EXTERIEUR – DESERT – NUIT
Un homme nu court dans le désert. Il regarde désespérément derrière lui à la recherche de la personne qu’il fuit. Il continue à courir.
EXTERIEUR – DESERT – JOUR
Warrick prend une photo de la scène du crime. Devant lui, Grissom est agenouillé près du corps sous les yeux de Nick qui se tient debout derrière lui.
Grissom : Des asticots. Il est là depuis longtemps.
Grissom tourne le corps sur le côté et Warrick photographie le corps.
Grissom : Pas de blessure par balle. Pas de trace de coup de couteau. Pas de marque de strangulation.
Warrick : Ça fait long comme trajet juste pour tomber mort.
Grissom se lève et regarde autour de lui.
Grissom (soupirant) : Sauf si on est poursuivi.
Grissom se met à observer le sol autour du corps de la victime.
Grissom : Regardez les traces des pas qui mènent au corps. On voit bien la foulée. Il était en train de courir.
Grissom s’agenouille près d’une empreinte de pas.
Grissom : Vous voyez la trace du pied gauche ? Elle est dans l’axe, c’est normal.
Grissom regarde l’empreinte suivante.
Grissom : Et, regardez la trace du pied droit. Elle est tournée vers l’extérieur de presque 90°.
Warrick : Il regardait par dessus son épaule droite en courant. A votre avis, il y avait quelqu’un d’autre ?
Grissom : Si on se base sur les empreintes, c’est difficile à dire.
Warrick : Vous pouvez me… me remballer tout ça, là ?
Officier : Oui, chef.
Grissom regarde à nouveau le corps.
Warrick : Alors, il est mort de quoi ? Vous avez une idée ?
Grissom : De peur. On l’a poursuivi jusqu’à ce qu’il s’écroule.
GENERIQUE
INTERIEUR – CSI – BUREAU DE GRISSOM - NUIT
Grissom travaille dans le noir. Il ajuste sa lampe de bureau, puis écrit quelque chose. Il travaille sur une expérience. Il ajuste à nouveau la lumière. Le téléphone de Grissom sonne et il répond.
Grissom (au téléphone) : Grissom. Non. Non, je l’ai fait hier déjà. Oui, oui, c’est réglé. Merci beaucoup.
Grissom raccroche et pose son téléphone sur la table. Il retourne à son expérience. Quelqu’un frappe à la porte. Catherine et Warrick entrent, jetant un œil dans le bureau plongé dans l’obscurité à la recherche de Grissom.
Catherine : Vous nous donnez nos missions ou vous voulez qu’on prenne… une nuit de congé ?
Grissom ajuste à nouveau sa lampe.
Grissom (irrité) : Des formulaires. De la paperasse le matin, de la paperasse le soir… Tout ce qu’on veut, c’est que je brasse du papier plutôt que de résoudre des crimes.
Catherine : Vous auriez pu refuser ce boulot.
Grissom : Oui, l’herbe paraît toujours plus verte ailleurs.
Catherine attend un moment avant d’aider Grissom à ajuster la lumière.
Catherine : Bon, je vous parie qu’on va expédier ça vite fait.
Elle attrape la lampe et la baisse, mettant le feu. Grissom soupire.
Catherine : Vous voyez comment je gagne mes paris ? Je triche comme chez les books.
Grissom : Oui, mais là, c’est pas une histoire de paris truqués !
Le téléphone de Grissom sonne à nouveau. Catherine se retourne et marche vers le bureau de Grissom.
Catherine : Ne répondez pas.
Elle attrape les feuilles d’assignation sur le bureau et les tend à Grissom.
Catherine : On a plein de boulot… patron.
Le téléphone continue de sonner. Grissom prend les assignations et les suit hors du bureau après avoir déposé son portable.
INTERIEUR – CSI – COULOIR – NUIT
Grissom distribue les assignations.
Grissom : Warrick et moi, on travaille sur notre cadavre du désert. Sara, un cadavre pour vous toute seule dans la décharge près d’Henderson.
Sara : Ouais. J’adore les décharges.
Grissom : Catherine, la fac de théologie, dossier 420. Homicide du doyen. Il a été tué dans son bureau. C’est le suspect qui a appelé, c’est peut-être une légitime défense.
Catherine : Un gamin l’a tué à coups de goupillon ?
Grissom : Le suspect n’est pas un gamin, c’est la femme qui a fondé l’école. Prenez Nick avec vous.
Catherine : Où est-il ?
Nick sort d’une pièce et rejoint les filles dans le couloir.
Nick : Je suis là.
Catherine : Tu m’accompagnes.
Catherine tend à Nick leur feuille d’assignation. Il la prend et la lit.
Sara : Je suis contente pour vous.
Nick fixe Sara, qui lui sourit.
Sara : Je me tire, bonne chance.
Nick : Salut.
INTERIEUR – CSI – SALLE D’AUTOPSIE – NUIT
Le Dr Jenna Williams s’approche du corps de jeune garçon avec Grissom et Warrick.
Warrick : Vous pouvez pas dire, mais si on regarde les marques qu’il a ici, pour moi, c’est signe qu’il y a eu suffocation.
Dr Jenna Williams : Pas nécessairement. C’est peut-être la pression de son visage sur le sol au moment de l’expiration.
Warrick : Je vais faire un prélèvement.
Dr Jenna Williams : Allez-y. Grissom, je veux vous montrer quelque chose.
Le Dr amène Grissom de l’autre côté de la pièce.
Dr Jenna Williams : Quand un jeune de cet âge meurt brutalement, on a tendance à chercher des anesthésiques, de l’alcool, du méthanol, parfois même du fréon.
Warrick fait le prélèvement buccal.
Dr Jenna Williams : J’ai déjà étudié pas mal de cadavres qui avaient séjournés dans le désert. Et, quand ils y sont restés longtemps, les éléments ont tendance à effacer les preuves. Mon opinion, c’est que nous avons devant nous un corps en bonne santé intérieurement. Extérieurement, c’est différent. Un échantillon de peau.
Elle indique le microscope. Grissom jette un œil.
Grissom : Ce gamin était tout desséché. Exposition au soleil ?
Dr Jenna Williams : La peau n’est pas compatible avec un dommage élémentaire. D’après vous, la mort aurait pu être provoquée par la peur ? Pour un médecin, c’est une hypothèse absurde.
Grissom : Relisez le journal de médecine légale. Vous verrez que les quatre causes fondamentales d’un décès sont l’homicide, le suicide, la cause naturelle et l’inexpliqué. Et, les questions de la peur dans le chapitre des inexpliqués.
Dr Jenna Williams : Je me renseignerai.
Grissom : Vous voulez savoir ce qui l’a tué ? Faites parler les vers.
