[Dans une église, Mac Taylor est assis, il regarde vers le Christ. Son téléphone sonne, il reçoit un message. Il quitte l'église, pour se rendre sur la scène de crime.]
[Scène du crime : Mac et Don]
Mac Taylor : Salut.
Don Flack : Je vous ai prévenu dès qu'on a eu l'appel. C'est une femme de race blanche, dans les 20 ans, non identifiée. Un type qui promenait son chien l'a trouvé et à aussitôt appelé police secours. Il a pas de casier, rien à lui reprocher. Il en pince que pour son chien.
Mac Taylor : Où est-elle ? [Il s'avance vers la victime] La position est caractéristique. Le cadavre est sur le dos, les jambes sont croisées, les bras sont loin du corps. On l'a balancé.
Don Flack : Elle a été violé ?
Mac Taylor : Elle n'a pas été tué ici. Aucune éraflure sur les genoux, ses ongles sont intacts. Apparemment, elle est en voie de décomposition. Elle a déjà commencé à gonfler. Ca pourrait expliquer que sa ceinture soit bouclée comme ça. Regardez. Y a deux crans d'écart. Et si le meurtrier l'a rhabillé, il a fait pas mal de temps après.
Don Flack : Pourquoi aurait-il pris cette peine, selon vous ?
Mac Taylor : J'en sais rien. Mais je sais une chose, il a prit le temps. [Mac regarde la main de la victime de plus près, elle a une alliance. Il se tourne vers l'horizon de la ville] Un homme a perdu sa femme.
GENERIQUE
[Au labo : Danny et Stella]
Danny Messer : Bonjour ma jolie.
Stella Bonasera : C'est à moi qu'on parle ?
Danny Messer : Désolé. Bonjour Stella.
Stella Bonasera : C'est mieux.
Danny Messer : Vous êtes au courant pour le cadavre ?
Stella Bonasera : La femme près du River Café ? Oui, je l'ai appris par la radio de la police quand j'étais sous la douche.
Danny Messer : Pourquoi ça me surprend pas ?
Stella Bonasera : Le boulot ne s'arrête jamais.
[Bureau de Mac : Stella et Mac]
Stella Bonasera : Vous avez les résultats de l'autopsie ?
Mac Taylor : Ah, pas encore.
Stella Bonasera : Vous êtes là depuis combien de temps ?
Mac Taylor : Je ne suis pas rentré.
Stella Bonasera : Insomnie.
Mac Taylor : On peut dire ça comme ça.
Stella Bonasera : Qu'est-ce qu'on sait de notre inconnue ?
Mac Taylor : L'identification est en cours.
Stella Bonasera : Je vais faire des recherches dans le fichier des personnes disparues. Date du décès ?
Mac Taylor : Approximativement … Plusieurs jours.
Stella Bonasera : Bien, ça suffira pour qu'elle apparaisse dans le fichier.
Mac Taylor : Je suis chez les médecins légistes. (Il sort de son bureau)
Stella Bonasera : Un bonjour n'aurait pas été de trop. (Elle lui sourit)
Mac Taylor : Bonjour.
[Morgue : Sheldon et Mac]
[Mac frappe à une porte, un livre ouvert sur la poitrine Sheldon se réveille en sursaut.]
Mac Taylor : Docteur Hawkes ?
Sheldon Hawkes : Euh, oui, euh, désolé. Votre inconnue m'a épuisé. Quand vous la verrez, vous comprendrez. [Il allume la lumière] Bien. Commençons par le haut. (Il tourne la tête de la victime.) Des contusions et des ecchymoses dans la zone de la gorge.
Mac Taylor :Strangulation ?
Sheldon Hawkes : Rien dans ses yeux n'indique une hémorragie pétéchiale. Avant de parler de la cause de la mort, vous devriez voir ça. [Il soulève la victime, elle a des traces horizontales sur le dos.] Des traces de lividité horizontales sur la surface coronaire.
Mac Taylor : Elles est restée sur le dos un bon moment.
Sheldon Hawkes : Oui, un bon moment, comme l'indique les escarres.
Mac Taylor : Cause de décès ?
