŒUR DE CATH : Entendu.
CATHERINE WILLOWS : Bonne nuit frangine.
SŒUR DE CATH : Salut.
CATHERINE WILLOWS (à sa fille) : Je t’aime !…
(Elle entre rapidement dans le bâtiment.)
INTERIEUR – BUREAU DE JIM BRASS – DE NUIT
(Jim Brass fait la connaissance de la nouvelle recrue et veut savoir ce qu’elle a dans le ventre et veut tout de suite lui faire comprendre qu’elle doit mériter sa place.)
JIM BRASS : Alors comme ça, votre mère est le lieutenant Jane Gribbs, policier en tenue, c’est bien ça ?
HOLLY GRIBBS : Oui monsieur.
JIM BRASS : Félicitation Gribbs. Vous êtes… la 5ème personne qu’on me force à engager. Nous sommes le 2ème labo judiciaire des Etats-Unis, ici nous élucidons les affaires que les autres n’ont pu résoudre. Qu’est-ce qui vous fait croire que votre place est parmi nous ?
HOLLY GRIBBS : Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, je croyais que, pour devenir un enquêteur lucide, il fallait toujours réserver son jugement et attendre que les preuves viennent confirmer ou infirmer les hypothèses. Vous me jugez sans me connaître, j’ai été reçu avec mention en criminologie à l’université.
JIM BRASS : Oui, et alors ?
HOLLY GRIBBS : Alors ce n’est pas juste.
JIM BRASS : Parce que vous croyez qu’être pistonnée par sa maman lieutenant c’est juste ? Mon petit, en 22 ans de carrière, j’en ai vu de toutes les couleurs ! Dans ce service les gens comme vous ne font que passer, ils ne nous amènent que des emmerdes, ce qui n’arrange d’ailleurs pas notre réputation… Vous pouvez disposer.
HOLLY GRIBBS (décontenancée) : … Bien.
(Grissom essaie de prendre la défense de Holly. Jim Brass est le chef et il se montre à cette hauteur !)
GIL GRISSOM : Vous êtes dur.
JIM BRASS : Vous avez rendez-vous pour l’autopsie du baigneur qui s’est troué la poitrine, à 0h30. Prenez-la avec vous… Toutes les nouvelles recrues devraient se coltiner une autopsie dès le premier soir.
(Sur ces mots, Grissom sort du bureau de Jim et va chercher Holly pour pratiquer l’autopsie.)
INTERIEUR – ENTREE D’UNE MAISON - SUMMERLIN – DE NUIT
(Catherine, étant arrivée en retard, se retrouve à travailler avec Warrick sur une affaire de « légitime défense ». Ils sont là pour vérifier les dires du mari. Tout le monde est encore sur les nerfs, le crime a eu lieu récemment.)
LA FEMME (à son bébé pour le calmer) : C’est bientôt fini.
CATHERINE WILLOWS : Madame… vous croyez que ça va aller ?
LE MARI : Oui, ça va aller, elle est juste un peu secouée.
(Les deux CSI examine le corps de la victime. Warrick veut savoir la version des faits du mari.)
WARRICK BROWN : Vous pouvez nous dire ce qui s’est passé ?
LE MARI : Ma femme avait invité son copain alcoolo chez nous pour qu’il puisse refaire surface. Elle avait dit 2 semaines maxi, ça fait 6 mois que ça dure.
FLASHBACK - INTERIEUR – ENTREE DE LA MAISON - SUMMERLIN – DE NUIT
(Un SDF, Jimmy, ami de la femme, est sur le canapé et est en train de se la couler douce pendant que le mari s’occupe de sa fille, rapporte la paie à la maison… il en a assez de voir Jimmy ne rien faire.)
LE MARI : Jimmy. Jimmy ! Tu pourrais enlever tes pieds de l’oreiller ? c’est dégueulasse !
FLASHBACK - EXTERIEUR – DEVANT L’ENTREE DE LA MAISON - SUMMERLIN – DE NUIT
(Le mari décide de prendre les choses en main et de le mettre à la porte.)
LE MARI (à Jimmy le mettant à la porte) : 20 $. Le double de ce que t’avais en arrivant et qu’on ne te revoit plus.
FLASHBACK - INTERIEUR – ENTREE DE LA MAISON - SUMMERLIN – DE NUIT
(Jeté dehors par le mari, le SDF essaie de rentrer de force dans la maison.)
JIMMY (tambourinant la porte d’entrée et criant) : Ohhhh !!!
(Jimmy arrive à défoncer la porte. Pour protéger sa famille, le mari sort son revolver et lui tire dessus. Sa femme crie après les coups de feu, le SDF est apparemment mort.)
LE MARI (à sa femme) : Appelle police secours…
INTERIEUR – ENTREE DE LA MAISON - SUMMERLIN – DE NUIT
(Le mari finit de raconter ce qui s’est passé… il a l’air sincère.)
LE MARI : J’ai tiré. J’avais peur pour ma femme et mon enfant. (A sa femme.) Vas coucher la petite.
LA FEMME : D’accord.
(Pendant que la famille s’est éloignée un peu, Catherine demande à Warrick ce qu’il en pense.)
CATHERINE WILLOWS (à Warrick) : Qu’est-ce que tu en dis ?
WARRICK BROWN : Il ment. C’est pour ça que je fais ce boulot, je sais toujours quand un blanc raconte des conneries… c’est un don.
CATHERINE WILLOWS (souriant) : C’est aussi ta 100ème…
WARRICK BROWN (acquiesçant) : …Aussi. Du coup, je suis encore plus méfiant que d’habitude.
CATHERINE WILLOWS : Prends donc l’empreinte de la chaussure et fais-nous une démonstration de ton talent.
(Warrick s’exécute. Il sort une feuille transparente adhésive et la colle sur la chaussure de la victime et, à l’aide d’un rouleau, appuie dessus pour faire ressortir les dessins de la basket.)
LE MARI (à Warrick) : Vous faîtes quoi là ?
(Warrick récupère la feuille adhésive et va la comparer à l’empreinte de chaussure laissée sur la porte lorsque Jimmy a donné un coup de pied pour la faire céder.)
WARRICK BROWN : C’est une procédure de routine, je veux m’assurer que la chaussure du suspect est la même que celle qui a enfoncée votre porte.
(Catherine vérifie les vêtements de la victime et remarque que quelque chose ne va pas. Le lacet de la chaussure gauche est différent de celui de la chaussure droite… comme si quelqu’un avait refait le lacet.)
CATHERINE WILLOWS : C’est bizarre… attends une minute.
WARRICK BROWN : Hein quoi ?
CATHERINE WILLOWS (au mari) : Après avoir tiré, vous rappelez-vous avoir déplacé le corps ? ou l’avoir rhabillé peut être ?
LE MARI : Non, pourquoi ?
WARRICK BROWN : Qu’est-ce que tu as vu ?
CATHERINE WILLOWS : Regarde le lacet gauche, il est noué différemment. Monsieur, durant ces 6 mois de cohabitation avec la victime, vous ait-il arrivé de porter ses chaussures ?
LE MARI : Non, pourquoi j’aurais fait ça ?
(Après un temps de réflexion et pensant que peut-être ils tiennent une piste, Warrick demande au mari d’écrire sa déclaration.)
WARRICK BROWN : Vous acceptez de faire une déposition dans ce sens ?
LE MARI : Oui.
(Catherine est persuadé que le mari ment, il a relacé la chaussure. Elle regarde alors les pieds de celui-ci et constate comme par hasard qu’il est blessé au petit orteil.)
CATHERINE WILLOWS : Et qu’est-il arrivé à votre petit orteil ?