Warrick : On fait comment ?
Grissom : Analyser les vers trouvés sur la victime. Tout ce qu’il a pu ingérer s’est probablement évaporé avec le soleil. Mais, les vers sont comme de petits réfrigérateurs. Ils préservent pendant quelques temps ce que nous avons digéré.
Warrick : Heureusement qu’on a l’entomologie.
Grissom : Oui.
INTERIEUR – CSI – LABO – NUIT
Warrick fixe un ver.
Warrick : Désolé, petit frère.
Warrick met le ver sur la table.
Warrick : Scalpel.
Greg, assis sur une chaise à côté, tend à Warrick un scalpel.
Greg : Je m’appelle Paul et ceci doit rester entre nous.
Warrick : Tu nous cites Pulp Fiction, là ?
Warrick découpe le ver et met les morceaux dans un mortier. Il se recule.
Warrick : A toi, professeur.
Greg se lève et broie les morceaux de ver.
Warrick : On le passe au spectromètre de masse pour la chromatographie, d’accord ?
Greg : Pas de problème.
Greg prend un échantillon et le teste.
Greg : Il faut 15 secondes et t’auras le résultat.
Warrick : Super.
Greg : T’as parié pour le match de foot ?
Warrick : Ah non, je parie plus.
Greg : C’est une nouvelle vie pour toi, dis donc.
Warrick : J’ai rien parié depuis un mois. Je te jure que ça me démange.
Les résultats sont imprimés. Greg les attrape et regarde.
Greg : Il y a longtemps que j’avais pas vu ça.
Warrick : Qu’est-ce que c’est ?
Greg : De l’herbe Jimson.
EXTERIEUR – ALLEE – NUIT
Sara marche dans une allée. Elle rejoint le détective de cette affaire et pose son kit au sol.
Sara : Vous avez son nom ?
Détective Evans : Elle n’avait pas vraiment ses papiers sur elle.
Il aide Sara à atteindre la benne. Sara regarde à l’intérieur et aperçoit le corps d’une jeune femme dans du plastique. Elle prend des photos.
Sara : Bien. On va l’emmener.
Le détective aide Sara à descendre.
Sara : Merci.
Détective Evans : De rien.
EXTERIEUR – ALLEE – NUIT
Sara enlève le plastique du visage de la femme. Elle touche du doigt sa joue et regarde la substance sur son doigt.
Sara : C’est curieux.
Détective Evans : Qu’est-ce que c’est ?
Sara : On dirait du sucre glace.
Sara se tourne pour observer le corps.
INTERIEUR – CSI – SALLE D’AUTOPSIE – NUIT
David explique les trouvailles à Sara tandis qu’ils entrent dans la salle d’autopsie.
David : Voilà pourquoi la peau était bizarre.
Sara : Formaldéhyde, c’est ça ?
David : Presque. Biotone artériel. Ça facilite la diffusion et le drainage dans les couches profondes de l’épiderme.
Sara : Alors, j’avais raison. Cette femme a été embaumée.
David : Oui.
Sara s’installe devant un ordinateur.
David : Oui. J’ai déjà passé ses empreintes dans le serveur. J’ai une identité, regardez.
Sara travaille sur l’ordinateur.
David : Je… Je voulais vous dire que j’admire beaucoup votre enthousiasme vis-à-vis de votre travail.
David tourne en rond et sourit à Sara.
Sara : David, vous me cherchez ou quoi ?
David sourit et regarde ses chaussures. Sara, flattée, sourit également.
Sara : Je vais vous donner un bon conseil, si vous voulez draguer les filles, soyez agressif. Vous laissez tomber les lunettes, abandonner la blouse, faire plus débraillé.
David semble rejeter l’idée.
Sara : Mais, vous êtes plutôt mignon. Je vous donne quand même une bonne note.
David lève les yeux vers Sara, aperçoit son sourire, qu’il lui rend. Sara se retourne vers l’ordinateur. L’information sur l’identité apparaît à l’écran.
Sara : Stephanie Reyes a trouvé le repos éternel au funérarium de Desert Haven. Ses funérailles ont eu lieu la semaine passée.
INTERIEUR – ECOLE DE THEOLOGIE – BUREAU DU DOYEN – NUIT
Catherine et Nick entre dans le bureau du doyen. Le détective Jane se tient dans la pièce, prenant des notes.
Catherine : Bonsoir.
Détective Kane : Bonsoir.
Catherine : Alors ?
Le détective regarde ses notes.
Détective Kane : Vernon Woods. Doyen de la faculté. 49 ans. Célibataire. Blessures multiples à la tête avec un instrument contendant.
Catherine : Ça probablement.
Elle indique un objet ensanglanté près du corps.
Nick : Oui, je l’ai photographié. Regardez toutes ces éclaboussures de sang.
Catherine : Oui. Des coups à la tête précis et rapprochés. Il y a de la passion dans cette histoire-là. On a des suspects ?
Détective Kane : Kate Armstrong. Fondatrice de l’école. C’est elle qui a prévenu la police. Elle dit qu’il l’a agressé. Elle attend dans le couloir.
Catherine sort de la pièce. Nick continue à prendre des photos.
INTERIEUR – ECOLE DE THEOLOGIE – COULOIR – NUIT
Catherine interroge Kate Armstrong.
Kate : Il me tenait très fort. Il me tripotait. Je… Je sens encore l’odeur de son after-shave. Et puis… Après, c’est un peu confus. J’ai attrapé ce qui était juste à côté. Je l’ai frappé.
Catherine : Une pierre ?
Kate : Je sais pas ce que c’était. Tout ce que je voulais, c’était qu’il me lâche.
Catherine : Combien de fois l’avez-vous frappé ?
Kate : Une fois.
FLASHBACK. Dans le bureau du doyen, il tient Kate dans ses bras. Elle lutte.
Vernon : Mais, quelle importance ? Allez, personne ne va nous entendre. Ils sont tous en cours. Allez, où est le mal ?
Kate regarde sur son bureau et attrape une pierre. Elle le frappe avec.
FIN DU FLASHBACK.
Catherine : Mademoiselle Armstrong… Aviez-vous une relation personnelle avec cet homme ?
Kate : Oh non. Vernon est un vrai porc.
Catherine : Vous… Vous l’avez engagé. Je comprends pas. Vous avez fondé cette école et votre intégrité est en jeu.
Kate : Il est très bien pour récupérer de l’argent. Il a une liste exceptionnelle de donateurs. Je ne voulais pas le tuer. Je voulais juste qu’il me laisse tranquille.
Catherine : Vous l’avez frappé plus d’une fois.
Kate : Je ne sais plus. Peut-être.