Sheldon Hawkes : Choc hémorragique. En fait, elle a eu deux attaques. En examinant le cerveau, j'ai trouvé les traces d'un accident vasculaire, ce qui veut dire que le cerveau a été privé d'afflux sanguins. Les effets du choc vasculaire ont causé une grave détérioration de l'ensemble des vaisseaux du cerveau, menant à une conversion hémorragique.
Mac Taylor : Deux attaques. Qu'est-ce qui a bien pu lui arriver ?
Sheldon Hawkes : Et encore ce n'est pas tout. L'histologie indique qu'elle a installé une substance nocive pour son organisme.
Mac Taylor : Inhalation péri-mortem à votre avis ?
Sheldon Hawkes : Elle l'a inhalé juste avant de mourir.
Mac Taylor : Faisons un bilan toxicologique. Je veux tout savoir à propos de cette femme.
[Labo : Stella fait des recherches dans le fichier des personnes disparues. Elle a trouvé l'identité de la victime.]
Stella Bonasera : LeAnne Goodman.
[Morgue : Sheldon prend des photos des contusions sur le corps de la victime.]
[Domicile de la victime : Stella, Mac et M. Goodman]
Monsieur Goodman : Je… je ne comprends pas. Il doit y avoir une erreur, ça ne peut pas être ma femme.
Mac Taylor : Monsieur Goodman, est-ce que vous accepterez quand même de nous accompagner pour voir le corps ?
[Morgue : Stella, Mac et Monsieur Goodman]
[Le corps de la victime est en train d'être remonté devant la vitre pour l'identification.]
Mac Taylor : Vous pensez que ça va aller ?
[Monsieur Goodman acquiesce. Mac fait signe à Stella d'ouvrir le rideau. Monsieur Goodman s'avance et pose ses mains sur la vitre, et se met à pleurer : c'est bien sa femme].
[Domicile de la victime : Stella, Mac et Monsieur Goodman]
Mac Taylor : J'ai conscience que c'est un moment très éprouvant pour vous. Pouvez-vous nous en dire plus de la dernière fois que vous avez vu votre femme ?
Monsieur Goodman : On a déjeuné ensemble. Elle a prit un taxi et on est partit chacun de notre côté.
[Flash Back] On voit Monsieur Goodman et sa femme s'embrasser, ils se disent à ce soir, et elle lui dit qu'elle aime, lui dit au revoir tout en montant dans un taxi. Monsieur Goodman ferme la portière de la voiture et la regarde s'en aller.[Fin du Flash Back]
C'est la dernière fois que je l'ai vu.
(Mac soupire)
[Labo : Mac, Danny et Aiden]
Danny Messer : L'analyse toxicologique de LeAnne Goodman est revenue.
Mac Taylor : Agression sexuelle ?
Aiden Burn : Non, mais le Docteur Hawkes a tapé dans le mille, la femme a inhalé une substance chimique à son insu. Cigarettes trafiquées.
Mac Taylor : Quel additif a été utilisé ?
Aiden Burn : En analysant son sang, on a dépisté de la codéine et de la nicotine.
Danny Messer : Les modes changent à une vitesse. Le GHB est aussi mort que le disco. Ces cigarettes sont les nouvelles drogues du viol à New York. Trois taffes et t'es complètement KO.
Mac Taylor : Ça n'a aucun sens, puisqu'elle n'a pas été violée. Pourquoi lui faire prendre cette drogue et ne pas en profiter ? [Le téléphone de Mac sonne, il répond] Mac Taylor ?
[Nouvelle scène de crime : une benne à ordure en bord de mer : Mac et Don]
[Mac prend des photos de la nouvelle victime.]
Mac Taylor : Même contusion sur le cou que l'autre femme.
Don Flack : Faites par les mêmes mains ?
Mac Taylor : C'est facile à voir. [Mac soulève le chemisier de la victime, et son dos présente les m^mes traces de lividité horizontale que la première victime.] C'est un tueur en série.
[Nouvelle scène de crime : Mac, Stella, Aiden et Danny]
Mac Taylor : On a de bonnes raisons de croire qu'il y a un tueur qui balance des corps dans toute la ville. Les camions arrivent, vident et repartent. Ce qu'il nous reste à faire, c'est de trier toutes ces ordures à la recherche de preuves.
Danny Messer : Qu'elle est la dimension de la barge ?