LE MARI (souriant) : J’ai trébuché sur un râteau.
(Catherine sourit elle aussi, « bien sûr » pense t-elle. Elle sait qu’il manipule les preuves.)
INTERIEUR – SALLE D’AUTOPSIE – DE NUIT
(Première autopsie d’Holly Gribbs, celle-ci à du mal à supporter la vue et surtout l’odeur. Grissom essaie de la réconforter et la mettre à l’aise.)
GIL GRISSOM (à Holly Gribbs) : Respirez par les oreilles, c’est plus confortable.
DOC. KLAUSBACH : C’est votre premier mademoiselle ?
HOLLY GRIBBS : Oui monsieur, mais je tiendrai le coup. Pour dire la vérité, on dirait un faux.
DOC. KLAUSBACH : Je voudrais pas gâcher votre soirée mais il semblerait qu’on l’ait aidé à se suicider notre ami.
GIL GRISSOM (à Holly Gribbs) : Vous voyez, si la victime avait tendu les bras comme ça… Donnez vos mains, je vais vous montrer… et avait appuyé sur la gâchette avec ses pouces comme ça, (Vision du coup de feu) le trou ne ressemblerait pas à ça.
DOC. KLAUSBACH : Ben il a raison ma belle, ce trou là est bien trop gros. La balle a été tirée apparemment à une distance d’environ 1.50 mètre comme si le meurtrier se trouvait au dessus de la victime. (Autre vision du coup de feu.) Moi je penche pour l’assassinat. Et ben, entrons dans le vif du sujet.
GIL GRISSOM (à Holly Gribbs) : ça va ?
HOLLY GRIBBS (nauséeuse) Mmm. Désolée, je ne supporte pas l’odeur. Ah non, les toilettes ?
DOC. KLAUSBACH : Au bout du couloir à droite. (Elle sort.) Joli brin de fille ! A votre avis, elle va tenir combien de temps avec le patron celle-là ?
GIL GRISSOM : … 8 heures.
DOC. KLAUSBACH : Pas beaucoup.
INTERIEUR – CHAMBRE FROIDE – DE NUIT
(Holly prend la première porte qu’elle voit car elle ne peut plus se retenir et vomit… La porte se referme derrière elle, elle est enfermée dans la chambre froide où tout un tas de cadavres attendent leur autopsie. Après avoir vomi, elle relève la tête et, constatant où elle se trouve, se met à paniquer. Dans son moment de panique, elle se prend les pieds dans un drap qui recouvrait un des cadavres. En le voyant, elle se met à crier.)
HOLLY GRIBBS : OH ! A L’AIDE !!! OUVREZ-MOI !!!
(Grissom vient à son secours et ouvre la porte. Elle se précipite à l’extérieur.)
INTERIEUR – DANS LA PIECE SEPARANT LA MORGUE ET LA CHAMBRE FROIDE – DE NUIT
(Grissom la retient par le bras pour essayer de la calmer et pour savoir ce qu’il s’est passé.)
HOLLY GRIBBS : Il y avait des cadavres partout, je les voyais respirer... Oh non.
GIL GRISSOM (la prenant dans ses bras pour la rassurer) : C’est fini… Holly ? ça va aller. Attendez… (s’adressant aux cadavres) VOUS ETES NULS !!! (à Holly) Voilà... ça va ?
INTERIEUR – COULOIR D’UN HOTEL – DE NUIT
(Un cambriolage a eu lieu dans un hôtel, Nick ne connaît pas le numéro de la chambre. Il marche dans les couloirs avec sa malette à la main. Il travaille en solo.)
UN GARDIEN (à un collègue) : Salut vieux.
NICK STOKES (au gardien) : Ça se passe où ? On a eu un appel au sujet d’un vol.
UN GARDIEN : C’est ici, chambre 1413.
INTERIEUR – CHAMBRE 1413 – DE NUIT
(Nick entre doucement dans la chambre, une policière est avec la victime, elle lui tient compagnie jusqu’à ce que Nick arrive… la victime a environ cinquante ans, est en caleçon, assis sur le rebord de son lit.)
UNE POLICIERE (à Nick) : Il est à vous.
NICK STOKES : Merci. (à la victime) … Monsieur Laferty ?
M. LAFERTY : Ou plutôt ce qu’il en reste vous voulez dire.
NICK STOKES : Je m’appelle Nick Stokes, police scientifique. Je peux vous poser 2 ou 3 questions ?
M. LAFERTY : Elle m’a tout pris : mon porte-feuille, mes papiers, elle m’a même volé mon alliance.
NICK STOKES : Vous avez bu un verre dans lequel elle aurait pu mettre quelque chose ?
M. LAFERTY : Non, j’ai pas le droit à l’alcool à cause de mon cœur… Ecoutez monsieur…
NICK STOKES : Nick, appelez-moi Nick… s’il vous plaît.
M. LAFERTY : D’accord Nick. J’aime ma femme, je suis marié depuis 31 ans, je vous jure que jamais je ne l’avais trompée avant. Je suis venu en ville pour cette convention, j’étais tranquillement assis dans le hall de l’hôtel, je ne demandais rien à personne et puis… cette jolie brunette toute parfumée est venue me parler et.... avant que j’ai eu le temps de dire ouf, elle me mordillait le lobe de l’oreille.
FLASHBACK – INTERIEUR – CHAMBRE 1413 - DE NUIT
(La jolie jeune femme est debout devant l’homme qui lui est assis sur le lit. Elle est en sous-vêtement et l’aguiche.)
M. LAFERTY : Oh ma parole, je suis en train de rêver. Oh mon bébé ! Oh !
INTERIEUR – CHAMBRE 1413 - DE NUIT
M. LAFERTY : Pendant une seconde j’ai eu l’impression d’avoir votre âge.
(Nick sort une lampe, il doit lui faire faire un examen médical pour voir s’il est drogué ou s’il l’a été… il vérifie les pupilles et le fond de la gorge.)
NICK STOKES : C’est une maladie qui a tendance à se répandre depuis quelques jours… Voyons voir, ouvrez grand les yeux, s’il vous plait. Regardez en l’air… Dîtes « A »
M. LAFERTY : A!
NICK STOKES : Excitante ? (M Laferty tousse) A ce point là ? … Vos yeux ont l’air normaux mais j’ai remarqué une légère décoloration à l’intérieur de vos lèvres. C’est habituel chez vous ?
M. LAFERTY (regardant, inquiet) : Non. Qu’est-ce que ça peut être ?
NICK STOKES : Je vais effectuer un prélèvement sur vos gencives pour savoir comment on vous a drogué.
(La victime acquiesce, il est docile et laisse Nick faire son travail.)
EXTERIEUR – LE TAHOE GARE DEVANT UN MAGASIN- DE NUIT
(Grissom se gare devant un magasin… après l’autopsie, ils ont reçu un appel précisant que le magasin venait d’être cambriolé. Il compte sur Holly pour faire le travail et surtout faire ses preuves.)
GIL GRISSOM : … Le premier vol que j’ai élucidé avait eu lieu dans un magasin comme celui-ci. Quand on a arrêté le voleur le propriétaire était si content qu’il m’a fait cadeau d’une douzaine d’œufs.
HOLLY GRIBBS : Vous essayez de me remonter le moral ?
GIL GRISSOM : Exact. Comment je m’en sors ?
HOLLY GRIBBS : Bien.
GIL GRISSOM : Merci. Ce genre de braquage en fait, c’est la routine. Relevez les empreintes, regardez la vidéo et prenez des tas de photos rigolotes. Je repasserai vous chercher dans une heure.
HOLLY GRIBBS : Oui, d’accord.