Catherine : Quand on frappe quelqu’un une fois, le sang ne coule pas. Vous l’avez frappé plus que ça. En voyant les murs de ce bureau, on croirait qu’il a boxé contre Mike Tyson.
Kate : Je l’ai peut-être frappé plusieurs fois. Je vous l’ai dit. Ce que je voulais, c’était qu’il ne me touche plus.
Catherine : Excusez-moi, je reviens. Restez avec elle. Merci.
Catherine rejoint Nick au bout du couloir.
Nick : Qu’est-ce que ça donne ?
Catherine : Des aveux trop facile. Que dalle sur la vérité.
Nick : Vous n’avez pas l’air trop déçue.
Catherine : Oh non, je suis folle de joie. On nous a mis sur un dossier génial. J’ai une intuition.
Nick : Et bien, il ne reste qu’une chose à faire.
Catherine : Boucler le dossier.
Nick : Boucler le dossier.
INTERIEUR – CSI – BUREAU DE GRISSOM – NUIT
Bobby Taylor est assis devant Brass et Grissom, qu’ils regardent successivement.
Bobby : Ça m’est jamais arrivé de faire une déclaration de disparition, mais, là, je suis vraiment inquiet pour Eric.
Brass : La dernière fois que vous l’avez vu, c’était où ?
Bobby se met à se gratter le bras.
Bobby : Après le boulot. On est sortis.
Brass : Vous travaillez ensemble ?
Bobby : Non. Mais, dans le même quartier. Je travaille chez Voosh. Vous savez, Voosh, l’artificier. Et lui, chez Albert & John, le magasin de disques.
Brass : Vous allez souvent dans le désert ?
Bobby : Oui. On fait la fête du côté de Red Rock. Comment vous le savez ?
Brass : Tu viens de nous le dire. Alors, raconte.
Bobby se gratte le bras tout en essayant de se souvenir.
Bobby : On a… On a bu quelques bières. On a traîné et… ensuite, vers les minuits, j’ai perdu sa trace. Et, je l’ai pas revu depuis.
Grissom : Est-ce que vous aviez pris quelque chose d’autre ? Ecstasy, Crystal, LSD ?
Bobby : Non. Non, pas du tout. Euh, vous… vous savez où se trouve actuellement Eric ? Oui ou non ?
Grissom : Et bien, Bobby. On a trouvé un corps qui pourrait être celui de votre ami Eric. Vous accepteriez de l’identifier ?
INTERIEUR – MORGUE – NUIT
Grissom retire le plastique qui couvre le corps d’Eric. Un peu à distance, Bobby reconnaît son ami et se met à pleurer.
Bobby : Qu’est-ce qui s’est passé ? C’est pas possible.
Grissom l’observe. Warrick entre et indique un dossier à Grissom, qu’il tient en main.
Warrick : Patron, j’ai une nouvelle pour vous.
Grissom rejoint Warrick à la porte, laissant Bobby avec Eric.
Warrick : J’ai fait une recherche complète de toxique sur les vers comme vous le vouliez. J’ai trouvé des traces d’herbe Jimson.
Grissom acquiesce.
Grissom : Ce qui veut dire…
Warrick : Que dans le sang d’Eric, il y en avait.
Grissom : L’herbe Jimson. « Sec comme un os, rouge comme une tomate et aveugle comme une chauve-souris ».
Warrick : Ah oui ? Citez vos sources.
Grissom : Internet insomnie.
Warrick : Brass a pourtant dit qu’ils ne prenaient aucune drogue.
Grissom lance un regard à Warrick, qui comprend vite qu’ils ont menti. Ils se tournent vers Bobby qui pleure toujours.
INTERIEUR – ECOLE DE THEOLOGIE – BUREAU DU DOYEN – AUBE
Nick installe des fils partout dans la pièce en fonction des éclaboussures de sang. Il se lève et regarde autour de lui. Il sort un enregistreur cassette et commence à dicter ses notes.
Nick : Eclaboussures de sang sur le mur nord-ouest. Eclaboussures de sang à l’angle supérieur du mur nord-est.
La porte s’ouvre et Catherine entre.
Catherine : Voilà quelque chose que j’aime voir. La confusion.
Nick rigole.
Nick : Non, c’est pas confus. Les points d’intersection marquent des endroits précis. Il s’est pris un coup ici, un ici et un là. Notre doyen a reçu la plupart des coups au moment où il se trouvait au sol.
Catherine : Il s’est dérobé à l’arme en allant contre la fenêtre.
Nick : Oui.
Catherine : Si on regarde le mur du fond, les traces de sang sont discontinues.
Catherine indique un emplacement vide, sans tâche de sang.
Catherine : Et quand on regarde par terre ?
Nick : On voit bien que l’éclaboussure s’arrête aussi au lieu de tracer une ligne continue.
Catherine : Il y a une interruption. Un écran, quelque chose ou quelqu’un est venu se mettre entre la personne qui perdait son sang et le mur.
Nick : Ce qui veut dire que l’agresseur était là et que… il y avait forcément quelqu’un d’autre dans la pièce.
Catherine : Kate Armstrong ment.
INTERIEUR – CSI – SALLE – NUIT
Grissom et Warrick sont avec Bobby. Warrick met un verre devant Bobby.
Warrick : Jus de fruit avec de la glace.
Grissom : Merci Warrick.
Bobby : Le gars disait que c’était naturel, que c’était pas une drogue. C’est vrai, l’herbe Jimson, c’est une plante.
Grissom : Beaucoup de drogues viennent des plantes. Ça ne les rend pas inoffensives.
Warrick : Ni légales, pour autant.
Bobby : Oui, mais on en a acheté parce que, justement, c’était inoffensif.
Warrick s’assied.
Warrick : T’en as pris, toi aussi ?
Bobby : Oui. On en a pris tous les deux. Ça se boit, c’est du… thé.
Grissom : Qui vous l’a vendu ce thé ?
Bobby : Il nous a pas donné son nom. Il nous a juste dit qu’après on se sentirait super bien. Un élargissement de la conscience, il a même dit. Et, c’est ce qu’on recherche. Et, dans toutes les raves, c’est ce qu’on expérimente.
Warrick : En entrant, t’as fait un tampon ?
Bobby : Oui, mais, ça fait 4 jours.
Warrick : La plupart résiste à l’eau. C’est pourquoi ils tiennent malgré la transpiration. On peut éteindre, Grissom ?
Warrick prend son kit et en sort une lampe. Grissom éteint les lumières.
Warrick : Où est-il ce tampon ?
Bobby présente son poignet et Warrick l’illumine avec sa lampe. Il aperçoit le tampon.