Mac Taylor : Environ 46 sur 13.
Danny Messer : Presque la moitié d'un terrain de foot.
Aiden Burn : Mon kit analyse est opérationnel. Allons-y.
Mac Taylor : Stella et moi, on part à la morgue.
Danny Messer : Vous ne restez pas avec nous ?
Mac Taylor : On perd notre temps ici, Danny. Plus vite on fait des recoupements entre les victimes mais on aura de cadavres sur les bras. Alors dépêchez-vous.
[Morgue : Mac, Sheldon et Stella]
Sheldon Hawkes : Des points communs par certains côtés, des différences par d'autres.
Mac Taylor : Qu'est-ce qui est différent ?
Sheldon Hawkes : Il n'y a pas d'escarre.
Stella Bonasera : Cause du décès ?
Sheldon Hawkes : Asphyxie par strangulation. C'est après le décès que ça devient carrément moche. Il lui a brisé la nuque post mortem.
Mac Taylor : Il devient plus agressif. Et les similitudes ?
Sheldon Hawkes : Il y en a plein. Les deux femmes sont mortes à peu près en même temps, les deux se putréfient, pas d'agression sexuelle, des traces de lividité et bien sûr des contusions au cou. [Mac prend des photos des contusions au cou de la victime] Elles se concentrent autour de l'artère occipitale, des artères carotides internes communes et externes et du nerf pneumogastrique.
Mac Taylor : Toutes les artères du cerveau.
Stella Bonasera : Où voulait-il en venir ? La priver d'oxigène ?
Sheldon Hawkes : Oui, ou priver son cerveau d'irrigation sanguine. J'ai voulu lui faire une radio des dents et j'ai trouvé ça. (Sheldon ouvre la bouche de la victime, et éclaire les dents)
Mac Taylor : Russe. C'est de l'or mélangé à des résidus de cuivre. J'ai vu ce genre d'alliage quand j'étais dans les Marines. Quand on s'entrainait l'hiver en Scandinavie, il y avait beaucoup de Russes expatriés avec ce type d'alliage.
Stella Bonasera : Elle est d'origine russe. Ca restreint mes recherches.
Mac Taylor : Doc, vous pouvez me rendre un service ?
Sheldon Kawkes : Oui.
Mac Taylor : Vous pouvez lister toutes ces artères pour moi ?
[Labo : Mac et le docteur Gales]
Mac Taylor : Docteur Gales ? Vous savez ce qu'on dit des hommes qui étudient trop de données ?
Docteur Gales : Ils se transforment en statistiques ?
Mac Taylor : Quelque chose comme ça. Dites-moi, vous avez toujours ce buste médical ?
Docteur Gales : Écorche ou désossé ?
Mac Taylor : Écorche.
[Labo, pièce d'analyse : Mac]
[Mac attrape le buste médical, regarde le rapport de Hawkes et pose ses doigts sur les artères citées. On voit la victime en train de mourir d'un manque d'irrigation sanguine du cerveau.]
[Scène du crime : Aiden et Danny]
Aiden Burn : Jackpot Danny. Je viens de trouver un sac. Ouvert, ouais sauf qu'il est vide.
[Danny prend des photos d'une chose qu'il a trouvé]
Danny Messer : Viens voir ça. Un appareil photo. Il est encore en marche.
Aiden Burn : La boîtier est cassé à l'arrière.
Danny Messer : On a du essayer d'enlever la pellicule. Ok, donc on l'a enlevé, enfin tenté d'enlever la film et on a pas détruit les images.
Aiden Burn : Un film noir et blanc. Ça se développe ?
[Danny acquiesce]
[Labo photo : Danny et Aiden]
[Ils sont en train de développer la pellicule trouvée.]
Aiden Burn : Y a une image qui apparaît.
Danny Messer : Où est la photo de l'autopsie de la victime russe ?
[Ils comparent les deux femmes des photos.]
Aiden Burn : C'est elle. Ils sont allés partout ces deux là. À l'Empire State Building, au Rockfeller Center, au Zoo du Bronx, au MET, et …
Danny Messer : Ouais, c'est pris où ça ?
[Bureau : Stella]
[Elle cherche dans des dossiers de personnes portées disparues, elle retrouve la victime : PAVLOVA Zoya.]