GIL GRISSOM : Si vous avez fini avant, faîtes-moi signe sur le canal 7.
INTERIEUR – BUREAU DE LA CRIMINALISTIQUE – UN LABORATOIRE – DE NUIT
(Warrick est penché sur un microscope, il étudie quelques racines de cheveux. Les preuves ne concordent pas avec les dires du mari.)
BOE WILSON : C’est quoi ?
WARRICK BROWN : Des cheveux prélevés sur la scène de la violation de domicile. Regarde, vas-y, dis-moi ce que tu vois.
BOE WILSON : Je vois un max de truc.
WARRICK BROWN : Regarde l’extrémité des follicules.
BOE WILSON : Ah ouais, y a des bidules minuscules. On dirait des graines… ou des sacs, ou des poches.
WARRICK BROWN : Mm, ce qui montre que le cheveu a été arraché comme ça.
(Warrick prend alors un cheveu de Boe dans la main et tire d’un coup sec pour lui arracher le cheveu avec la racine… comme s’il y avait eu lutte.)
BOE WILSON : Aïe ! mais t’es barje !
WARRICK BROWN : Tu vois la racine ? On ne la voit seulement que quand les cheveux ont été tirés violemment, ce qui veut dire qu’il y a eu lutte… Bon, moi aussi, je m’arrache. Euh, si Grissom rapplique, dis-lui que je suis reparti voir le mari, hein. Sans rancune mon frère.
BOE WILSON : Ouais ouais…
(Warrick sort de la pièce, il va chercher le mari pour lui faire subir un interrogatoire.)
INTERIEUR – MAGASIN CAMBRIOLE – DE NUIT
(Holly est en train de relever les empreintes dans le magasin. Pour travailler tranquillement, elle a été obligée de faire fermer la boutique… ce qui ne plaît pas du tout à la propriétaire, qui reste derrière elle et qui lui casse les oreilles !)
LA PROPRIETAIRE : Ça va durer longtemps votre cirque là, je perds de l’argent moi pendant ce temps !
HOLLY GRIBBS : Madame, nous devons préserver la scène du crime et empêcher tout le monde d’entrer.
LA PROPRIETAIRE : Oh Oh ! Préserver mon œil ! ça ne changera rien à rien tout votre cinéma, c’est sûr vous ne le coincerez pas et ce sera pas nouveau !
INTERIEUR – SALLE D’INTERROGATOIRE – DE NUIT
(Warrick est en face du mari, il lui donne une autre chance de s’exprimer.)
WARRICK BROWN : Je suis de votre côté monsieur… je veux seulement vous disculper.
LE MARI : Je vous ai déjà tout dit, qu’est-ce qui vous retient ?
WARRICK BROWN : Nous avons des preuves qui indiquent que les choses se sont passées autrement alors, je vous le demande encore une fois, avant de tirer, avez-vous lutté… avec la victime ?
(Il lui présente les faits, les preuves ne collent pas avec sa déclaration. Le mari n’a plus qu’à faire correspondre son histoire aux nouveaux éléments de preuves.)
FLASHBACK - INTERIEUR – ENTREE DE LA MAISON - SUMMERLIN – DE NUIT
(Il change un peu sa version des faits. A présent, il affirme avoir lutté avec la victime, puis lui avoir tiré dessus. En luttant, il lui a marché sur le pied, ce qui a retiré la chaussure. Il l’a ensuite rhabiller pour que personne ne sache qu’il y avait eu lutte.)
LE MARI (à Jimmy, parlant du revolver) : Fais gaffe, il est chargé (combat entre les deux hommes puis coups de feu.) Appelle police-secours.
INTERIEUR – SALLE D’INTERROGATOIRE – DE NUIT
LE MARI : J’ai dû mal relacer ses chaussures. Je regrette… je sais que j’aurais dû vous le dire plutôt mais c’est que j’ai eu peur. Après tout… j’ai tué un homme, c’est affreux. Vous croyez que… que je raconte des mensonges ?
(Warrick le regarde, silencieux. Il ne sait plus trop quoi penser à présent : l’histoire se tient maintenant.)
INTERIEUR – MAGASIN CAMBRIOLE – DE NUIT
(Holly Gribbs paraît très nerveuse, elle appelle au secours dans son talkie-walkie… et pour cause ! La propriétaire la menace avec un énorme revolver. Elle veut qu’elle sorte de son magasin.)
HOLLY GRIBBS (dans un talkie-walkie) : Ici Holly Gribbs, demande immédiate de renfort à la supérette de West Owen, à vous…
CATHERINE WILLOWS (dans un talkie-walkie) : Ici Catherine Willows. Est-ce que vous êtes en danger ?
HOLLY GRIBBS : Euh, ça ne va pas tarder.
LA PROPRIETAIRE (menaçant Holly avec une arme) : J’SUIS CHEZ MOI, C’EST MA BOUTIQUE ET JE ZIGOUILLE LE PREMIER QUI ME CHERCHE DES POUX DANS LA TETE !!!
INTERIEUR – LABORATOIRE D’ANALYSE CHIMIQUE – DE NUIT
(Nick est venu voir Greg Sanders pour faire analyser l’échantillon prélevé sur les lèvres de sa victime. Il a été drogué mais avec quoi ? Et y a t-il une trace ADN de sa jolie cambrioleuse ?)
GREG SANDERS : Voici le prélèvement qui va te faire décrocher 8000 $ d’augmentation.
NICK STOKES : Eh, je suis pas biologiste. Je veux juste savoir avec quoi le vieux a été drogué.
GREG SANDERS : Dans 20 secondes nous devrions avoir la composition chimique complète à l’atome près… mais je te préviens hein, c’est pas gagné d’avance, il arrive que ces prélèvements buccaux ne donnent rien. Si on y trouve des muqueuses vaginales pas de problème, mais avec les muqueuses anales, bien galère.
NICK STOKES : Les muqueuses anales ?
GREG SANDERS : Eh oui, eh oui…
(Pendant qu’ils attendent les résultats, Greg et Nick parlent loisir.)
NICK STOKES : T’as vu le jeu vidéo 2001 Odyssée du foot ?
GREG SANDERS : Tu parles, je l’ai acheté tout de suite. Le graphisme est d’enfer, non ? Mon équipe c’est les Falcons, toi tu te sers de quel joueur ?
NICK STOKES : Randy Moss…
(Les résultats sont prêts, Greg les récupère et les interprète.)
NICK STOKES : ça a rien donné, c’est ça ?
GREG SANDERS : Des traces de salive, un peu de colle à dentier, à part ça… rien. Désolé vieux.
INTERIEUR – MAGASIN CAMBRIOLE – DE NUIT
(Catherine entre dans le magasin et voyant que sa collègue est menacée dégaine son arme elle aussi et menace la propriétaire.)
CATHERINE WILLOWS : Allez, posez votre arme !
LA PROPRIETAIRE : QUOI ? JE ME FAIS ENCORE BRAQUER, IL Y EN A MARRE !!!
CATHERINE WILLOWS (à Holly) : ça va ? Rien de cassé ?
HOLLY GRIBBS : Non madame.
CATHERINE WILLOWS (au talkie-walkie) : Demande de renfort annulée pour la supérette.
UN OFFICIER (au talkie-walkie) : Bien reçu…
CATHERINE WILLOWS (à Holly) : Vous êtes la nouvelle ?
HOLLY GRIBBS : Oui je m’appelle Holly Gribbs.
CATHERINE WILLOWS : (Récupérant l’arme de la propriétaire.) Merci, moi c’est Catherine Willows.