Warrick : Ouais, c’est le tampon du DJ Masterband. C’est le meilleur de Las Vegas, il paraît, en ce moment. Il a du se produire ce soir-là.
Warrick éteint sa lampe et Grissom rallume les lumières.
Grissom : Et, on peut retrouver la trace de ce fameux DJ de raves ?
Warrick : Dans les journaux gratuits, il y a plein de sortes d’annonces pour les raves parties.
Grissom : Bobby ? Est-ce que vous seriez capable de reconnaître celui qui vous a vendu la Jimson ?
Bobby : Sans aucun doute.
EXTERIEUR – DESERT – CIMETIERE D’HAVEN – JOUR
Sara marche avec Randy Gesek, le directeur des pompes funèbres.
Randy : Dans le business funéraire, personne ne veut parler de ce problème. Pourtant, il existe. Il y a des gens qui pillent les tombes.
Sara : Vous voulez dire que quelqu’un a déterré puis volé le corps de Stephanie Reyes ?
Randy : Ils le font pour récupérer l’or, les bijoux ou simplement le plaisir. Si vous saviez ce qu’on entend dans ces colloques.
Sara : Est-ce que vous avez signalé cette violation de sépulture à la police ?
Randy : Je vous l’ai dit. Nous essayons de ne pas trop ébruiter ces faits en dehors de notre milieu.
Sara : Le profit compte plus que les gens, c’est ça ?
Randy : Je ne le dirais pas comme ça.
EXTERIEUR – DESERT – CIMETIERE D’HAVEN – JOUR
La pelleteuse retire la terre au dessus de la tombe. Sara regarde le trou au sol.
Sara : Bon… A quelle profondeur vous les enterrez ?
Randy : Ça dépend.
Sara : Il n’y a rien d’autre là-dedans. Vous ne m’aviez que les pilleurs de tombes ne volaient que les cadavres.
Randy : C’était peut-être un cercueil capitonné, quelque chose de valeur qui ferait que quelqu’un ait envie de le voler.
Sara : Vous vendez des cercueils aussi ? Ça fait partie de votre service mortuaire ? Je voudrais en voir quelques uns.
Randy : Oui, bien sûr. Je vais organiser une visite.
Sara : Merci.
Sara sourit.
INTERIEUR – CSI – SALLE – JOUR
Grissom est en pleine expérience, écrasant quelque chose dans un mortier. Warrick entre avec un dossier.
Warrick : Grissom. J’ai les résultats du labo. Les prélèvements que j’ai fait sur notre garçon du désert.
Grissom : Alors ?
Grissom met de la terre dans une cruche vide.
Warrick : Produit retrouvé dans la bouche et les poils du nez : spray nasal contenant du menthol, patchouli et aluminium.
Grissom : Le spray ? Il avait un rhume.
Warrick : Le patchouli, ils en brûlent dans les magasins de disques.
Grissom : L’aluminium, c’est mystérieux.
Grissom ajoute de l’eau chaude dans la cruche.
Warrick : Oui. J’ai demandé à Trace de me sortir la liste des produits qui en contiennent. C’est de la limonade, ce que vous faites, là ?
Grissom : Jimson en thé. J’essaie toujours de voir par moi-même. Ça a pas l’air mortel.
Warrick : Il est curieux votre thé.
Grissom : Il y a au Japon la cérémonie du thé. Et cela a un sens.
Warrick : Lequel ?
Grissom : Chaque rencontre est une occasion unique qui ne pourra jamais se reproduire tout à fait de la même façon.
Warrick : Ça a un rapport avec notre cas ?
Grissom verse du thé dans un verre et le regarde.
Grissom : Tout a un rapport, Warrick. C’est ça qui est beau.
Grissom sent l’odeur du thé.
Warrick : Santé.
EXTERIEUR – ECOLE DE THEOLOGIE – JOUR
Catherine, Nick et le détective Kane interroge Kate Armstrong.
Kate : Oui, c’est vrai. Il y avait quelqu’un d’autre.
Détective Kane : Soyez plus précise.
Kate : C’est une amie de la faculté. Elle n’a rien à voir là-dedans.
Catherine : Euh… Ce n’est pas ce que les traces de sang ont révélé.
Nick : Si vous ne le faites pas, la criminelle nous donnera vite son nom. Vous savez, c’est une enquête très simple.
Kate : Julia Eastman. Mais, elle me rendait un service. Elle s’est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment.
Kate s’éloigne d’eux.
INTERIEUR – COMMISSARIAT – SALLE D’INTERROGATOIRE – JOUR
Catherine et Nick interroge Julia Eastman.
Julia : Oui, on avait mis au point une sorte de scénario pour que la prochaine fois qu’il l’agresse, elle ait un témoin. C’était pour prouver le harcèlement.
Catherine : Et, pour pouvoir témoigner, vous vous teniez où ?
Julia : A côté de la porte.
Catherine : Vous êtes sure ?
Julia : Oui.
FLASHBACK. Dans le bureau du doyen, Kate lutte contre Vernon. Elle attrape une pierre sur son bureau et le frappe à la tête. Du sang gicle sur la fenêtre. Julia entre et aperçoit Kate.
Julia : Kate arrête.
Kate frappe à nouveau et Vernon tombe à terre. Du sang gicle sur le mur et sur Julia qui se tient devant le mur. FIN DU FLASHBACK.
Nick : Nous sommes des scientifiques. Le sang nous parle, Julia. Parfois, les gens exagèrent ou ils oublient. Mais, le sang, c’est différent. Il ne ment jamais.
Nick ouvre son ordinateur portable sur la table. Catherine se lève et s’approche de Nick.
Catherine : Nick a reconstitué le crime à partir des tâches de sang.
Nick : J’ai juste placé des cordes. Mais, je vous remercie. C’est l’ordinateur qui a fait tout le tracé géométrique.
Nick lance le programme.
Nick : On met en rapport la position du corps et les tâches de sang sur le mur. Et, on arrive à reconstituer le déroulement. Chaque coup qui a provoqué une tâche de sang prend une couleur différente quand le corps tombe. Vous voyez ? Mr Woods n’était pas debout quand il a été tué. Il était au sol. Alors, comment votre amie Kate qui fait la moitié de sa taille pouvait-elle le maintenir au sol tout en le frappant jusqu’à provoquer sa mort ? Sans aide ?
Julia : Je n’en sais rien. J’ai besoin d’une pause. Je suis fatiguée.
Catherine : Bon, d’accord.
EXTERIEUR – PLAGE – NUIT
Des jeunes dansent sur de la musique. La fête commence et les voitures arrivent. A l’entrée, Bobby est avec Grissom et Warrick.
Bobby : D’accord. Ça fait 20 dollars chacun.