[Domicile de Monsieur et Madame Ivanov : Mac et Stella]
Mac Taylor : Monsieur et Madame Ivanov, nous vous présentons toutes nos condoléances. Esst-ce que Zoya était votre fille ?
Mme Ivanov : Non, nous étions ses bienfaiteurs. Elle habitait Moscou et elle est venue aux États-Unis pour finir ses études.
Stella Bonasera : Il est indiqué dans le rapport que vous avez attendu quatre jours avant de signaler sa disparition.
M. Ivanov : Ce n'était pas la première fois qu'elle disparaissait. À la minute où elle est arrivée en Amérique, elle est devenue folle. Elle était toujours avec ce petit ami américain. Elle disparaissait trois quatre jours d'affilés. Elle ne nous disait pas ce qu'elle faisait, où elle était.
Mme Ivanov : Bogdan, pense à la petite.
Mac Taylor : C'est son petit ami sur la photo ?
Mme Ivanov : Oui.
Stella Bonasera : Nous avons trouvé ces photos près du lieu où Zoya a été découverte. Les premières photos sont d'elle et son petit ami devant différents lieux touristiques, et celle qui nous intrigue c'est celle-ci.
Mac Taylor : C'est là qu'habite son petit ami ?
M. Ivanov : il parle à sa femme en russe.
Mme Ivanov : Nous n'avons jamais vu cette maison.
Stella Bonasera : Vous connaissez son nom ?
Mme Ivanov : Je crois qu'il s'appelle Jason.
M. Ivanov : Je sais juste qu'il vend des trucs dans la rue.
Mac Taylor : Vendeur de rue. Où ?
[Rue : Don, Mac, Stella et Jason Parnell]
Don Flack : Monsieur ? Vous avez votre patente ?
Jason Parnell : Ouais.
Don Flack : Vous vous appelez comment ?
Jason Parnell : Jason Parnell, pourquoi ?
[Un homme tend une paire de lunettes sous le nez de Flack, il le repousse et hausse un peu la voix]
Don Flack : Hey, qu'est-ce que vous voulez ? Des lunettes ? Y en a à chaque coins de rue, là c'est fermé.
Mac Taylor : Jason Parnell ? Je suis le Lieutenant Taylor et voici Stella Bonasera de la police criminelle. Vous connaissez cette jeune femme ?
Jason Parnell : Oui, c'est ma petite amie, c'est Zoya. Vous savez où elle est ?
Stella Bonasera : Elle est morte. Quand l'avez vous vu pour la dernière fois ? Hey, je vous ai posé une question, répondez.
Jason Parnell : Y a à peu près quatre ou cinq jours, on a fait du tourisme. On devrait se retrouver sur la promenade de Coney Island ce soir là, mais elle est pas venue. Et comme elle a jamais rappelé, j'ai pensé qu'elle voulait qu'on arrête. Je la connaissais pas depuis longtemps, mais elle est morte ? Merde ? Comment ?
Mac Taylor : Reconnaissez-vous ces photos, Jason ?
Jason Parnell : Ouais, ouais, ça c'est nous devant l'Empire State Building, ça c'est au musée et ça c'est au zoo du Bronx, on s'est bien marrés, vous savez les babouins ils pointent leurs fesses juste sous votre nez.
Mac Taylor : Que dîtes-vous de cette photo, Jason ? Vous reconnaissez cette maison ?
Jason Parnell : Pff, non.
Stella Bonasera : Non ? Elle envoie un baiser à qui alors ?
Jason Parnell : Ben je sais pas, et j'ai jamais vu cette maison de ma vie, je vous le jure sur ma grand-mère.
Don Flack : Laissez-moi l'arrêter pour avoir juré sur sa grand-mère.
Mac Taylor : Vous venez avec nous.
Jason Parnell : Et toutes mes affaires ?
Mac Taylor : Laissez vos affaire, suivez-nous, on y va.
[Labo informatique : Mac et Stella]
Stella Bonasera : Trouver une maison dans une ville de 8 millions d’habitants, on va s'amuser.
Mac Taylor : On va partir de la photo. Allons-y, lançons la triangulation. On prend Zoya comme référence de base. Elle mesure combien ?