LA PROPRIETAIRE : ET MOI LESLEY STAHL ! CA SUFFIT TOUS VOS SALAMALECS ! DITES-MOI PLUTOT LAQUELLE DE VOUS DEUX VA ME NETTOYER MA BOUTIQUE LA !
CATHERINE WILLOWS : Je vais vous dire un truc si vous ne voulez pas qu’on mette la main sur les suspect, on va pas se fatiguer hein, salut. Vous viendrez chercher votre arme demain.
(Holly et Catherine sortent du magasin, personne n’essaiera de retrouver le cambrioleur. Elles repartent avec le gros revolver de la propriétaire, ce qui est illégal.)
HOLLY GRIBBS : C’est réglo ça ?
CATHERINE WILLOWS (souriant) : Non…
INTERIEUR – BUREAU DE GRISSOM – DE NUIT
(Grissom fait une expérience. Il frappe très fort la tête d’un mannequin avec un club de golf faisant gicler plein de sang. Warrick entre à ce moment-là et le surprend.)
WARRICK BROWN : Quel swing !
(Grissom fait quelques photos de son experience et explique à Warrick pourquoi il la fait.)
GIL GRISSOM : Traumatisme causé par un objet contondant, Bermuda Hills, Country Club. L’épouse enceinte surprend son mari au lit avec une dame. D’après vous, elle voulait se venger ?
WARRICK BROWN : Bah, on dirait. Ça se présente bien ?
GIL GRISSOM : Pas mal…
WARRICK BROWN : … Le sang, vous l’avez piqué à qui ?
GIL GRISSOM : A la nouvelle… Vous voulez faire un don ?
WARRICK BROWN : Eh puis quoi encore.
(Grissom s’assoit à son bureau et prend des notes de son expérience. Il profite de la visite de Warrick pour lui demander où il en est.)
GIL GRISSOM : Votre enquête sur le mari ça donne quoi ? Boe m’a raconté que vous teniez une piste…
WARRICK BROWN : Il a un peu changé sa version des faits, il a avoué qu’il s’était bagarré. Il aurait marché sur le pied de l’autre et arraché la chaussure.
GIL GRISSOM : Et vous le croyez ?
WARRICK BROWN : Oui au début, mais là euh… je ne sais plus trop quoi penser, je suis largué.
GIL GRISSOM : Vous vous souvenez du film L’exorciste ?
WARRICK BROWN : Ouais…
GIL GRISSOM : Le vieux prêtre et le père Karras sont sur le point d’exorciser le démon. Le père Karras explique qu’il a enregistré la voix de la petite fille et qu’il a découvert que l’esprit avait en fait trois personnalités distinctes. Mais le vieux prêtre lui dit qu’il se trompe, il n’y a qu’un seul et unique esprit. Oubliez le mari Warrick, oubliez les suppositions, oubliez votre promotion, tout ça ne ferait que vous embrouiller. Ne vous laissez jamais distraire, concentrez-vous sur ce qui ne peut mentir, les preuves. Penchez-vous sur ce qui nous a amené à cette conversation.
WARRICK BROWN (acquiesçant) : … La chaussure.
INTERIEUR – BUREAU DE LA CRIMINALISTIQUE – UN LABORATOIRE – DE NUIT
(Warrick examine la paire de chaussure de la victime. Il les regarde sous tous les angles, à l’extérieur puis à l’intérieur. Dans celle de gauche, il retrouve un morceau d’ongle. Vision du mari mettant la chaussure et se blessant à cause de ça. Il tape sur la chaussure et réupère le morceau d’ongle.)
WARRICK BROWN (examinant l’ongle) : Tu t’es pris un râteau, mon œil.
INTERIEUR – BUREAU DE LA CRIMINALISTIQUE – UN LABORATOIRE – DE NUIT
(Grissom a confié le magnétophone du « suicidé » au laboratoire d’empreintes digitales. Il connaît bien la laborantine.)
CHARLOTTE : C’est le magnéto que tu as trouvé sur le suicidé, j’ai tout de suite vu qu’il y avait un truc louche. L’empreinte est parfaite, peut être un peu trop même… mate-moi ça.
(Grissom regarde dans le microscope, l’empreinte est particulière, elle a des particules rouge.)
GIL GRISSOM : C’est quoi les particules rouge ?
CHARLOTTE : Des paillettes de latex.
GIL GRISSOM : Qui viennent d’où ?
CHARLOTTE : De gants de protection peut être. Mais mon petit doigt me dit que ce salopard est futé, il a dû laisser l’empreinte exprès. Alors du coup n’écoutant que mon intuition j’ai fait d’autres analyses et devine ce que j’ai trouvé… De la lécithine.
GIL GRISSOM : Emulsifiant dans les huiles de synthèse. Si madame Latex et monsieur Lécithine dînaient en tête-à-tête, je me demande comment finirait… leur p’tite soirée.
CHARLOTTE (faisant référence à une soirée passée ensemble) : Certainement mieux que la nôtre !
GIL GRISSOM (souriant, gêné) : Ah, je vois… Pink Floyd ne t’a pas plu.
CHARLOTTE : Je porte des bottes de Cow-boy, je bosse dans ce labo et tu pensais qu’en me passant Dark side on the moon avec le magicien d’Oz, tu me ferais grimper au rideau ?
GIL GRISSOM : Oh, je voulais faire mon original…
CHARLOTTE (répondant du tac o tac) : Si tu veux être original, plaque-moi contre un mur et fais-moi gémir…
(Elle passe devant lui et l’écarte de son chemin. Elle s’assoit devant l’ordinateur et lance la recherche dans l’AFIS.)
CHARLOTTE : Du nerf mon grand !
(Grissom la rejoint peu après pour voir où les recherches en sont.)
GIL GRISSOM : … ça prendra longtemps ?
CHARLOTTE : 4 minutes ou 4 jours, mais elle finira par cracher son venin. Elle nous a encore jamais déçu cette bécane !
GIL GRISSOM (la regardant, souriant) : Te plaquer contre un mur…
INTERIEUR – UN RESTAURANT – DE NUIT
(Catherine et Holly profitent de leurs pauses pour parler de leur métier. Holly explique qu’elle n’est pas sûre de son choix.)
HOLLY GRIBBS : Vous savez, euh… ce métier… ce n’est pas moi qui l’ai choisi. J’ai été poussé par ma mère. Elle… est aussi dans la police mais elle est en uniforme et elle ne le quittera jamais. C’est elle qui rêvait d’être dans cette brigade… pas moi.
CATHERINE WILLOWS : … C’est un métier dur et je pourrais vous dire de démissionner tout de suite mais je n’en ferai rien, parce que j’aime énormément mon job. On est une bande de gamins et on se fait payer pour résoudre des énigmes. Parfois il manque un morceau du puzzle ou parfois tout est bouclé… en une seule nuit.
HOLLY GRIBBS : Vous croyez que je devrais m’accrocher ?
CATHERINE WILLOWS : A part nous… il y a les flics. Pour eux, pas de différence entre une trace de doigt et une patte de chien, les autres enquêteurs… passent leur temps à débusquer le mensonge, nous nous élucidons, on apaise les esprits et pour les victimes c’est essentiel. Accrochez-vous au moins jusqu’à ce que vous résolviez votre première affaire. Si ce jour-là vous n’êtes pas aussi euphorique que King Kong après un hide-coke alors là, oui, vous pourrez tout plaquer. Mais sinon je vous jure sur ma tête Holly que jamais vous ne le regretterez.
JIM BRASS (appelant Catherine sur son talkie-walkie) : Willows, finis la pause, un attouchement sur mineur pour vous, terminé.
CATHERINE WILLOWS : Bien reçu.