Grissom sort de l’argent de sa poche.
Homme des tickets : Merci mon gars.
Ils entrent et se font tamponner la main.
Homme des tampons : Fais voir ta main. Ok, c’est bon.
Bobby amène les experts dans la soirée. Il recherche l’homme qui lui a vendu la drogue.
Grissom : C’est du cirque pour ados, ça.
Warrick : Du cirque ?
Grissom : Oui.
Une fille s’approche de Grissom.
Fille : Salut !
Grissom : Salut.
Elle passe ses bras autour de lui.
Fille : Je t’adore.
Elle enlace Grissom. Ce dernier rit nerveusement.
Grissom : Ah ! Je vous remercie beaucoup. Je suis peut-être pas votre genre, dommage.
Fille : Ah, toi !
Warrick : C’est l’ecstasy. Ça rend tout le monde amoureux.
Warrick éloigne la fille de Grissom.
Warrick : Ne soyez pas vexée, mademoiselle. Il est marié à son travail.
Elle embrasse ses doigts et envoie le baiser à Grissom. Celui-ci lui sourit et la salue de la main. La fille aperçoit une autre femme et détourne son attention sur elle.
Fille : Je t’adore.
Les deux femmes s’enlacent. Grissom les regarde, souriant. Les femmes s’éloignent, sous le regard de Grissom. Warrick observe Grissom, puis l’attrape et l’éloigne.
Warrick : Allez, on y va.
Brass fait le tour de la fête. Bobby continue à chercher le dealer. A côté de voitures, il l’aperçoit.
Bobby : C’est le type qui est là-bas ! C’est lui !
Bobby se met à courir vers lui. Warrick et Grissom se précipitent derrière lui.
Grissom : Bobby, attend !
Brass les entend. Bobby atteint le dealer et le met à terre.
Bobby : C’est toi qui as tué mon copain !
Grissom : Bobby !
Warrick : Ça va, arrête !
Grissom retient Bobby et Warrick se charge du dealer.
Warrick : Allez, viens-là toi.
Brass et un autre officier les rejoignent. Bobby continue de fixer le dealer.
EXTERIEUR – DESERT – RAVE – NUIT
Ethan : Je peux savoir ce qu’on me reproche ?
Grissom : Vente de Jimson à deux mineurs.
Ethan : Eh ! J’ai de l’herbe sur moi, peut-être ?
Grissom : Vous avez envoyé Bobby et son ami faire un sacré voyage l’autre soir.
Ethan : Oh, c’était un voyage où, dites-moi ? Celui de San Diego ou celui vers Mars ?
Brass : Celui vers la fourrière, où on va certainement mettre votre voiture.
Ethan : C’est pas la peine de l’emmener là-bas. Fouillez-la, ça suffira. Je vais vous dire un truc. La Jimson est au tableau 1 des substances contrôlées. En cas de détention, la première sentence est suspendue. Et, je n’en ai même pas en ma possession.
Brass : Il en connaît un rayon sur le code pénal du Nevada.
Grissom : Quand on veut enfreindre la loi, mieux vaut la connaître.
Ethan : C’est sûr. Vous abîmez pas mon bijou.
Il tend ses clés de voiture à Grissom qui les prend pour fouiller la voiture. Il sort sa lampe de poche et fouille le siège du conducteur. Au sol, il trouve des graines. Il prend dans son kit du papier pour un prélèvement. Il sourit, ravi. Il sort de la voiture et se tourne vers Ethan.
Grissom : Ces graines ? Ça vous dit quelque chose ?
Ethan : Vous les avez sorties de votre caleçon ? Allez-y, si vous voulez m’emmener, emmenez-moi. Je serai revenu avant que la fête soit terminée.
Grissom : Parce que vous connaissez la loi disant qu’on suspend la sentence pour une première arrestation, c’est ça ?
Ethan : C’est ça, oui.
Grissom : Il y a quelque chose que vous oubliez. Vous avez deux fois l’âge de ces gamins et la plupart sont naïfs comme c’est pas permis. Vous vous attaquez à des innocents en leur concoctant Dieu sait quoi venant de Dieu sait où. Vous vendez la mort en bouteille et vous imaginez qu’on est venu vous coffrez pour détention illégale, pauvre imbécile ? Je vous arrête pour meurtre.
Ethan lève les yeux vers Grissom, surpris.
Grissom : Cool.
INTERIEUR – CSI – SALLE D’AUTOPSIE - NUIT
Grissom et Warrick sont de retour dans la salle d’autopsie avec le Dr Jenna Williams.
Grissom : Ethan qu’on a arrêté vendait de la Jimson en infusion durant la rave et là, je crois qu’Eric a bu la partie la plus toxique : le fond de la préparation, la partie pleine de graines.
Dr Williams : Si c’est exact, vous devriez arriver à récupérer quelques unes de ces graines, parce qu’elles ont tendance à se coincer dans les plis de l’intestin. Les dernières à être évacuées devraient se trouver là. L’herbe Jimson a fait diminuer sa mobilité gastrique, ce qui a maintenu ceci dans son organisme.
Warrick : On voit vite le lien avec le dealer.
Grissom : Mais, on n’a pas encore de preuves suffisantes.
Warrick : Mais, c’est pas ce que vous disiez à ce type tout à l’heure. Vous aviez l’air de lui en vouloir.
Grissom : Il y a trois choses que je ne supporte pas : les types qui battent leur femme, les abus sexuels sur les enfants et les salops qui vendent de la mort aux enfants.
INTERIEUR – CSI – LABO ADN – NUIT
Warrick, Grissom et Greg regardent les analyses.
Warrick : Les composants chimiques sont exactement semblables.
Greg : Oui, mais qu’ils soient identiques ne prouvent pas que les graines provenant de l’intestin viennent du même endroit que celles trouvées dans la voiture.
Grissom : Il faudrait comparer les deux ADN, mais on n’a pas les cos.
Greg : Ouais, en réalité, ça n’a pas d’importance. J’ai fait l’analyse des graines qu’Eric a ingérées. Les toxiques sont faibles, trop faibles pour l’avoir tué.
Warrick : On revient au départ.
INTERIEUR – CSI – GARAGE – NUIT
Sara est avec Collins devant quelques cercueils.
Sara : Pour moi, il est pas question que je finisse enveloppée de plastique dans une benne à ordures. Je veux être incinérée et qu’on jette mes cendres au vent. Je veux pas de ces machins-là.
Collins : Moi, j’ai déjà payé mon cercueil.
Sara : Vous êtes sérieux ?
Collins : Oui. Il est comme celui-là, venez voir.
Collins se dirige vers un cercueil.
Sara : Et, combien ça vous a coûté ?
Collins : Dix mille.