Stella Bonasera : D'après le rapport : 1m75.
Mac Taylor : [entrant les données dans le logiciel] : D'accord.
Stella Bonasera : Deuxième repère à l'extrême gauche. Isolez l'aiguille du Chrysler Building.
Mac Taylor : 343 mètres.
Stella Bonasera : Troisième repère à l'extr^me droite, la pente inclinée du City Corp Building.
Mac Taylor : 279 mètres.
Stella Bonasera : Bien, on a les trois points de référence. La distance entre les buildings et Zoya ?
Mac Taylor : Dans une seconde, on sera à sa porte. On entoure et on isole.
Stella Bonasera : Le Queens.
Mac Taylor : Long Island City.
[Maison du meurtrier : Don, Mac et Stella]
[Don enfonce la porte de la maison, lampe à la main, ils inspectent les pièces. On entend de la musique.]
Mac Taylor : Vous entendez ?
Stella Bonasera : Ouais, d'où ça peut provenir ?
[Don ouvre une porte, c'est celle du sous sol]
Don Flack : Il y a quelqu'un ?
[Ils découvrent une salle où se trouve une femme sur une table, entubée. Ils courent à son chevet, Mac éclaire sa pupille, elle se dilate].
Mac Taylor : Elle est en vie.
[Extérieur de la maison : Mac, Stella, Don, Danny et Aiden]
Mac Taylor : Ecoutez-moi, on a deux femmes mortes et une encore en vie. Divisons-nous pour mieux régner. Flack, trouvez le propriétaire de la maison. Lancez un avis de recherche.
Don Flack : Dans les cinq districts, comptez sur moi.
Mac Taylor : Danny, vérifiez toutes les chambres. Aiden, allez avec lui.
Danny Messer : D'accord !
Mac Taylor : Stella, inspectez le sous-sol et l'installation médicale.
Stella Bonasera : Où allez-vous ?
Mac Taylor : À l'hopital Angel Of Mercy. La victime est la priorité. Elle est encore vivante, c'est peut-être la seule qui ait vu le suspect, je vais m'occuper d'elle.
Stella Bonasera : Mac ? Vous allez bien ?
Mac Taylor : Oui, pourquoi ?
Stella Bonasera : Vous vous surmenez, quand avez-vous dormi pour la dernière fois ?
Mac Taylor : La fatigue me repose l'esprit.
Stella Bonasera : C'est quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Vous vous identifiez au mari ?
Mac Taylor : Je serais à l'Angel Of Mercy.
[Chambre : Danny et Aiden]
[Danny et Aiden inspectent la chambre]
Danny Messer : Pas de photos, pas d'effets personnels. Pas le moindre indice, rien. Ce gars vit avec ces gants ou quoi ?
Aiden Burn : J'apprends tout de l'amour dans ce métier.
Danny Messer : Je pense qu'il a été prévenu.
Aiden Burn : Et qu'il a décampé.
Danny Messer : Je crois pas que le sexe est un mobile dans cette affaire.
Aiden Burn : Tu as raison. Gales va nous l'identifier et nous le passer dans le fichier ADN. Peut-être qu'il nous dira qui est sous les draps.
[Hôpital Angel Of Mercy : Mac et un médecin]
Médecin : Elle est vivante mais dans un coma profond.
Mac Taylor : Quel est son état ?
Médecin : Critique, mais stable.
Mac Taylor : A quel stade de coma ?
Médecin : On est toujours en train de l'étudier. Elle ne réagit pas aux stimulus de la douleur. On lui fait un scan pour trouver la cause.
Mac Taylor : Vous permettez que je lui rendre visite ?
[Chambre de la victime : Mac]
[Il entre avec son matériel d'analyse]
Mac Taylor : Je suis le Lieutenant Mac Taylor, de la police scientifique de New York. Je suis venu vous aider. Je souhaiterais photographier les traces de trauma que vous avez subi. Faire des prélèvements sous vos ongles, relevez ses empreintes afin que nous puissions vous identifier. Infirmière ? Pourriez-vous m'aider ? [L'infirmière s'avance]. J'aurais besoin de photographier son cou. [L'infirmière dégage le cou de la victime, et Mac prend des photos]. Tournez lui la tête, s'il vous plait. [Elle s'exécute, il prend des photos, puis fait des prélèvements sous ses ongles, prend ses empreintes]. Madame, je m'excuse si certains de mes gestes ont pu vous mettre mal à l'aise. [Elle cligne des yeux].