INTERIEUR – BUREAU DE JIM BRASS – 4 HEURES
(Warrick est venu voir Brass pour obtenir une commission rogatoire afin de coincer le mari. Le bout d’ongle prouve qu’il a menti. La conversation entre Warrick et Jim est houleuse.)
JIM BRASS : Je ne vais quand même pas réveiller le juge à 4h00 du mat’ pour un bout d’ongle de pied à la con !
WARRICK BROWN : Appelez le juge, le mec va être relâché sinon !
JIM BRASS : Vous avez quoi, trois bout de cheveux et alors ? Ils se sont pris le bec, tant mieux, qu’est-ce qu’on en a à secouer, le type protégeait sa femme et sa gosse !
WARRICK BROWN : J’ai l’ongle de son orteil, avec une commission rogatoire je pourrais prouver que l’ongle appartient au mari et qu’il a donc eu le pied dans cette fameuse chaussure… Ça suffit pour l’inculper de meurtre !
JIM BRASS : Le gars vivait chez eux Warrick. Le mari a peut être emprunté ses pompes pour aller chercher le journal, je sais pas…
WARRICK BROWN : Sauf qu’il a juré ne jamais les avoir porté dans sa déposition !
JIM BRASS : Cet ongle est peut être celui de la victime…
WARRICK BROWN : IMPOSSIBLE IL AVAIT DES CHAUSSETTES !
JIM BRASS : ça ne veut rien dire !
WARRICK BROWN : CA NE VEUT… !!
(Le téléphone se met à sonner.)
JIM BRASS : J’AI DIT NON BROWN, C’EST COMPRIS !! (Warrick commence à partir) ON N’ A PAS FINI TOUS LES DEUX WARRICK, vous restez ici !
(Brass répond au téléphone.)
JIM BRASS (au téléphone) : Commandant Brass, j ‘écoute…
GIL GRISSOM (au téléphone) : Pour le suicidé, on a un suspect, il est du coin.
JIM BRASS (au téléphone) : Il est du coin ? Je téléphone au juge pour qu’il vous donne une commission rogatoire tout de suite. (à Warrick) Eh Warrick, bah je crois qu’on n’a plus rien à se dire, fermez la porte en sortant, je dois passer un coup de fil important, on parlera de vos rognures d’ongle plus tard… (au téléphone) Le juge Cohen s’il vous plait…
EXTERIEUR – DANS LA RUE – 4 HEURES
(Ce soir, l’équipe est débordée, Nick est appelé sur une autre affaire… un accident de voiture a eu lieu en ville. Pas de victime ni de blessé mais les causes de l’accident restent mystérieuses… il est là pour en savoir un peu plus.)
UN OFFICIER (à Nick) : Une femme blanche, dans les 25 ans, elle dit qu’elle s’est évanouie au volant, à vous de jouer…
NICK STOKES : Merci vieux.
(Il avance vers la voiture accidentée, la jeune femme est encore au volant de son véhicule.)
NICK STOKES : Bonsoir, Nick Stokes, police scientifique. Je peux jeter un œil ?
LA JEUNE FEMME : Ouais… j’ai rien compris, je me souviens que j’écoutais une chanson à la radio et puis après, plus rien, le trou…
NICK STOKES : Dîtes « A ».
LA JEUNE FEMME : Quoi ?
NICK STOKES (souriant) : Aaaa.
LA JEUNE FEMME (le dragant) : Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.
NICK STOKES (charmé) : Aucune décoloration… Je ne vois rien de suspect. (à un officier) Conduisez-là à l’hôpital, qu’il regarde la tête.
EXTERIEUR – DEVANT LA MAISON DU JUGE COHEN – 4 HEURES PASSEES
(N’ayant pas reçu l’autorisation de Brass pour demander au juge la commission rogatoire, Warrick a décidé de se rendre chez le juge pour l’obtenir lui-même.)
WARRICK BROWN : Bon allez mec, lance-toi à l’eau, allons-y.
(Warrick descend du véhicule. Ça faisait déjà un moment qu’il était là. Un voisin a appelé la police, leur signalant la présence d’un noir dans les beaux quartiers… un policier braque alors son arme sur Warrick et lui demande de se rendre.)
OFFICER ARVINGTON (croyant que Warrick est un cambrioleur) : Police ! Mettez les mains sur la tête ! Reculez lentement !
WARRICK BROWN : C’est bon, je suis de la boutique.
OFFICER ARVINGTON : C’est ça… Tais-toi et fais ce que je te dis. Maintenant mets-toi à genou.
WARRICK BROWN : Je me mettrais à genoux pour personne, tu n’as qu’à me butter !
OFFICER ARVINGTON : Arrête de discuter, c’est un ordre ! à genoux j’ai dit !
(A cause du bruit, le juge Cohen décide de sortir et de voir ce qu’il se passe. Il reconnaît tout de suite Warrick et essaie de calmer le jeu avant que ça n’alerte les voisins.)
LE JUGE COHEN : EH ! QU’EST-CE QUE C’EST QUE CETTE COMEDIE ! C’EST WARRICK BROWN, JE LE CONNAIS, IL EST DE LA POLICE SCIENTIFIQUE, RANGEZ VOS ARMES !
OFFICER ARVINGTON : Désolé monsieur le juge, un de vos voisins nous a signalé la présence d’un noir qui rodait près de chez vous, on est venu tout de suite.
LE JUGE COHEN : Joli coup de filet messieurs, félicitation ! Maintenant déguerpissez avant de réveiller tout le quartier !
OFFICER ARVINGTON : Oui monsieur. (au talkie-walkie) Ici voiture 12 à central, demande de renfort annulée chez le juge Cohen, fausse alerte.
LE JUGE COHEN (à Warrick) : A quoi est-ce que vous jouez ?
WARRICK BROWN : Je suis venu chercher la commission rogatoire que Brass a refusé de vous demander pour moi. J’ai un gros poisson au bout de ma ligne ce soir et une preuve en béton.
LE JUGE COHEN (parlant de foot) : Vous avez un tuyau pour demain ? Donnez-moi un nom, vous ne le regretterez pas.
WARRICK BROWN : Favre...
LE JUGE COHEN (souriant) : Ah ah, je m’en doutais ! On va faire un marché tous les deux, vous misez 5000 $ sur les Wisconsin Pakers pour moi et je vous donne carte-blanche. Tout ce que je veux c’est avoir le reçu des paris dans mon cabinet demain avant le coup d’envoi et j’arrangerai le coup avec votre chef.
WARRICK BROWN (souriant et lui serrant la main) : Marché conclu.
INTERIEUR - SALLE D’INTERROGATOIRE – 4 HEURES PASSEES
(Un suspect dans l’affaire du faux suicide a été arrêté et est maintenant interroger par le sergent O’Riley. Il s’agit de Paul Millander, son empreinte correspond à celle trouvée sur le magnétophone… mais il nie les faits.)
PAUL MILLANDER : Un meurtre déguisé en suicide ? Vous me faîtes une blague ? ça tourne au cauchemar, je vous jure sur la tête de mes enfants que je n’ai jamais vu cet homme de ma vie.
SERGENT O'RILEY : Alors pourquoi on a retrouvé vos empreintes sur les lieux du crime mon petit père ? On a interrogé la famille, la victime ne connaissait aucun Paul Millander.
(A ce moment, Grissom passe la porte. Il veut interroger lui-même le suspect… il a des éléments qui pourraient prouver que le suspect n’est pas forcément le coupable.)
GIL GRISSOM : Bonsoir sergent, ça vous embête si je… ?
SERGENT O'RILEY : Si vous voulez vous le farcir mon vieux, je vous laisse la place.