Sara : Dix mille dollars ? Pour une boîte qu’on met dans le trou et dans laquelle on vous aura vu qu’une fois ?
Collins : Je suis content. J’aime bien cette idée.
Sara : Et alors, quand on se paie cette fantaisie, pour au moins dix mille dollars, ça ne sert qu’une fois, c’est ça ?
Collins : Oui, bien entendu.
Sara : Personne d’autre ne s’en sert ?
Collins : Non. C’est fait pour une seule personne.
Sara ouvre le cercueil et observe l’intérieur. Elle aperçoit quelque chose et prélève des échantillons de poils.
Sara : Alors, pourquoi y a-t-il eu tellement de monde là-dedans ?
INTERIEUR – COMMISSARIAT – COULOIR – NUIT
Grissom boit un verre d’eau. Warrick l’aperçoit et le rejoint.
Warrick : Je savais que je vous trouverai là.
Grissom : Ma raison de vivre est ici.
Warrick : Les preuves… c’est une arme à double tranchant.
Grissom : Oui. Je voulais absolument envoyer ce type en taule. Les preuves le disculpent.
Warrick : Et, qu’est-ce que vous ressentez ?
Grissom : Peu importe ce que je ressens. Les preuves ne disent qu’une chose : la vérité. C’est comme ça et c’est tout.
Warrick : Vous n’avez pas l’air d’y croire.
Grissom : Je me rendais à un séminaire dans le New Hampshire il y a quelques années. J’étais assis dans l’avion à côté d’un professeur de philo de Harvard. Il m’a raconté comment, tous les matins, il se rendait aux toilettes après ses trois heures de cours de philosophie. Un jour, après avoir tiré la chasse, il a vu une araignée brune toute petite qui se battait pour rester en vie, contre le tourbillon de l’eau. Le lendemain, pareil, la même araignée, luttant de nouveau pour ne pas disparaître. Au bout d’une semaine, il a décidé qu’il devait la libérer. Il l’a récupérée en utilisant une feuille de papier, l’a déposée sur le sol dans un coin et est revenu le lendemain. Comment l’a-t-il trouvée d’après vous ?
Warrick : Morte.
Grissom : Les huit pattes en l’air, sur le dos. Pourquoi ? Parce qu’une autre vie s’était imposée à la sienne. Depuis cette histoire, j’ai compris quel rôle on joue et à quelle place on doit se trouver. On n’impose pas sa volonté à une araignée. Et, on ne prend pas ses espérances pour des preuves.
Warrick acquiesce. La porte d’une salle s’ouvre et Ethan en sort. L’avocat s’en va et Ethan profite de sa sortie.
Ethan : Vous avez vu ça ?!
Ethan se met à rire.
Grissom : On se reverra.
Ethan : C’est ça. T’as une boule de cristal dans la poche ou quoi ?
Grissom : Je peux prévenir ton avenir.
Warrick : J’arriverai à te coincer.
Ethan s’en va, riant, sous le regard de Grissom et Warrick.
EXTERIEUR – COMMISSARIAT – ENTREE – NUIT
La porte s’ouvre. Catherine et Nick sortent du bâtiment.
Catherine : Voilà ce qu’on a trouvé jusqu’ici pour notre doyen. Des éclaboussures de sang, des traces de coup sur les murs, la confession de Kate Armstrong, ses vêtements, la présence d’une troisième personne. C’est à peu près tout. Qu’est-ce qu’on a d’autre ?
Nick : Rien d’autre. C’est pas suffisant. On doit passer à côté de quelque chose.
Catherine s’arrête de marcher.
Catherine : Je sais.
Nick : Quoi ?
Catherine : A côté de quoi on passe.
Nick : Le sang.
Catherine : Sur les vêtements de Julia.
INTERIEUR – COMMISSARIAT – SALLE D’INTERROGATOIRE – NUIT
Nick ferme la porte de la pièce. Catherine et Nick ont décidé de réinterroger Julia.
Catherine : Nous avons besoin des vêtements que vous portiez le jour où le doyen s’est fait tué.
Julia : Je les ai brûlés.
Catherine : Pourquoi ?
Julia : Ils étaient fichus, j’arrivais pas à enlever les tâches de sang.
Catherine : C’est bizarre cette histoire de sang. En fait, il y a peut-être plusieurs sortes de sang sur la chemise de Mr Woods.
INTERIEUR – CSI – SALLE DE RECONSTITUTION DES PREUVES – NUIT
Catherine et Nick examinent la chemise du doyen et Catherine remarque une empreinte.
Catherine : Cette empreinte… est magnifique.
Nick : Ah oui. Pour dessiner une constellation, on n’a pas besoin de connaître toutes les étoiles.
Sortant un stylo, Nick se met à dessiner une main.
Nick : Il suffit de finir le dessin. Regardez. Regardez-moi ce petit doigt.
Catherine : Chaque humain a des caractéristiques spécifiques. C’est peut-être un bandage.
Nick : Et bien, on va aller interroger ces dames, mais je suis sûr d’une chose : il y en a forcément une qui a un problème.
INTERIEUR – CSI – BUREAU DE GRISSOM – NUIT
Bobby est à nouveau dans le bureau de Grissom.
Grissom : Je voulais que tu saches que ce n’est pas l’infusion de Jimson qui a tué ton ami Eric. D’après les analyses chimiques, la toxicité était insuffisante. Les graines n’étaient pas assez fortes.
Bobby écoute silencieusement Grissom. Il commence à gratter son bras, ce que Grissom remarque.
Grissom : Tu as mal au bras ?
Bobby : Non. Une piqûre d’araignée. Et, ça a dû s’infecter.
Grissom : Je peux jeter un œil ?
Bobby : Oui. Vous êtes docteur, vous pourriez peut-être me donner quelque chose.
Bobby déboutonne sa chemise et relève sa manche.
Grissom : Je suis docteur en psychologie, pas en médecine.
Bobby sourit. Grissom analyse sa morsure.
Grissom : Bobby, ce n’est pas du tout une piqûre d’insecte.
Bobby regarde interrogateur son bras, puis Grissom.
INTERIEUR – CSI – SALLE D’AUTOPSIE – JOUR
Le Dr Williams met ses instruments à laver. Grissom entre.
Dr Williams : Bonjour.
Grissom : Bonjour.
Le Dr s’assied à son bureau. Grissom s’approche.
Grissom : J’ai découvert une trace de morsure sur le bras de Bobby. Je crois que c’est une morsure humaine.
Dr Williams : Vous avez une opinion ?
Grissom : Pas vraiment.
Dr Williams : Une petite idée ?