[Salle d'interrogatoire : Don, Monsieur Silot, et Danny]
Don Flack : Une femme a été retrouvée dans la maison que vous louez. Comment ça se fait que vous ne connaissez pas le nom de votre locataire ?
Monsieur Silot : Je vous l'ai dit, c'est l'agence immobilière qui gère tout ça.
Don Flack : Si vous changiez de disque ? Un interrogatoire n'a pas suffit à ce qu'on dirait. Mais là où le bas blesse, c'est que, ni les fédéraux, ni les flics de la criminelle, ni moi, n'avons retrouvé la trace de la moindre transaction qui prouve que vous l'avez loué à une personne physique.
Danny Messer (en entrant dans la salle) : Dis, ça te dérange pas si je fais un prélèvement ?
Don Flack : Vas-y, je t'en prie. T'auras pas de mal à lui faire ouvrir la bouche, c'est une vraie pipelette.
Danny Messer : Je vais faire un prélèvement buccal afin de recueillir un échantillon ADN, ça prendra deux secondes. Ouvrez. Monsieur, ouvrez la bouche, s'il vous plait. Monsieur !
Don Flack (en haussant le ton) : Ouvrez la bouche, Monsieur Silot, c'est très doux vous allez voir, je suis sûr que vous aimerez ça.
Monsieur Silot : Mais c'est du harcèlement ça !
Danny Messer (profitant qu'il parle pour faire le prélèvement) : Merci. (S'adressant à Don) Samedi y a le match, tu oublies pas. (il quitte la salle)
Don Flack : Où on en était ?
[Labo : Docteur Gales et Mac]
Mac Taylor : Qu'en pensez-vous, docteur Gales ?
Docteur Gales : Je ne pense pas que ce soit un hasard.
Mac Taylor : Le battement de cil ? Non, non je ne crois pas. J'ai eu l'impression qu'elle essayait de communiquer, mais qu'elle n'y arrivait pas.
Docteur Gales : C'est probable.
Mac Taylor : Vous pensez à quoi ?
Docteur Gales : Au syndrome d'enfermement. Je pense qu'il s'agit de ça. Je crois que la victime a vraisemblablement fait l'objet d'une expérience scientifique abusive, pratiquée par quelqu'un qui des connaissances médicales pointues.
Mac Taylor : Le syndrome d'enfermement ?
Docteur Gales : C'est un désordre neurologique rare caractérisé par une complète paralysie volontaire de tous les muscles du corps, exception faite des yeux. Concrètement, elle est emmurée dans son propre corps, mais son esprit est intact.
Mac Taylor : Peut-elle en sortir ? Retrouvez ses facultés ?
Docteur Gales : Hélas, non. Son état est irréversible.
Mac Taylor : Comment a-t-il pu mettre en œuvre une telle technique ?
Docteur Gales : Il a les compétences. J'imagine qu'il devait d'abord sédater sa victime, la mettre dans un état de docilité pour localiser les points précis de compression artérielle.
Mac Taylor : Il n'est pas devenu plus violent. Il a perfectionné sa technique. Notre première technique, LeAnne Goodman avait des escarres, la jeune russe a été retrouvée en second, mais elle n'avait pas d'escarre, elle est morte sur le coup. Ca veut dire qu'on a pas retrouvé les corps dans le bon ordre. Nos deux premières victimes étaient des échecs. C'est pour ça qu'il ne les a pas gardé, mais la victime de l'Angel Of Mercy était un succès, il l'a conservé. Donc, ça nous mène où tout ça ? Elle a vu le tueur et elle peut pas parler.
[Hôpital, chambre de la victime : Mac]
Mac Taylor : C'est encore moi, Mac Taylor. Nous avons entré vos empreintes dans le fichier des personnes disparues, mais nous n'avons pas encore réussi à vous identifier. Madame ? Je sais que vous m'entendez. Je veux trouver la personne qui vous a fait ça. J'aurais quelques questions à vous poser. Je sais que vous ne pouvez pas parler mais je veux que vous répondiez par des battements de cils, je vous demande de battre deux fois pour oui, une fois pour non. Vous comprenez ?