GIL GRISSOM : Bonsoir monsieur Millander, Gil Grissom, police scientifique. Puis-je vous poser quelques questions ?
PAUL MILLANDER : Oui…
GIL GRISSOM : Avez-vous des hobbies ? Fabriquez-vous des modèles réduits d’avion, des jouets, peut être des carillons pour le jardin, ce genre de chose…
PAUL MILLANDER : Non… Pourquoi ?
GIL GRISSOM : Nous avons trouvé des particules de latex sur l’empreinte de votre pouce. Avez-vous pour une raison ou pour une autre l’occasion d’être en contact avec cette substance ?
PAUL MILLANDER : Ben oui, tous les jours à mon travail bien sûr.
INTERIEUR – ENTREPOT HALLOWEIRD - 4 HEURES PASSEES
(Paul Millander emmène Grissom dans son entrepôt. La salle est immense et à l’intérieur, pleins de masques d’halloween sont exposés. Grissom est impressionné par la qualité du travail.)
GIL GRISSOM : ... Wow ! Vous avez fait tout ça ?
PAUL MILLANDER : Oui monsieur, on fabrique tout de A à Z. On moule, on découpe, on peint, on certifie d’origine.
GIL GRISSOM : Excellent travail! Ils sont plus vrai que nature.
PAUL MILLANDER : Merci.
GIL GRISSOM : Et des mains, vous en faîtes aussi ?
PAUL MILLANDER : Oui, bien sûr.
(Paul Millander regarde dans un carton et en sort une main en latex. Il la donne à Grissom qui l’examine aussitôt.)
PAUL MILLANDER : Euh… ce n’est notre meilleur vente, on en a vendu 10000 pour Halloween, j’ai pris ma main pour faire le moule.
GIL GRISSOM : Alors ce sont vos empreintes ?
PAUL MILLANDER : Oui, pourquoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
GIL GRISSOM : Que vous êtes libre, voilà. (au sergent O’Riley) Ce n’est pas lui…
SERGENT O'RILEY : Grissom, vous êtes sûr ?
(Vision de la main en plastique aspergée de lécithine.)
GIL GRISSOM : ça explique le latex et la lécithine, il faut du gras pour laisser des traces. N’importe lequel de ceux qui ont acheté ces mains peut être l’assassin… en plus il connaît nos techniques.
INTERIEUR - HOPITAL SAINT ANTHONY – COULOIR – LE MATIN
(Nick a reçu l’appel d’un médecin de garde à l’hôpital Saint Anthony. Des éléments pourraient l’aider à clore son enquête.)
NICK STOKES : Docteur Leever ? J’ai eu votre message.
DOCTEUR LEEVER : Vous avez beaucoup de clients dévalisés par des call-girls ces temps-ci ?
NICK STOKES : Ah des tonnes oui ! Pourquoi ?
DOCTEUR LEEVER : On a eu 6 professionnelles admises aux urgences la nuit dernière. Toutes avaient deux points communs : ces filles avaient perdu mystérieusement connaissance et elles présentaient des taches blanches sur la peau.
NICK STOKES : QUOI ? Une sorte de décoloration ?
DOCTEUR LEEVER : Oui.
NICK STOKES : Où ? Sur les lèvres ?
DOCTEUR LEEVER : Non, sur les mamelons.
INTERIEUR - HOPITAL SAINT ANTHONY – CHAMBRE D’UNE DES FILLES – LE MATIN
(Nick entre dans la chambre d’une des call-girl et reconnaît tout de suite la femme victime de l’accident de voiture mystérieux… Elle se serait endormie au volant victime de sa propre drogue.)
NICK STOKES (à la fille) : Ah mais on se connaît. Je peux voir les taches blanches ?
LA JEUNE FEMME : Ca va te coûter 20 $ mon pote.
NICK STOKES : Et vous la prison si vous ne me les montrez pas.
(Elle lui montre les taches blanches sur ses seins)
NICK STOKES : … J’ai vu. Je viens de parler à un de vos clients qui s’est fait dévaliser en ville, on a trouvé dans sa bouche les mêmes taches. Il y a de grandes chances pour que le produit qu’il ait avalé soit passé dans votre sang par voie cutanée et c’est ça qui vous a fait perdre connaissance. Alors maintenant, vous avez le choix : soit vous me rendez les affaires du vieux bonhomme et vous me dîtes ce que vous et vos copines utilisez, soit je vous fait inculper pour tentative de meurtre… Vous avez choisi ?
(Elle lui donne une bouteille contenant le produit)
NICK STOKES : … tiens donc, du collyre.
INTERIEUR – LABORATOIRE D’ANALYSE CHIMIQUE – LE MATIN
(Nick vient de nouveau voir Greg afin que celui-ci examine le produit contenu dans la bouteille.)
GREG SANDERS : Non, de la scopolamine, un produit chimique utilisé contre le mal des transports. Le flacon c’est pour tromper l’ennemi. C’est balaise ce truc, t’es rétamé avec une seule goutte !
FLASHBACK – INTERIEUR – CHAMBRE 1413 - DE NUIT
(Le vieil homme est en train d’embrasser le corps de la call-girl, après quelques secondes, il perd connaissance. La jeune femme en profite alors pour lui voler tous ses objets de valeur. Elle prend le volant et perd connaissance sous l’effet de la drogue qu’elle utilise : elle a réussie à s’infiltrer dans les chairs.)
INTERIEUR – LABORATOIRE D’ANALYSE CHIMIQUE – LE MATIN
NICK STOKES (heureux d’avoir trouvé, riant) : Ah ! Ah ! Ah !
INTERIEUR - MAISON DE PAIGE HARMON – LE MATIN
(Grissom vient expliquer à la mère de la victime – sans entrer dans les détails – que son fils ne s’est pas suicidé mais qu’on l’a bel et bien assassiné. Les indices qui le prouvent : l’impact de la balle dans le corps de la victime et l’empreinte de pouce déposée sur le magnétophone.)
GIL GRISSOM (à Paige Harmon) : Nous avons écarté la thèse du suicide. Les preuves nous amènent à penser qu’il s’agit d’un homicide.
PAIGE HARMON : Il y a donc eu meurtre ?
GIL GRISSOM : Oui, nous le pensons.
PAIGE HARMON : Ca peut paraître étrange mais… je suis soulagée de savoir qu’il n’a pas attenté à ses jours, ça ne lui ressemblait tellement pas. C’était un garçon si gentil…
GIL GRISSOM : Nous trouverons madame Harmon, je vous le promets. Il y a toujours quelque chose, un détail, un indice, j’le découvrirai.
INTERIEUR - HOPITAL SAINT ANTHONY – SERVICE PEDIATRIQUE – LE MATIN
(Catherine a été appelée pour s’occuper d’une nouvelle affaire : une petite fille d’environ 6 ans a subi des attouchements sexuels… elle est là pour en recueillir le maximum d’indices grâce à la coopération de la petite.)
CATHERINE WILLOWS (à une employée) : Euh, excusez-moi, Cathrine Willows, police scientifique, je suis venue voir la petite fille.
INTERIEUR - HOPITAL SAINT ANTHONY – SERVICE PEDIATRIQUE – CHAMBRE DE LAURA - LE MATIN
(Catherine entre doucement dans la pièce, elle a le sourire et se montre très gentille et attentionnée envers la petite fille, comme s’il s’agissait de sa propre fille.)
CATHERINE WILLOWS : Salut Laura. Je m’appelle Catherine. Ça va bout-d’chou ?
LAURA (voix presque inaudible) : C’est quoi ça ?