Grissom : Je comprends pas, Jenna. Dans cette affaire, tout est de plus en plus dur. D’habitude, on a… on a un mort, c’est un spécimen. Mais, là, il s’agit de gamins et j’y arrive pas.
Dr Williams : Grissom a un cœur. Une armure avec un cœur. Qui l’eût cru ?
Warrick entre dans la pièce.
Warrick : Bonjour. Pour notre gamin du désert, j’ai récupéré les analyses du produit contenant de l’aluminium. Feu d’artifice.
Grissom : C’est là que Bobby travaille. Jenna, s’il vous plaît, faites-moi un moulage des dents d’Eric et un autre de la marque que Bobby a sur le bras.
Avec un officier et un avocat, quelqu’un prend l’empreinte de la marque de morsure de Bobby.
INTERIEUR – COMMISSARIAT – SALLE D’INTERROGATOIRE – JOUR
Catherine et Nick interrogent Julia et Kate Armstrong.
Catherine : Julia, mettez la main droite en forme de poing. Repliez les doigts l’un après l’autre. D’abord le pouce. 5, 4, 3, 2, 1.
Julia les fixe un moment puis s’exécute. Elle n’arrive cependant pas à replier son auriculaire.
Kate : Je me le suis foulée au tennis.
Nick sort une attelle pour un doigt de sa poche et le met sur la table.
Nick : On guérit plus vite en portant ce genre d’objet.
Julia et Kate fixent l’objet sur la table. Catherine sort la chemise du doyen et la met sur la table.
Catherine : La chemise du doyen. Vous vous souvenez, on vous a dit que le sang nous racontez tout. Et, l’absence de sang nous parle aussi beaucoup.
Catherine met l’attelle et place sa main au niveau de l’absence de sang sur la chemise.
Kate : Oh mon Dieu, non.
FLASHBACK. Dans le bureau du doyen, Kate frappe à deux reprises le doyen, Julia est derrière elle. Il tombe à terre. Julia et Kate s’agenouille à côté de lui. Kate continue à le frappe, tandis que Julia le maintient au sol avec sa main. FIN DU FLASHBACK.
Nick : Vous l’avez maintenu au sol… pendant qu’elle le tuait.
Catherine : Et ça, parce qu’il avait les mains baladeuses ? Ça semble un peu sévère.
Les deux femmes se taisent.
Détective Kane : Nous allons vous arrêter pour meurtre. Avez-vous quelque chose à dire ?
Il se retourne et ouvre la porte. Les filles restent silencieuses. Deux officiers entrent. Les filles se lèvent, se tenant la main. Les officiers sortent les menottes et les mettent.
Officier : Les mains dans le dos, s’il vous plaît.
Ils conduisent les filles hors de la pièce. Catherine les regarde partir et secoue la tête.
Catherine : Non, non, non, c’est pas terminé.
Nick : Pour les policiers scientifiques, le travail est terminé. Ils vont aller manger, ils vont se taper une bière dans un bar et c’est tout. C’est fini pour nous.
Catherine : On ne sait toujours pas pourquoi.
Nick : Notre travail, c’est pas de savoir pourquoi. C’est de savoir comment. C’est ce que dit Grissom. Plus on sait pourquoi, moins on sait comment. Moins on sait comment, plus on sait pourquoi.
Catherine se lève et se tourne vers Nick.
Catherine : Tu sais, Nick ?
Nick : Quoi ?
Catherine : Grissom n’a pas toujours raison. Fais-moi plaisir. Essaie de penser tout seul. C’est un conseil d’ami, tu veux ?
Nick : Bon d’accord.
Catherine : Inspecteur, on a encore des devoirs à faire.
Catherine prend un carton et le met sur la table.
INTERIEUR – CSI – GARAGE
Sara ouvre la porte et emmène Randy dans le garage.
Sara : Vous vendez des cercueils à temps partiel, c’est ça ?
Randy : Oh, ça n’existe pas les cercueils à temps partiel.
Sara : Bien sûr que si. L’enterrement fini, vous vous débarrassez du corps et vous reprenez toujours du même cercueil.
Randy : Vous ne pouvez pas le prouver.
Sara : Bien sûr que si. Voilà la série d’empreintes relevées à l’intérieur du film plastique trouvé dans la benne à ordures. Comme par hasard, ce sont les vôtres.
Randy s’avance, choqué.
Randy : Non…
Sara : Vous n’aviez qu’à rebalancer le corps dans le trou et personne ne s’en apercevait.
Randy : Vous ne savez pas à quel point les affaires deviennent difficiles. J’ai le couteau sous la gorge avec de gros remboursements à effectuer. Et puis, j’ai sur le monde un point de vue sur le monde totalement différent des autres du fait de mon métier.
Sara : Oui, je sais. Vous voyez beaucoup de morts. Moi aussi. Et, quand ils sont dans des bennes à ordures, je tiens à ce qu’ils se retrouvent dans un cimetière.
Randy : Mais, je vais rembourser.
Sara : C’est le minimum. Et, vous allez payer également pour que la famille de Stephanie Reyes ait de vraies funérailles.
Randy : D’accord.
Sara : Dans une morgue respectable.
Randy : D’accord.
Sara : Et puis, on laissera faire le procureur.
INTERIEUR – COMMISSARIAT – COULOIR – JOUR
Le détective Kane montre à Catherine un dossier.
Détective Kane : J’ai fait le travail supplémentaire. Les comptes de Kate Armstrong de l’année dernière.
Catherine : Très bien.
Détective Kane : Les chèques personnels qu’elle a fait à Vernon Woods… pendant toute l’année.
Catherine : Cinq mille dollars. Encore cinq mille dollars. Trois mille dollars. Il y a écrit : prêt. Ça m’étonnerait. Elle le payait pour quelque chose de précis.
INTERIEUR – COMMISSARIAT – SALLE D’INTERROGATOIRE – JOUR
Kate : Julia a dit quelque chose ?
Détective Kane : Quoi ? La raison pour laquelle vous avez tué Woods ?
INTERIEUR – COMMISSARIAT – SALLE D’OBSERVATION – JOUR
Catherine et Nick observe Kane et Kate.
Catherine : C’est là que Grissom et moi nous divergeons. La médecine légale, c’est beaucoup plus que de la science. Il y a des comportements humains, les incohérences du comportement humain. Le ‘comment’ a beaucoup d’importance, mais le ‘pourquoi’ aussi.
INTERIEUR – COMMISSARIAT – SALLE D’INTERROGATOIRE - JOUR
Kate se tourne vers son avocat.
Kate : Je vais leur expliquer.
Avocat : Si vous voulez.
L’avocat acquiesce.
Kate : Très bien.
FLASHBACK. Kate et Julia confrontent Woods dans son bureau.