(La victime bat deux fois des cils)
Mac Taylor : Vous avez répondu oui ?
(Deux battements de cil de la victime)
Mac Taylor : Je vais vous montrer des photos, d'abord une femme nommée LeAnne Goodman, vous la connaissez ?
(Elle bat une fois des cils)
Mac Taylor : Voilà son mari, Tim Goodman. C'est lui qui vous a fait ça ?
(Un battement de cil)
Mac Taylor : Zaya Pavolva. C'est une femme russe vivant à Coney Island, vous la connaissez ?
(Un battement de cil)
Mac Taylor : Et là, c'est son petit ami, Jason Barnell, c'est lui qui vous a fait ça ?
(Un battement de cil de la victime)
Mac Taylor : La maison où on vous a trouvé appartient à cet homme.
(Deux battements de cils, puis encore deux, et deux derniers, et elle fait une attaque).
[Hôpital, couloir : Mac et un médecin]
Médecin : Lieutenant Taylor ? Elle a été foudroyée par une attaque. Nous avons fait les premiers examens, mais je crains que sur l'échelle de Glasgow elle soit dans un coma de type 3.
Mac Taylor : Elle est donc dans un état de mort cérébrale ?
Médecin : J'en ai bien peur.
[Mac soupire, attristée par cette nouvelle.]
[Hôpital, chambre de la victime : Mac]
Mac Taylor : Madame ? C'est moi, le lieutenant Taylor, vous m'entendez ? [Pas de réponse de la victime] C'est Mac Taylor, vous pouvez m'entendre ?
[Stella arrive devant la chambre de la victime et voir Mac, peiné, au chevet de l'inconnue.]
[Bureau de Mac : Mac et Stella]
Stella Bonasera : Mac ? Je suis désolée d'apporter de mauvaises nouvelles, mais l'analyse ADN du sperme prélevé dans les draps est revenue. Ce n'est pas celui du petit ami, ni celui du propriétaire.
Mac Taylor : C'est juste la preuve qu'ils n'ont pas couché avec elle. Pas qu'ils ne l'ont pas tué.
Stella Bonasera : Aiden et Danny ont passé la maison au peigne fin. Ils n'ont pas trouvé le moindre indice.
Mac Taylor : J'ai parlé avec la victime, elle a impliqué le propriétaire.
Stella Bonasera : Vous avez parlé avec la victime ?
Mac Taylor : Je pensais qu'elle battait des cils parce qu'elle…
Stella Bonasera : On piétine, mais on s'y remet. D'accord ?
Mac Taylor : Pourquoi ?
Stella Bonasera : Pardon ?
Mac Taylor : Pourquoi Stella ? Pourquoi agit-il ainsi ? Que cherche-t-il, pourquoi les a-t-il emmuré vivantes, pourquoi ? Interrogeons-nous sur le crime en lui-même, sur la nature. Qu'est-ce qui le caractérise ?
Stella Bonasera : Il est diabolique. Il est prémédité, personnel.
Mac Taylor : Intime. Il a put fuir à temps de la maison. Si tout ça est juste, on l'a interrompu et il nous a laissé un témoin vivant.
Stella Bonasera : Il avait une raison de l'épargner.
Mac Taylor : Il a réussi à s'enfuir de la maison, mais il ne s'est pas résolu à sacrifier son expérimentation, vous avez inspecté son équipement ?
Stella Bonasera : On a recherché les empreintes, on en a retrouvé aucune.
Mac Taylor : Ce tueur ne laisse rien au hasard, il pense à tout, il est trop malin pour se faire coincé pour une histoire d'empreinte. Il faut absolument qu'on trouve quelque chose. Vaporisons à la rhodamine et passons le laser.
Stella Bonasera : C'est partit.
Mac Taylor : Oui.
[Labo : Mac, Stella, Danny et Aiden]
[Ils vaporisent tout le matériel à la rhodamine, éteignent les lumières et recherchent des preuves à l'aide de différentes lumières de couleur.]
Aiden Burn : Vous connaissez ce genre de lettres ?