CATHERINE WILLOWS : Oh, ça… c’est un appareil, pour prendre des photos, il faudra que j’en fasse quelques-unes mais avant je voudrais que tu me rendes un tout petit service… on va regarder ce dessin et… je voudrais que tu me montres où il t’a touché… Allez, on y va ?
LAURA (La petite fille lui montre rapidement sur le dessin) : Tu peux prendre ma poupée ?
CATHERINE WILLOWS (souriante) : Oh, avec plaisir oui.
LAURA : Tu peux l’emmener loin ? Je veux que tu l’apportes chez toi.
CATHERINE WILLOWS (étonnée et cherchant à en savoir plus) : Chez moi ? Drôle d’idée, pourquoi ?
LAURA : Parce que je ne veux pas qu’il arrive à ma poupée ce qu’il m’est arrivé.
CATHERINE WILLOWS (Catherine choquée par la réponse essaie de la rassurer): Oh ma chérie… Tout va s’arranger mon trésor.
INTERIEUR – BUREAU DE JIM BRASS – LE MATIN
(Brass a appris que Warrick s’était rendu chez le juge et n’avait pas respecté ses ordres… pour cela il l’a fait convoqué.)
JIM BRASS (furieux) : Je vous retire l’affaire !
WARRICK BROWN (tout aussi en colère) : QUOI ? POURQUOI ?
JIM BRASS : Parce que vous m’avez court-circuité Brown ! Le coup de fil du juge a peut être sauvé votre place mais pas votre peau. ! Vous allez accompagner Gribbs sur un cambriolage qu’on vient de nous signaler.
WARRICK BROWN (de plus en plus énervé) : MAIS C’EST PAS JUSTE, NICK ET MOI ON…
(Grissom passe dans le couloir.)
JIM BRASS (hurlant) : EXECUTION !!! Grissom !
WARRICK BROWN (très en colère) : AH NON, J’Y CROIS PAS !!!
JIM BRASS (à Grissom) : Warrick va chaperonner la nouvelle pendant trois semaines, jusqu’à ce que Nick décroche sa promotion.
WARRICK BROWN (prêt à lui sauter à la gorge) : C’EST A CAUSE DE CONNARD DANS VOTRE GENRE QUE PLEIN DE CRIMINELS SE BALADENT DANS LA NATURE !!!
(Il s’interpose entre les deux hommes essayant de calmer Warrick. Il l’emmène dans le couloir.)
GIL GRISSOM: Ca va, calmez-vous Warrick !
WARRICK BROWN (toujours très en colère) : J’ETAIS SUR DE MON COUP, JE LE TENAIS CE CON !!!
GIL GRISSOM (haussant le ton) : OUI VOUS LE TENIEZ !!! MAIS VOUS AVEZ PENSE PLUS A VOTRE PROMOTION QU’A L’AFFAIRE ET DU COUP, VOUS L’AVEZ PERDU !!! Dans notre service, il n’y a pas de place pour la subjectivité Warrick et vous le savez. On analyse chaque affaire objectivement sans s’encombrer de préjugés que ce soit sur la race, la couleur, les croyances ou la marque de chewing-gums préférés ! C’est clair ?!
(Grissom le laisse alors méditer sur ce qu’il vient de lui dire. Warrick tente de se calmer. Lorsqu’il relève la tête, il aperçoit Holly Gribbs. Il n’a plus le choix, il doit faire ce qu’on lui a ordonné de faire… même si c’est à contrecœur.)
WARRICK BROWN (s’adressant à Holly) : Allons-y.
EXTERIEUR – DANS LE TAHOE – DEVANT LA MAISON CAMBRIOLEE – LE MATIN
(Le voyage s’est fait en silence, Holly est gênée car elle sait ce qui est arrivé à Warrick. Elle tient à avoir bonne conscience.)
HOLLY GRIBBS : Désolé pour le baby-sitting.
WARRICK BROWN : Ouais et moi donc… (Au talkie-walkie.) Ici P 44 42, on est sur place. (A Holly.) Bon, une fois à l’intérieur, relevez-moi les empreintes, faîtes le plein de photos des lieux.
HOLLY GRIBBS (en même temps que Warrick.) De photos, ouvrez l’œil… monsieur Grissom m’a déjà fait la leçon.
WARRICK BROWN (pensant à la promesse faîte au juge Cohen) : Il faut que j’aille faire une course, je peux vous laisser seule ?
HOLLY GRIBBS : Vous rigolez ? je suis grande maintenant. Et puis il y a un agent qui ouvre l’œil.
(Holly descend de la voiture et Warrick la laisse travailler seule. Elle entre dans la maison, un agent de police est, pour le moment, garé devant la maison.)
INTERIEUR – ENTREE DE LA MAISON - SUMMERLIN – LE MATIN
(Grissom a repris l’affaire de Warrick, il est là pour récupérer des rognures d’ongles et les comparer avec le morceau d’ongle de la chaussure. Le mari se montre moins coopératif et plus méfiant avec lui.)
GIL GRISSOM : Bonjour. Gil Grissom, police. Je reprends l’enquête à la place de Warrick Brown, je peux entrer ?
LE MARI (pas très coopératif) : Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?
GIL GRISSOM : Je viens vous faire une pédicure.
LE MARI : Pardon ?
GIL GRISSOM : J’ai une commission rogatoire.
(Grissom entre alors dans la maison et montre la commission rogatoire au mari.)
LE MARI : Une commission rogatoire, vous me considérez comme un suspect ? J’ai déjà fait une déposition, ça ne vous suffit pas ?
GIL GRISSOM : Nous avons consigné par écrit votre version des faits. Nous voulons des preuves.
LE MARI (parlant de ses ongles) : Je les ai déjà coupé, je suis désolé.
GIL GRISSOM : Puis-je savoir où vous avez jeté vos rognures ?
LE MARI : Dans les toilettes et j’ai tiré la chasse.
GIL GRISSOM (insistant) : Puis-je voir vos toilettes ?
INTERIEUR – SALLE DE BAIN - SUMMERLIN – LE MATIN
(Grissom entre dans la salle de bain, s’approche de la cuvette, regarde dans le fond. Il est déterminé à y trouver quelque chose. Il sort de la pièce et va chercher son matériel.)
GIL GRISSOM (au mari qui l’a suivi) : Fermez pas.
(Il revient avec sa mallette, met des lunettes rouge, sort sa lampe à ultra violet et étaint la lumière. Avant de commencer à travailler, il ferme la porte derrière lui, pour empêcher le mari de regarder ce qu’il fait et de le déranger.)
GIL GRISSOM (au mari, amusé) : … Occupé !
(Il allume alors sa lampe et s’agenouille devant la cuvette. Il recherche alors les rognures d’ongle sur le tapis autour de celle-ci et y trouve son bonheur… Il n’y aura plus qu’à faire la comparaison.)
INTERIEUR – MAISON DE LA SŒUR DE CATHERINE WILLOWS – LE MATIN
(Après ce qu’elle vient de voir, Catherine a ressenti le besoin de voir sa fille. Elle s’est donc rendu chez sa sœur qui est sa baby-sitter.)
CATHERINE WILLOWS : (au talkie-walkie) P 39 01 à PC, je fais une pause de quinze minutes environ.
(Catherine entre dans la chambre de son neveu. Un lit superposé lui fait face. Sur le lit du dessous, sa fille est en train de dormir. Catherine a les larmes aux yeux, elle réveille sa fille pour lui faire un gros câlin.)
CATHERINE WILLOWS : (à sa fille) Chut ! Faut surtout pas réveiller Jérémy.
LINDSEY (chuchotant) : Maman, qu’est-ce que tu as ?