Kate : Je ne vous donnerai plus d’argent. Nous allons assumer et vivre au grand jour.
Julia : On est plus au XIXème, les parents ont évolué.
Woods : Même quand leurs enfants sont concernés ? Je dirais à tout le monde que je vous ai surprises en train de faire l’amour toutes les deux ici.
Kate : C’est un mensonge !
Julia : Quoi ?
Woods : Bien sûr que c’est un mensonge. Et, c’est justement comme ça que j’ai déjà fait fermer l’école St Nicolas. Alors, je vais passer un coup de fil.
Il s’approche du téléphone. Julia regarde Kate, qui attrape une pierre sur son bureau. Elle se précipite vers Woods et le frappe à l’arrière de la tête. FIN DU FLASHBACK.
Kate : Julia et moi, nous n’aurions jamais survécu à une rumeur comme celle-là. On a paniqué. Cette école, c’est toute notre vie.
Kate se met à pleurer.
INTERIEUR – COMMISSARIAT – SALLE D’OBSERVATION – JOUR
Nick : Vous avez votre ‘pourquoi’. Crime passionnel.
Catherine : Mais, pourquoi ? Pourquoi il leur a fallu en arriver là ?
Nick : Elles croyaient sûrement qu’elles n’avaient pas le choix.
Catherine : C’était peut-être exact. Une situation sans issue.
INTERIEUR – CSI – SALLE - JOUR
Brass, Warrick et Grissom parlent avec Bobby et son avocat, Cassanno.
Bobby : Je vous assure que j’ai pas tué Eric.
Brass : Tu te souviens des dernières heures où tu l’as vu samedi soir ?
Cassanno : Ne répondez pas.
Bobby : Si ! Je veux répondre. Ce qu’il y a… c’est que je me souviens de rien après qu’on ait ingurgité ce machin.
Grissom : Il ne s’agit pas de mémoire, Bobby. Là, on parle de preuves. Et, les preuves sont accablantes pour toi.
FLASHBACK.
Grissom : Vous avez acheté à Ethan de l’infusion de Jimson.
Ethan : Bonne soirée, les gars !
Ethan leur donne l’infusion et rit. Eric et Bobby boivent l’infusion.
Bobby : A la tienne mon pote.
FIN DU FLASHBACK.
Warrick : Mais, vous n’aviez jamais pris de l’herbe Jimson, alors, vous n’étiez pas au courant des effets secondaires de photophobie.
Bobby : Photo-quoi ?
Warrick : Photophobie. C’est un grand mot pour dire que la lumière fiche la trouille. Vous avez eu des hallucinations. Tout ce qu’Eric voyait le terrorisait.
FLASHBACK. Les deux garçons, défoncés, courent dans le désert. Les lumières des voitures sont aveuglantes. FIN DU FLASHBACK.
Warrick : Le médecin légiste a constaté que la température d’Eric avait grimpé comme une flèche. Ça bouillait sous sa peau. Alors, il s’est déshabillé. C’est pour ça qu’on l’a retrouvé nu.
FLASHBACK. Eric court tout en se déshabillant. FIN DU FLASHBACK.
Brass : On se demande si c’était un acte d’agression ou d’auto-défense.
Bobby : Je l’aimais beaucoup.
Grissom : Moi, je pense que c’était un acte d’autoprotection. Les lumières le terrorisaient. Et, je pense donc qu’au même moment, tu souffrais d’hallucinations auditives, ce qui est fréquent aussi comme symptôme avec cette drogue.
FLASHBACK. Eric court. Bobby est derrière lui, criant.
Bobby : Non ! Ne crie pas ! Ne crie pas ! Tais-toi ! Tais-toi !
Il attrape Eric par derrière.
Bobby : Arrête ! Tais-toi !
Il recouvre la bouche d’Eric, tentant de le faire se taire. Eric lutte. FIN DU FLASHBACK.
Bobby : Je… Non, je me rappelle pas, je vous assure.
Cassanno : Vous pouvez croire à toutes les suppositions que vous voulez, aucune ne repose sur des faits avérés.
Grissom : J’ai bien peur que si. Les preuves nous disent que Bobby a étouffé son ami Eric.
Warrick : Nous avons analysé les traces d’aluminium provenant des narines d’Eric. Elles correspondent avec ce que nous avons trouvé sur les mains et les bras de votre client. Ça vient de son travail chez l’artificier.
Bobby : Je crois pas que j’aurai pu faire ça.
Grissom : Je sais, Bobby. Mais, tu l’as fait.
Grissom sort la moulure de la morsure.
Grissom : C’est l’empreinte de la morsure qu’on a pris sur ton bras aujourd’hui.
Grissom sort la moulure des dents d’Eric.
Grissom : Et, ça, c’est l’empreinte de la bouche d’Eric après sa mort.
Grissom montre la parfaite concordance des dents sur la morsure. Bobby fixe cette preuve et une larme coule le long de sa joue.
FLASHBACK. Eric lutte, mais Bobby ne laisse pas filer son ami.
Bobby : Tais-toi ! Tais-toi ! Arrête, tu me fais mal à la tête.
Eric ne peut plus respirer et tombe lentement au sol, tout en continuant à se débattre.
Bobby : Tais-toi, s’il te plaît ! Ne crie pas !
Eric mord le bras de Bobby. Ce dernier attrape la bouche et le nez d’Eric qu’il recouvre avec sa main.
Bobby : Tais-toi ! Boucle-la ! Boucle-la !
FIN DU FLASHBACK.
Bobby reste sans bouger, pleurant.
Grissom : Tu as réussi à le maîtriser. Il a suffoqué et… et le bruit s’est arrêté, enfin.
L’avocat secoue la tête.
Cassanno : Je vous le dis tout de suite. Nous plaiderons la diminution des capacités.
Grissom : Bien. J’espère que vous gagnerez.
Bobby : Aucune importance.
Cassanno : Si c’est toute la différence entre une prison et un hôpital, Bobby.
Bobby : Vous ne comprenez pas. Moi, je me fiche de ce qui va m’arriver. J’ai tué mon meilleur ami.
Il lève les yeux vers Grissom qui le regarde, plein de compassion.
EXTERIEUR – CSI – ENTREE – PARKING – JOUR
Grissom et Warrick sont assis côte à côte, observant les officiers quitter le bâtiment avec Bobby menotté. Ils le font monter dans un véhicule et l’emmènent. Incapable de regarder, Grissom se lève et s’en va.
Warrick : Vous allez où ?
Grissom : Ailleurs.
EXTERIEUR – PARC D’ATTRACTIONS – STRATOSPHERE
Grissom s’installe dans un grand huit et c’est parti pour un tour de manège.
FIN
Fait par brucas59