Mac Taylor : C'est du cyrilique.
Danny Messer : On dirait des initiales.
Stella Bonasera : Ça en est. B I en Russe.
Mac Taylor : Bogdan Ivanov.
[Salle d'interrogatoire : Mac et Bogdan Ivanov]
Mac Taylor : Il est écrit que vous étiez médecin en Union Soviétique. Vous avez été envoyé en camp de travail pour trahison en 1981, libéré, vous avez immigré en Amérique. Nous avons trouvé un peu de votre ADN, dans un échantillon prélevé sur les draps de votre maison de location. Il contient aussi de l'ADN de Zoya.
Bogdan Ivanov : Oui, dans ce lit nous avons fait l'amour, Zoya et moi.
Mac Taylor : Vous l'aimiez ?
Bogdan Ivanov : Oui beaucoup.
Mac Taylor : Avez-vous prit cette phoro ? (Il lui montre la photo où Zoya envoie un baiser au photographe)
Bogdan Ivanov : Non.
Mac Taylor : Je ne vous imaginais pas menteur, Monsieur Ivanov.
Bogdan Ivanov : Docteur Ivanov.
Mac Taylor : Vous n'êtes pas docteur. Vous êtes un meurtrier, avec un diplôme de médecine. Laissez moi vous raconter l'histoire, docteur. Vous avez tué Zoya, en essayant de l'enfermer dans son propre corps. [On voit Ivanov serrer le cou de Zoya, il lui caresse le cou]. Vous reconnaissez ça ? C'est une licence de taxi, vous êtes chauffeur de taxi. Pratique pour cueillir vos victimes. [On voit un compteur de taxi, puis Ivanov donner une cigarette à LeAnne, qu'elle fume, puis elle s'évanouit]. Pourquoi ? Pourquoi les enfermer ?
Bogdan Ivanov : Est-ce que vous savez ce que Bogdan veut dire en Russe ?
Mac Taylor : Don de Dieu.
Bogdan Ivanov : C'est Zoya qui est venue à moi. Elle est venue, elle voulait que je m'occupe d'elle, elle avait besoin de moi, pour la nourrir, pour la laver, lui faire découvrir les livres, la grande musique. Elles voulaient toutes être déchargées du fardeau de la vie quotidienne. Accomplir une utopie de l'esprit. Vivre au cœur de leurs rêves. Laissez leur esprit vaquer sans que rien ne vienne les déranger. Elles voulaient que je leur fasse don de la liberté.
Mac Taylor : C'était votre plan ?
Bogdan Ivanov : C'était un pacte.
Mac Taylor : J'imagine que quand Zoya vous a demandé de l'aide, être paralysée de la tête au pied, n'était pas vraiment ce à quoi elle aspirée, n'est-ce pas docteur ? Il n'était ni question de liberté, ni de Zoya, ni même de don de Dieu. C'était une question de contrôle. A la seconde où nous avons forcés votre porte, vous avez perdu le contrôle et vous vous êtes enfui de votre maison. Mais vous avez laissé la femme. Après tout, elle était toujours en vie. Vous n'avez pas eu la force de la débrancher. Ça marchait enfin. Ces femmes sont mortes pour la même raison qui vous condamne. Vous ne savez pas renoncer.
[Hôpital, chambre de la victime : Mac]
Mac Taylor : Je suis fatigué. Vous savez, je suis resté souvent comme ça avec ma femme. Elle s'appelait Claire. Elle est morte le 11 septembre. Le 11 septembre. Je rangeais ce placard l'autre jour, et j'ai trouvé ce ballon de plage et je me suis souvenu que c'est ma femme qui l'avait gonflé. Je n'ai jamais dit ça à personne mais… Je me suis débarrasser de tout ce qui me rappelait Claire. Trop éprouvant. L'unique chose… [Mac est ému, les larmes aux yeux] dont je n'ai pas pu me débarrasser… c'est ce ballon de plage. Son souffle est toujours à l'intérieur.
[Sortie de l'hôpital : Mac]
Mac Taylor (montant dans un taxi) : Ground Zero, s'il vous plait.
[Le taxi le mène à destination. Mac s'approche des clôtures autour de Ground Zero, et regarde à travers, et pose son front sur la grille et fermes yeux].