CATHERINE WILLOWS : Maman a eu une nuit difficile, alors je me suis dépêchée, je voulais vite venir te dire que je t’aime très fort.
LINDSEY : Je sais maman, je t’aime aussi.
INTERIEUR – BUREAU DE LA CRIMINELLE – UN LABORATOIRE – LE MATIN
(Grissom est penché sur une loupe biloculaire. Il compare les rognures d’ongles qu’il a récupéré avec le morceau d’ongle que Warrick lui a remis.)
GIL GRISSOM : Non, perdu, mauvaise pioche Boe. Donne m’en un autre.
BOE WILLSON : C’est crade !
(Grissom est en train d’essayer un nouveau morceau d’ongles lorsqu’il explique à Boe que ce qu’il fait est scientifique. Le morceau qu’il a dans les mains et cette fois le bon !)
GIL GRISSOM : Non irréfutable. Lorsqu’un objet se brise en deux on observe des stries irrégulières au point de rupture. Les deux morceaux sont comme les pièces d’un puzzle donc si l’une des rognures du suspect s’emboîte dans l’ongle découvert dans la basket… (voyant que les deux morceaux correspondent, souriant) on a la preuve par les orteils !
BOE WILLSON : Le frangin avait raison alors, hein ? (il se met à danser) OUAIS !!!
GIL GRISSOM (continuant de regarder son travail, très content) : Attention, tu vas te faire un tour de rein !
EXTERIEUR – GUICHET DES PARIS – LE MATIN
(Warrick s’est rendu aux guichets des paris pour le match du soir.)
L’EMPLOYE : Oui ?
WARRICK BROWN : Equipe des Pakers je mise 5…
L’EMPLOYE : Une seconde.
(L’employé s’en va quelques instants. Au même moment, Grissom l’appelle sur le talkie-walkie pour lui annoncer la bonne nouvelle : le mari est bien coupable !)
GIL GRISSOM (au talkie-walkie) : Warrick, répondez…
WARRICK BROWN : Ici Warrick, j’écoute.
GIL GRISSOM : Grissom. Vous aviez raison !
WARRICK BROWN : WOOO !!! Géant ! dans cinq minutes je suis là.
(L’employé est revenu. Warrick, perturbé par ce qu’il vient d’apprendre, va miser sur la mauvaise équipe.)
L’EMPLOYE : Vous jouez quoi ?
WARRICK BROWN : Les Forty Niners, 5000 $.
EXTERIEUR – DEVANT LA MAISON - SUMMERLIN – LE MATIN
(Après avoir parié, Warrick est parti rejoindre Grissom chez le mari. Celui-ci est arrêté devant les deux CSI.)
FLASHBACK - INTERIEUR – ENTREE DE LA MAISON - SUMMERLIN – DE NUIT
(Flash-back de ce qu’il s’est réellement passé. Jimmy frappe à la porte, il est en colère et veut entrer.)
JIMMY : Ouvrez !
LE MARI (à sa femme) : Ouvre-lui.
LA FEMME : Qu’est-ce que tu vas faire ?
LE MARI : Ne pose pas de question, ouvre la porte.
(La femme ouvre la porte et Jimmy marche d’un pas décidé vers le mari. Il a décidé de lui donner une bonne correction.)
JIMMY : Enfoiré !
(Manque de peau pour lui le mari a son arme à la main et lui tire dessus sans la moindre hésitation.)
LE MARI : Appelle police secours, vas-y.
(Pendant que sa femme appelle police secours, il prend la chaussure gauche de Jimmy, la met à son pied – c’est ainsi qu’il se blesse et que son ongle reste planté dans le fond de la chaussure. Il sort de chez lui, ferme la porte à clé puis défonce la porte à coup de pied pour faire croire que Jimmy a défoncé la porte et menacé sa famille… comme ça le meurtre est maquillé en légitime défense.)
EXTERIEUR – DEVANT LA MAISON - SUMMERLIN – LE MATIN
(Grissom réalise que Warrick est à ces côtés alors qu’il devrait être avec Holly.)
GIL GRISSOM (à Warrick) : Eh ! Vous n’étiez pas sensé chaperonner Holly ?
WARRICK BROWN : Non, c’est bon. Elle relève les empreintes sur le cambriolage, il y avait un autre flic… tchao !
(Warrick remet ses lunettes de soleil et s’en va, la conscience tranquille.)
INTERIEUR – DANS LA MAISON CAMBRIOLEE – LE MATIN
(Mais pendant ce temps, Holly travaille dans la maison. Elle est seule à présent car l’agent de police en faction devant la maison est reparti. Pendant qu’elle relève les empreintes un peu partout, elle n’entend pas que derrière elle, un jeune homme est là.)
JEUNE HOMME NOIR : Euh, pardon madame…
HOLLY GRIBBS (apeuré et un peu méfiante) : OH, je peux vous aider ?
JEUNE HOMME NOIR : j’habite en face, de l’autre côté de la rue. Il y a une seconde j’ai vu une bagnole de flic qui se tirait, est-ce que ça va ?
HOLLY GRIBBS (rassurée) : On a eu un cambriolage mais on s’en charge, merci.
JEUNE HOMME NOIR : D’accord.
(Holly retourne à ses occupations, elle ne se doute absolument pas que le jeune homme est celui qui a cambriolé la maison et qu’il est là pour l’empêcher de faire son travail… à sa manière. Il sort son arme planquée dans son dos.)
INTERIEUR – CHAMBRE 1413 – LE MATIN
(Nick a résolu son enquête et récupéré toutes les affaires personnelles du vieil homme. Il retourne à la chambre d’hôtel pour les lui rendre.)
NICK STOKES (avec un cadeau emballé avec du ruban jaune « CRIME SCENE DO NOT CROSS ») : Avec les compliments de la maison.
MONSIEUR LAFERTY : C’est une blague ?… mes affaires, vous avez tout retrouvé ?
NICK STOKES : Oui, tout y est : votre argent, les cartes de crédit, votre alliance…
MONSIEUR LAFERTY : Oh, dieu soit loué.
NICK STOKES : La prochaine fois pour avoir le grand frisson allez jouer au craps, si la chance tourne, vous perdrez votre argent, pas votre épouse… Vous me suivez ?
MONSIEUR LAFERTY : Oh oui, très bien… merci !
INTERIEUR – SALLE DE BRIEFING – LE MATIN
(Grissom, Warrick, Nick et Catherine sont réunis pour fêter l’événement, la fin des enquêtes et surtout la promotion de Nick.)
GIL GRISSOM : Vous accédez au niveau trois Nick, félicitation !
NICK STOKES : OUAIS !!!
WARRICK BROWN : Chapeau !
NICK STOKES : Merci ! Warrick, j’ai su pour l’histoire de la chaussure.
WARRICK BROWN : Oh non, laisse tomber. Tu le mérites.
NICK STOKES : Merci.
WARRICK BROWN : De rien.
CATHERINE WILLOWS : On va se prendre un petit déj’ ? c’est moi qui régale.
(Jim Brass arrive alors, tout essoufflé, dans la pièce, il a de mauvaises nouvelles à leur annoncer.)
JIM BRASS : Navré de casser l’ambiance mais vous allez doubler votre service… Holly Gribbs s’est pris une balle… elle est sur le billard à l’heure qu’il est… apparemment le suspect est retourné sur les lieux du crime… les toubibs pensent qu’elle ne s’en sortira pas… Warrick Brown, vous êtes suspendu jusqu’à nouvel ordre, je veux un rapport complet de vos activités la nuit dernière, retroussez vos manches, la journée va être longue !
Fait par milhoute